Compte Rendu D'intervention
Recherche de Documents : Compte Rendu D'intervention. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar verttige • 18 Février 2015 • 2 159 Mots (9 Pages) • 1 248 Vues
Dans ce dossier, je vais présenter deux temps d'accompagnement au quotidien pour trois résidents, auprès desquels je suis intervenue au cours de mon premier stage en EHPAD. Ces trois résidents évoluent en milieu protégé. Ils sont affectés par le syndrome démentiel : désorientation complète, les fonctions d’anticipations, la mémoire, le raisonnement, et les capacités à reconnaitre les personnes et les objets, sont les plus perceptibles. J'ai choisi de présenter deux temps clés pour lesquels j'accompagne ces usagers quotidiennement. Ces temps clés sont le lever et la toilette.
J'ai d'abord choisi de présenter l'accompagnement du lever de Mr N. et de Mme P. car c'est le premier acte de la journée où l'AMP intervient. C’est un moment qui peut déjà être le reflet de la journée. Il doit être adapté à la personne en fonction de son état physique et psychologique.
J'ai retenu comme deuxième temps clé, le moment de la toilette avec Mme P. ainsi que Mme T. Deux prises en charge prodiguées de manières différentes. Ce temps ne doit pas être négligé, il est nécessaire qu’il soit ritualisé de façon que ces personnes gardent des automatismes. Et c’est grâce à ces régularités, qu’elles maintiennent, infimes soient-elles, un peu de leurs indépendances.
Ensuite je vais m’interroger sur ma pratique professionnelle, me questionner sur ma façon de faire, sur les gestes à avoir ou les comportements à adopter face aux différentes situations, voir si mon accompagnement est adapté. Si non, pourquoi il ne l’est pas, et voir aussi ce que je pourrais améliorer pour réajuster au mieux cet accompagnement. De façon qu’il soit le plus adéquat et aussi le plus agréable possible pour la personne.
Le lever
Dans l’établissement, les résidents ont la possibilité de vivre à leur rythme. Ainsi le matin une fois le résident réveillé, l’AMP intervient pour l’accompagner dans sa toilette. L’ordre dans lequel sont effectués les levers, n’est pas établi afin de respecter le rythme des résidents ce qui est un des principes de base du projet de service. L’ensemble des levers s’étale donc de 7h jusqu’à 11h.
Présentation de Mr N. :
Mr N. est âgé de 75 ans et vie depuis 2 ans dans l’unité protégée de l’EHPAD, c’est un homme qui apprécie le contact, c’est un ancien représentant de commerce, il aime plaisanter, agréable dans l’ensemble. Il apprécie depuis tout temps, la musique de bal et la danse.
Mr N. est divorcé depuis plus de trente ans et n’a pas d’enfant, mais demeure très proche de ses frères et sœurs.
Ce résident à subit une rupture d’anévrisme cérébrale, ce qui à pour conséquence: une désorientation dans le temps et l’espace, sa compréhension est réduite. Des difficultés à effectuer des gestes de la vie quotidienne, tous temps clés résultent d’un accompagnement verbal et gestuel. Il ne sait plus de quoi il s’agit, nous devons anticiper le geste où le mimer, a besoin d’être orienté et stimulé.
Mr N. présente des difficultés à se mouvoir il souffre d’une hernie inguinale testiculaire ce qui engendre des problèmes circulatoires donc des douleurs dans tout son corps. De plus, il est en surcharge pondérale, cela rend sa mobilité douloureuse et réduite.
Accompagnement de Mr N. :
La première situation que j’ai choisi de présenter est le lever du lit le matin pour Mr N.
A mon arrivée dans sa chambre, je lui parle doucement, de façon qu’il ne prenne pas mon arrivée comme une agression. Au premier mot ou soupir, je comprends son état. Il me fait part de ses douleurs. Souvent un change saturé et inefficace dû à son hernie, le met dans un état d’inconfort et de crispation (mains rétractés), cela peut le rendre déprimé, agressif, voir violent verbalement et physiquement. A ce moment, Je comprends s’il est réceptif ou absent dans le contenu de ses paroles, cela sera déterminant pour sa prise en charge.
Je lui parle à voix basse et très peu, je ne veux pas lui sembler intrusive. Je commence par lui effleurer l’épaule, le bras jusqu’à la main de façon qu’il dessert ses doigts. Cela prend du temps, mais me semble indispensable pour la suite de son accompagnement. Cela le détend et en même temps je continue l’effleurage dans le dos, je lui demande s’il veut se lever. De plus je lui souligne qu’il est souillé et que cela est très inconfortable pour lui que cela le crispe et le rend de mauvaise humeur. De ce faite, je vais faire de mon possible pour le sortir du lit dans les meilleures conditions possibles, mais que pour y arriver j’ai aussi besoin de son aide. S’il refuse, je lui fais part que je vais enfiler ses chaussettes de contention ainsi que ses chaussures, tout en le sollicitant de façon qu’il s’éveil d’avantage et qu’il détende ses jambes. Je formulerais à nouveau ma demande en lui expliquant que je vais amener ses jambes au bord du lit. Pour l’aider à relever son buste, je lève la tête de lit et réajuste la hauteur de celui-ci pour que ses pieds touchent le sol. De différentes manières je le solliciterai jusqu’à ce qu’il soit réceptif et coopérant et que je puisse accomplir le geste définitif, sans que ceci l’agresse physiquement et psychologiquement. Pour ce dernier mouvement je dois sentir qu’il est acteur, pour qu’il soit bien vécu, c’est primordial pour la continuité de la toilette.
Présentation de Mme P. :
Mme P. a été élevée par sa tante dans un café-forge-maréchalerie à Rennes, elle y a appris un langage patois, qu’elle utilise parfois en s’amusant. Également, quelques mots en allemand, appris pendant la guerre. C’est une personne qui aime la compagnie, elle est sociable, rit facilement, aime plaisanter, agréable et courtoise. Elle a travaillé dans l’administration pour l’arsenal. Elle est veuve et a deux filles.
Elle est entrée en institution en 2012 au regard de sa maladie d’Alzheimer, diagnostiquée depuis 2006. Elle vivait chez l’une de ses filles depuis 3 ans. Aujourd’hui, elle est âgée de 89 ans. C’est
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