L'Introduction à La Psychanalyse
Mémoire : L'Introduction à La Psychanalyse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pouth75 • 2 Mai 2013 • 378 Mots (2 Pages) • 1 110 Vues
Les thèses fondamentales de l’Introduction à la psychanalyse:
Freud souligne les principes sur lesquels il n’a
jamais varié. Ces principes, qui se ramènent à deux, ont, dit-il, « choqué tout le
monde » : l’un, celui de l’inconscient, s’est heurté à un préjugé intellectuel,
l’autre, celui de la sexualité, à un préjugé qu’il appelle « esthético-moral ».
Qu’est-ce à dire ? D’abord lorsque nous parlons de principes de base, il faudrait
plutôt dire découvertes. Freud a découvert des terres nouvelles : inconscient,
sexualité. Ou plutôt ce qu’on nomme ainsi et que l’on croyait connaître n’a plus
le même sens après lui que celui qu’il avait auparavant. Ensuite, ces deux terres
ont détruit l’image traditionnelle de l’homme, d’où le dégoût, le recul.
L’homme a toujours été pensé dans la tradition philosophique depuis Platon
comme « animal raisonnable ». On lui reconnaît un fond d’animalité, de
passions obscures, mais ce fond n’a rien d’inquiétant, car l’homme par sa raison
et par sa volonté en est le maître. Or l’existence d’une pensée ou d’une volonté
inconscientes fait que l’homme n’est plus le maître chez lui. L’homme n’est plus
maître de son moi. Rien d’étonnant s’il répugne à admettre que ses pensées, ses
désirs lui sont soufflés, inspirés, à son insu, par une partie de lui-même qu’il
ignore. Bien plus, cette partie de lui-même qui le détermine dans ses motivations
profondes représente un domaine bien plus vaste que le moi conscient : la partie
qui émerge représente peut-être, comme c’est le cas pour les icebergs, seulement
1/10e de la partie immergée. Et enfin, par un comble de frustration, cette [10]
partie cachée lui est aussi impénétrable que le psychisme d’un autre. Avec Freud
l’orgueil intellectuel de l’homme reçoit une grave blessure.
D’autre part, dire que l’essentiel de l’énergie qui anime notre conduite est
emprunté aux tendances sexuelles, c’est-à-dire à ce que Freud appelle la libido,
c’est nous priver, semble-t-il, de notre liberté, de notre faculté de choix, en un
mot de toute moralité. Si des forces sexuelles souterraines inspirent, sans que
nous en sachions rien, ce que nous croyions faire par amitié, par charité, par
désintéressement, ne sommes-nous pas des pantins, des jouets, doués
simplement
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