Conférence littéraire de l'ANA N ° 3: retrouvailles de Manon et des Grieux au Parloir de Saint-supplice
Lettre type : Conférence littéraire de l'ANA N ° 3: retrouvailles de Manon et des Grieux au Parloir de Saint-supplice. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mimimo • 6 Mars 2014 • Lettre type • 647 Mots (3 Pages) • 1 320 Vues
LEC TURE ANA LYTIQUE NO 3 : RETROUVAILLES
DE MANON ET DES GRIEUX AU PARLOIR
DE SAINT- SULPICE
De « Je retournai à Saint- Sulpice, cou vert de gloire et chargé
de compliments » (p. 123) à « … dont on ne se remet
qu’après avoir considéré longtemps tous les environs »
(p. 125).
Situation de l’extrait
Après la trahison de Manon avec M. de B., des Grieux
retourne vivre chez son père, puis au bout de six mois, apprenant par Tiberge que Manon mène toujours grand train avec M. de B., il décide d’entre prendre des études de théologie à Saint- Sulpice. Après un an d’études, il semble avoir oublié son erreur de jeunesse. Il se croit si bien libéré des charmes de Manon, qu’il aurait « préféré la lecture d’une page de Saint Augustin, ou un quart d’heure de méditation chrétienne, à tous les plaisirs des sens » (p. 121). Mais la soutenance d’un exercice public à l’école de théologie, qui le remet en présence de Manon, va de nouveau bouleverser son existence.
Problématique de lecture
Une scène théâtrale
• Moment crépusculaire : « Il était six heures du soir. »
• Entrée en scène éblouis sante de Manon : « Dieux ! quelle apparition surprenante ! j’y trouvai Manon. C’était elle, mais plus aimable et plus brillante que je ne l’avais jamais vue. […]
Ses charmes sur passaient tout ce qu’on peut décrire. C’était un air si fin, si doux, si engageant, l’air de l’Amour même.
Toute sa figure me parut un enchantement. » Série d’hyperboles pour tenter de cerner la beauté indicible de Manon, qui encore une fois est suggérée, mais ne se décrit pas.
• La passivité et la stupeur de des Grieux (« Je demeurai interdit à sa vue […] j’attendais, les yeux baissés et avec tremble ment », « je n’y répondais encore qu’avec langueur ») contrastent avec l’expressivité théâtrale de Manon, qui se manifeste par des pleurs (« elle mit la main devant ses yeux, pour cacher quelques larmes », « en pleurant à chaudes larmes ») puis par « mille caresses passion nées ».
Manon, ou la tentation
• Ne pas sous- estimer la portée sacrilège de cette scène, qui se déroule dans un lieu saint ; Manon apparaît comme une véritable séductrice, une véritable tentatrice.
• Progressivement, inéluctablement, des Grieux se rapproche de Manon : on notera l’opposition entre « Elle s’assit, je demeurai debout, le corps à demi tourné » et « Nous nous assîmes l’un près de l’autre », formule qui ouvre le paragraphe qui suit juste notre texte.
• Renaissance de la passion et fatalité de l’amour : « Quel passage, en effet, de la situa tion tran quille où j’avais été, aux mouvements tumultueux que je sen tais renaître ! J’en étais épouvanté. Je fré mis sais, comme il arrive lors qu’on se trouve la nuit dans une campagne écartée : on se croit transporté dans un nouvel ordre
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