L'incipit d'un roman
Rapports de Stage : L'incipit d'un roman. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mathharle • 25 Mars 2013 • 299 Mots (2 Pages) • 946 Vues
L’incipit d'un roman répond généralement à trois caractéristiques : il informe, intéresse et noue le pacte de lecture.
Il informe en mettant en place les lieux, les personnages et la temporalité du récit. Il peut même, comme chez Diderot dans Jacques le fataliste ou comme Balzac par exemple dans Le Père Goriot, apostropher le lecteur et signer un contrat explicite avec lui : « Ainsi ferez-vous, vous qui tenez ce livre d'une main blanche, vous qui vous enfoncez dans un moelleux fauteuil en vous disant : Peut-être ceci va-t-il m'amuser. »
L'incipit intéresse par divers procédés techniques, par exemple l’utilisation de figures de style ou encore en une entrée in medias res (le récit débute dans le feu de l’action).
Il noue aussi ce qu’on pourrait appeler un « contrat de genre » en indiquant au lecteur le code qu’il doit utiliser dans le cadre de sa lecture. Différents signes annonciateurs du genre littéraire apparaissent ainsi, comme dans le conte bien sûr avec le célèbre « Il était une fois », mais aussi le roman policier. Il fait souvent l’objet d’un travail d’écriture particulier, particulièrement poétique, surprenant et rythmé, comme le prouvent les exemples qui suivent.
Incipit célèbres[modifier]
Certains incipit sont insolites (par exemple les déroutantes premières pages de Jacques le Fataliste et son maître de Diderot), et désarçonnent le lecteur en jouant avec les conventions du roman ; d’autres, par leur concision, leur force ou leur humour, l'utilisation inédite des conjugaisons, ont marqué les esprits et ont su rester dans les mémoires.
Aden Arabie (1931), Paul Nizan :
« J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. »
Les Âmes grises (2003), Philippe Claudel :
« Je ne sais pas trop par où commencer. »
Anna Karénine (1877), Léon Tolstoï:
« Les familles heureuses se ressemblent toutes ; les famill
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