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La Communication Et Le Sens

Note de Recherches : La Communication Et Le Sens. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Avril 2014  •  880 Mots (4 Pages)  •  765 Vues

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LA COMMUNICATION ET LE SENS

Dan Sperber est un chercheur en sciences sociales et cognitives. Il est l'auteur de nombreux articles d'anthropologie, de linguistique, de philosophie et de psychologie. Dans La communication et le sens, il cherche à décrypter les mystères de la communication, un terme familier mais pourtant bien sinueux.

La communication est un vaste univers. C’est un terme à priori simple, que nous utilisons tous les jours, et ce pour un bon nombre d’espèces animales. Parmi tous ces « communicants », l’humain est celui qui manie cette discipline avec brio ; sans oublier les difficultés possibles de la communication. Car oui, communiquer relève d’un mécanisme complexe qui engendre parfois des échecs.

En effet, même les spécialistes se perdent parfois dans l’analyse : la communication est associée à un processus facile en termes de pratique et c’est justement cette idée de facilité qui trompe tous ses pratiquants. Nos mots, nos gestes, nos façons de faire sont propres à chacun et relèvent d’états mentaux : en somme, ce ne sont pas des aspects matériels que l’on peut partager et intégrer dans l’environnement commun. Alors qu’est ce qui peut expliquer la théorie de la communication ?

Les théoriciens ont établi le modèle du code : un code commun qui permet à tout un chacun de partager ses idées, si propres à chacun. Ce code est définit comme « un système qui permet d’associer à un sens une expression ou d’associer à un message interne, un signal externe comme les sons lorsque l’on parle ». L’émetteur peut donc, s’il le veut, utiliser un système comme celui de message-signal pour le partager à son destinataire qui lui, dispose du même code. Ainsi, le sens de la communication sera le même pour les deux interlocuteurs. A partir de là, les spécialistes établissent trois thèses qui résument ce code : celui-ci associe l’expression et le sens comme des éléments de symbiose, mais c’est aussi le terme qui définit les langues humaines et enfin il permet d’encoder l’expression dont les interlocuteurs se servent pour communiquer (le locuteur s’exprime par un code voulu, l’auditeur le décode pour l’identifier). Le modèle du code définirait donc, au mieux, la production de la communication chez les animaux. Mais ce modèle correspond-il à l’humain ? Les langues humaines sont les codes les plus riches dont nous avons connaissance, mais les expressions du langage présentent des versions toujours ambigües et incomplètes du sens voulu par l’émetteur. Une grande partie de la communication humaine se fait de façon implicite, et donc non directement codé.

Une adaptation du modèle du code propose de garder le rôle fondamental du code en soi et de compléter le processus de compréhension : ce que Dan Sperber appelle ici l’inférence. Dans ce cas il faudrait expliquer comment cette inférence apparait. En inversant le rapport entre le code et l’inférence, l’auteur arrive au modèle inférentiel de la communication : l’émetteur produit un indice du sens voulu (cet indice peut ne pas exister en aucun code spécifique) et le récepteur infère le sens voulu à partir de l’indice et du contexte.

Ainsi, une expression linguistique serait un indice (particulièrement riche en sens et en significations) mais elle ne consisterait pas à coder

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