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La Notion De La Théorie De L'esprit

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Par   •  2 Janvier 2013  •  973 Mots (4 Pages)  •  1 090 Vues

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Modèles de compréhension d’autrui

La théorie de l’esprit ( TOM) désigne succinctement l’aptitude à accéder aux états mentaux d’autrui, puis à adopter le point de vue de l’autre, à se mettre à la place de l’autre.

La conception actuelle est basée sur l’activation commune chez soi et autrui, de systèmes neurocognitifs spécialisés dans la perception, la représentation et l’organisation de l’action.

Acte de langage et acte moteur proposent seuls aujourd’hui deux modèles de compréhension de l’intersubjectivité pour les neurosciences cognitives.

L’acte de langage reste abstrait, opérant sur des contenus mentaux traduits par le langage dans un contexte situationnel précis.

L’acte moteur ou "simulationniste" est neurophysiologique à l’origine, reposant sur la notion de partage de représentations motrices entre deux individus; l’articulation entre ces approches reste à faire.

Les neurones miroirs

La découverte des "neurones miroirs" à l’origine de cette perspective a confirmé l’hypothèse d’une propriété du cerveau lui permettant de générer des configurations d’activité et donc peut être des représentations mentales analogues chez soi et autrui, en rapport avec le comportement moteur (des représentations d’action) et donc, par extrapolation, avec les représentations du but, de l’intention, de l’état émotionnel et de la croyance sur le monde en rapport avec ce comportement.

Ces neurones corticofrontaux prémoteurs sont en effet activés de manière identique lorsque le singe se prépare à exécuter lui-même un certain acte moteur (ex: saisir un aliment) et lorsqu’il voit seulement l’expérimentateur exécuter ce même acte chez autrui. Un mécanisme identique existerait chez l’homme.

L’observation de l’acte activerait les structures motrices au même titre que l’imagerie mentale, la préparation et l’exécution de l’action.

De même que se représenter l’action c’est agir, observer l’action c’est aussi agir.

Comprendre et anticiper les comportements d’autrui devient, pour les neurosciences cognitives, une fonction fondamentale de l’esprit et du cerveau, peut- être développée à partir des systèmes neuro-cognitifs spécialisés dans la représentation des actions motrices, dont déprendrait de manière ultime (dans le développement humain comme dans l’évolution) la structure de la pensée et du langage.

Le recentrage sur l’action pose le problème du "saut"  de la motricité au psychique et au langage.

Théorie de l’esprit et "empathie"

Ce faisant, les neurosciences cognitives redécouvrent une ancienne théorie de l’empathie qui postulait que l’accès aux états mentaux et émotionnels d’autrui reposait sur une "imitation" automatique de l’autre, bien avant que la notion de représentation motrice ne donne à cette hypothèse ses bases à la fois biologiques et psychologiques.

Ce sont en effet les impulsions motrices automatiquement induites par la vue de l’expression de l’émotion sur le visage de l’autre (les influx nécessaires à la production de cette expression) qui permettent la tendance à ressentir l’état affectif correspondant.

La représentation motrice assure la reproduction chez le spectateur de l’état affectif à partir de la perception de l’action de l’autre.

La vision de l’expression correspond déjà à un "début d’imitation ".

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