Bases cérébrales Du Traitement Orthographique Du Mot écrit
Mémoire : Bases cérébrales Du Traitement Orthographique Du Mot écrit. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar skolbasi • 19 Juin 2013 • 2 474 Mots (10 Pages) • 1 091 Vues
Bases Cérébrales du Traitement Orthographique du Mot Écrit
FVM : forme visuelle des mots
TO : traitement orthographique du mot écrit
I/ QUELQUES ASPECTS DU TRAITEMENT ORTHOGRAPHIQUE DU MOT ECRIT
Définitions :
3 processus dans le traitement orthographique (Davis, 2010)
- construction d'un code d'accès au lexique orthographique récupérée qui code à la fois l'identité des lettres et leur position dans le mot, lettre indépendante de la façon dont la lettre est disposée sur la page qu'on vient de lire ;représentation abstraite des lettres ;
- activation de candidats lexicaux ;
- sélection d'un candidat lexical unique, les autres sont bloqués → le mot accède à la conscience.
→ Modèle d'Activation-Interactive (McCelland et Rumelhart, 1981) :
modèle de computation pour l'étape 2 et 3. Mécanisme de sélection du candidat lexical, cadre à l'intérieur de l'activation du lexique, inhibition et intégration.
Pendant la lecture :
- Traitement Orthographique (processus 1 et 2) : moins de 150 ms
- Accès au lexique et construction du sens → après 150 ms
Pendant la lecture, comment se déroule le TO du mot écrit ?
→ le lecteur expert doit parvenir à gérer plusieurs contraintes
Contraintes :
Lire avec un empan perceptif limité :
- l'empan perceptif pendant la lecture est réduit : 3 caractères à gauche, 7 à droite
- imprécision croissante de notre perception des lettres à mesure que l'on s'éloigne de la fovéa
- → part importante impact des connaissances (top-down) sur la perception du mot, facilite l'apprentissage, processus interactif, capacité à se positionner pour apprentis lecteurs.
Lire plus de 4 mots à la seconde :
- série de saccades (30 ms), variations sur fixation
- lecture rapide possible = processus rapides de traitement en parallèles des lettres (et non la forme), mécanisme efficace, apprentissage permettant de traiter toute les lettres dans cette fenêtre attentionnelles, l'analyse et l'interprétation des scènes visuelles reposent sur des processus sériels et plus lents), le mot accède immédiatement à la conscience dès la position du regard, empan perceptifs
- → la lecture va être plus « fragile » et plus sensible aux déficits perceptifs même mineurs
→ précision pour l'identité des lettres.
Résoudre l'invariance perceptive :
- notre système du TO du mot écrit doit satisfaire deux exigences qui semblent contradictoires
→ négliger les variations inutiles, même massives
→ amplifier les différences pertinents, même très petites
- identification réussie : accès à l'identité abstraite des lettres qu'elle qu'en soit la représentation graphique (taille, forme...).
Etre capable de corriger non consciemment des erreurs :
→ expliqué par le masquage latéral
- notre système de TO peut accpter certaines erreurs et les corriger très rapidement et non consciemment → phénomènes à expliquer dans tout modèle de TO
- ici, un exemple : l'université de...
→ si on est capable de lire, c'est parce qu'on lit chaque mot en décomposition de l'unité orthographique en unité lettre, elles sont traitées séparément, on ne reconnaît pas la forme globale
II/ L'AIRE DE LA FORME VISUELLE DES MOTS
Les aires du langage (HG) :
Autour de l'aire de Broca :
- aire de Broca : gyrus frontal inférieur : zone impliquée dans la production des mots parlés, et dans l'utilisation et la compréhension des formes.
- opercule rolandique : effectue une sélection des programmes moteurs qui servent à la réalisation de la parole et dirige l'exécution.
Autour de l'aire de Wernicke :
→ zone impliquée dans le traitement des correspondances graphèmes-phonèmes
- aire de Wernicke : gyrus temporal supérieur : décode les sons du langage
- gyrus angulaire : accorde une signification aux mots
- gyrus supra-marginal : composition et planification des séquences phonémiques
Aire occipito-temporale-ventrale (gyrus fusiforme) :
→ aire spécialisée dans le TO
→ aire spécialisée de la forme visuelle des mots
→ Peterson et al. (1988) : première étude en PetScan révélant les aires cérébrales du langage.
Dejerine, (1982) : découverte d'une spécialisation cérébrale pour traiter le mot écrit
Première publication : contribution à l'étude anatamo-pathologique et clinique des différentes variétés de cécité verbale. (Mémoire de la Société de Biologie)
Cas de Monsieur C. : lecture impossible mais conserve ses capacités d'écriture → « aveugle aux lettres et aux mots »
La « cécité verbale pure » :
- hémianopsie droite partielle
→ « placés dans la moitié droite des champs visuels, les objets y semblent plus obscurs, moins nets que dans l'autre moitié. »
- hémiachromatopsie : la moitié droite du monde lui apparaît
...