Céramique protohistorique

Séminaire de recherche

Arts, Sociétés et Environnements de la Préhistoire et de la Protohistoire: Europe, Afrique

RHAdAMANTE-UMR TRACES- 5608

Céramiques protohistoriques:

nouvelles recherches, nouvelles approches

Master ATRIDA

Mara R. Kadi-Ouahabi

M2 ATRIDA UE906

Le séminaire que nous allons étudier s’est déroulé le mercredi 28 novembre 2018 à la Maison de la Recherche de Toulouse. Il s’agit d’un regroupement de travaux des universités de Toulouse Jean Jaurès avec le laboratoire Traces, Université de Bordeaux Montaigne avec Ausonius ainsi que l’EHESS.  

Le thème principal de ce séminaire est la céramique de la fin de l’Age du bronze et le début de l’Age du Fer dans le sud-ouest de l’Europe occidentale, et plus particulièrement le sud-ouest concernant l’archéologie en France. L’enjeu est ici la discussion sur les méthodes et les approches relatives à la compréhension des dynamiques socio-culturelles et plus globalement à l’organisation humaines à travers l’étude de la céramique protohistorique. Il s’agit ici d’une réactualisation des recherches dans le domaine protohistorique, afin de faire un bilan des connaissances des nouvelles approches. Le but est ici de présenter une documentation renouvelée du sud-ouest afin de mesurer son rôle par rapport aux autres régions.

Les périodes de prédilection seront donc ici en particulier l’Age du Fer et le Bronze moyen/final et leur charnière. Cependant la nature des interventions est diversifiée tantôt ciblée sur des fouilles programmées (Corent en Auvergne pour le Bronze Moyen, Roquelaure pour le Gers, et l’atelier de potier Mas Moreno pour l’Ibérie) et des travaux de recherches sur les perspectives sociales ou économiques plus vastes.

La céramologie est une discipline avec un processus méthodologique précis, les nouveaux moyens et le développement de l’archéologie préventive, la profusion des artéfacts poussent-ils à dépasser les étapes et proposer de nouvelles approches ? Dans quelles mesures ces renouvellement peuvent -ils nous aider dans la compréhension des organisations sociales ?  Nous tenterons de répondre à ces questionnements en reprenant les propos significatifs des intervenants.

Nous présenterons rapidement, les différentes aires géographiques évoquées et les liens que nous pouvons établir entre chaque intervention. Nous diviserons notre travail en deux parties, nous présenterons tout d’abord les différents aspects méthodologiques retenus, cela nous permettra de développer, les aspects socio-économiques. Par la suite nous évoquerons l’enjeu de ces nouvelles méthodes et nous discuterons des questions propres aux productions de céramiques.  

Plan

Introduction

1. Une céramique régionale

1. Localisation
2. Liens entre les sites évoqués

1. Renouvellement des anciens travaux et adaptation à l’archéologie moderne

1. Le cas typochronologique : renouvellement documentaire et méthodologique
2. Pluridisciplinarité : archéométrie et photogrammétrie

1. Enjeux de ses méthodes

1. Influences
2. Aspects socio-économiques

Conclusions

Bibliographie

        Le cadre géographique des recherches présentées correspond à plusieurs départements du Sud-Ouest de La France. Les travaux d’Antoine Dumas s’étendent sur plus de neuf départements (Charente, Charente-Maritime, Dordogne, Gironde, Lot, Lot-et-Garonne, Gers, Tarn-et-Garonne, Haute-Garonne). Les travaux de A .Lagarrigue, Th. Le Dreff, et Gardes sont concentrés dans le Gers et en particulier le village de Roquelaure (Site de La Sioutat, et Auch). Certaines jarres et vases à tonnelets découverts à Corent s’apparente aux charentaises.

La seconde intervention par A. Dumas de l’université de Bordeaux et du laboratoire Ausonius, concerne une partie du travail de recherche sur les « Le premier âge du Fer en vallée de Garonne et sur ses marges : dynamiques chrono-culturelles et territoriales », l’auteur ici se concentre sur l’aspect typo-chronologique de son travail. Travaillant sur l’occupation humaine à l’Age du Fer, l’auteur a choisi un espace large et a étendu son domaine de recherche au-delà des sites littoraux. Afin de facilité son travail de catalogage des sites (431 au total), l’auteur s’est cantonné aux départements car régit par les services régionaux d’archéologie. 

Le mobilier archéologique de Roquelaure est en connexion avec la région d’Auch. Le village de Roquelaure se situe à 9 kms au nord d’Auch.  Phillipe Gardes présente ici le village de Roquelaure dans le Gers et les faciès céramiques du VI av notre ère. Ce travail est le résultat de plusieurs fouilles sur le site de la Sioutat depuis 2007/2008. S’étendant sur une surface de fouille de 7 ha, le site a dégagé de riches ensembles céramiques. Quatre phases ont étés enregistrées après le premier chantier : Premier Age du Fer, Second Age du Fer, milieu du Ier et période augustéenne, dans les lesquels une agglomération protohistorique s’est construite. La plupart des fragments retrouvés viennent du pays d’Auch, en particulier pour la céramique non tournée. Sur l’assemblage des chantiers de 2008, la céramique protohistorique de Roquelaure est connectée avec la vallée de la Garonne (région de Toulouse plus précisément), l’agenais, le Médoc. Ses caractéristiques rappellent les céramiques de la nécropole de Nérac et celles des Pyrénées. On voit ici, que les productions de céramiques ont très peu de portée, cela nous renvoie aux problématiques rencontrées dans le travail de Antoine Dumas, sur la diversité^[1] des formes céramiques à l’Age de Fer.

La chronologie étant imprécise pour ces périodes (antérieures aux années 1980) et à la charnière du Bronze Final/Age du fer. L’objectif est un renouvellement tout d’abord documentaire des travaux de J.-P Mohen. Au-delà du mobilier funéraire, l'auteur propose donc d'intégrer le mobilier domestique même disparates. Cependant cette typologie n’est pas applicable à l’ensemble que présente A. Dumas, elle n’est possible que sur un assemblage avec peu de fragmentation. Pour illustrer ce propos nous pouvons prendre exemple sur les ensembles découverts à Corent (A. Meiraud). Il ne s’agit pas de la même région ni véritablement de la même période, toutefois le mobilier du Bronze Moyen mis à jour, nous offre un exemple de compréhension par rapport aux problèmes rencontrés dans ce travail typologique. Le site de Corent a permis malgré une mauvaise conservation des sols des ensembles clos, une richesse du mobilier tant au niveau représentatif qu’au niveau décoratif. Le répertoire présente un ensemble varié et une profusion de vases complets ou facilement montables. Ces résultats sont par exemple plus cohérents avec un typochronologie de Mohen, car l’assemblage comportent plusieurs vases complets.

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