Cahier d'un retour au pays natal - œuvre poétique d'Aimé César
Analyse sectorielle : Cahier d'un retour au pays natal - œuvre poétique d'Aimé César. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nini24 • 11 Avril 2014 • Analyse sectorielle • 780 Mots (4 Pages) • 1 134 Vues
Cahier d'un retour au pays natal
Cahier d'un retour au pays natal
Auteur Aimé Césaire
Date de parution 1939
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Cahier d'un retour au pays natal est une œuvre poétique d'Aimé Césaire parue en 1939.
Sommaire
1 Présentation
2 Réception
3 Éditions
4 Traductions
5 Études critiques
6 Notes et références
6.1 Notes
6.2 Références
7 Liens externes
Présentation
Rédigé en 1936-1939, le Cahier se présente comme un long texte d'une quarantaine de pages, sous forme de vers libres. Influencé par le surréalisme, il mêle métaphores audacieuses et expression de la révolte. André Breton lui rendra hommage dans son texte Martinique charmeuse de serpents.
Le retour à la Martinique s'accompagne de la prise de conscience de la condition inégalitaire des Noirs.
« Au bout du petit matin, une autre petite maison qui sent très mauvais dans une rue très étroite, une maison minuscule qui abrite en ses entrailles de bois pourri des dizaines de rats et la turbulence de mes six frères et sœurs, une petite maison cruelle dont l'intransigeance affole nos fins de mois et mon père fantasque grignoté d'une seule misère, je n'ai jamais su laquelle, qu'une imprévisible sorcellerie assoupit en mélancolique tendresse ou exalte en hautes flammes de colère; et ma mère dont les jambes pour notre faim inlassable pédalent, pédalent de jour, de nuit, je suis même réveillé la nuit par ces jambes inlassables qui pédalent la nuit et la morsure âpre dans la chair molle de la nuit d'une Singer que ma mère pédale, pédale pour notre faim et de jour et de nuit. »
Cette œuvre poétique est l'un des points de départ de la négritude. Aimé Césaire poursuivra sa dénonciation du racisme et du colonialisme avec son Discours sur le colonialisme.
« ma négritude n'est pas une pierre, sa surdité ruée contre la clameur du jour
ma négritude n'est pas une taie d'eau morte sur l'œil mort de la terre
ma négritude n'est ni une tour ni une cathédrale »
« l'homme-famine, l'homme-insulte, l'homme-torture
on pouvait à n'importe quel moment le saisir le rouer
de coups, le tuer - parfaitement le tuer - sans avoir
de compte à rendre à personne sans avoir d'excuses à présenter à personne
un homme-juif
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