Argumentation Contre La Peine De Mort
Dissertations Gratuits : Argumentation Contre La Peine De Mort. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ingkeu • 4 Février 2014 • 534 Mots (3 Pages) • 1 720 Vues
Je suis contre la peine de mort.
Lorsque l’on m’a demandé si j’étais pour ou contre la peine de mort, ma réponse fut sans appel : je suis incontestablement contre. Affirmer et assumer mon opposition face à ce genre de barbarie est une évidence pour moi. J’ai été élevée en démocratie, dans le partage, la dignité, le respect de soi mais notamment dans le respect de mes semblables, dans le respect de l’être humain. La mort est un acte abominable lorsqu’il est volontairement causé, de sang-froid et sans aucune limite décente. C’est tout bonnement impensable. Beaucoup de questions continuent d’être posées sur la peine de mort qui fut et est toujours un combat de tous les jours pour les opposants et défendeurs des droits de l’Homme dans des pays où elle perdure. J’exposerai ici ma vision de cette odieuse sentence à travers divers arguments qui m’ont donné l’une de mes plus intenses réflexions.
La peine de mort n’est pas dissuasive ou préventive et ne réduit en aucun cas le taux de criminalité. (Notons aussi que son abolition n’accroisse pas non-plus le taux criminalité, quel qu’il soit). Elle n’aide en rien à la canalisation de certains individus qui se révèlent même davantage violents puisqu’ils n’attendent plus rien et n’ont non-plus, plus rien à perdre. Par observation d’études statistiques, dans les états où la peine de mort demeure applicable, le taux de criminalité n’en est que plus élevé.
La peine de mort représente une forme de « justice » pour beaucoup, mais comme toute justice, elle est faillible et peut s’abattre sur des innocents pour faute de preuves et/ou de jugement. Pour exemple, je prendrai l’affaire « Troy Davis », homme noir américain condamné à mort et exécuté le 21 septembre 2011 en dépit d'une importante mobilisation internationale. Chaque affaire, aussi atroce qu’elle soit, est exposée à notre jugement faillible et à notre perception fragile d’être humain. Beaucoup d’hommes et de femmes ont injustement perdu la vie sans aucune raison valable. La peine de mort est un acte définitif. Alors lorsqu’il est appliqué, comment revenir en arrière ? La justice tente en vain de réparer des erreurs commises à l’aide de la peine capitale mais est-elle capable de réparer et d’excuser ses propres fautes ? Des fautes qui sont la destruction d’êtres entiers. Il est connu que face à une situation anodine, l’Homme est capable de mentir durant une procédure dans le simple but de se venger ou tout simplement pour qu’on cesse de la blâmer pour un crime qu’il n’a pas commis. Beaucoup d’innocents ont plaidés « coupable » pour des actes dont ils n’ont même pas été les auteurs mais par lesquels ils ont perdu la dernière once d’humanité qu’il leur restait, jusqu’à devenir fous, jusqu’à vouloir se détruire eux-mêmes. Parlons aussi de ces pays qui usent de la peine de mort dans le simple but de faire taire les opposants. Il n’y a aucune exception à cet acte barbare. Je finirai par citer un jour Victor Hugo, qui a dit : « Notre justice à nous, comme notre destin, est tâtonnement, trouble, erreur, nuage, doute ; martyr, je m'applaudis ; juge, je me redoute ; l'infaillible, est ce moi, dis ? Est-ce toi ? Réponds. »
...