Uma característica da sociedade moderna
Analyse sectorielle : Uma característica da sociedade moderna. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ediie • 25 Septembre 2013 • Analyse sectorielle • 703 Mots (3 Pages) • 773 Vues
S’il est un trait caractéristique de la société actuelle, c’est bien son goût immodéré pour le vice qu’elle a su habilement transformer en vertu. Il faut regarder les choses en face, la société est immorale. Elle remplace la moralité par la rentabilité. Elle élimine la valeur du besoin élémentaire pour la remplacer par celle du désir fictif. Elle fabrique une kyrielle de faux désirs et elle entretient massivement la croyance dans la nécessité de les satisfaire. Elle aiguise la comparaison et suscite l’envie. Elle excite l’émulation et la compétition. Elle demande au vendeur d’être agressif. En élevant la consommation au rang de l’accomplissement suprême, en martelant à coup de slogans, d’images et de publicité la doctrine selon laquelle le bonheur se confond avec le fait d’avoir davantage, de posséder toujours plus, on vend de l’illusion. Et l’illusion cela ne tient que si on n’y croit. Et pour qu’elle tienne indéfiniment, il faut entretenir l’illusion. Ce qui demande un lavage de cerveau continuel pour laminer toute velléité critique. Il faut constamment pousser la conscience vers le bas et prendre soin de constamment capter l’intelligence par des petites choses, lui enlever toute lucidité et toute liberté. Mais on a les moyens pour cela. Quand le réseau du conditionnement est efficace, les opinions les plus invraisemblables peuvent avoir cours, elles ont été enfoncées dans le crâne d’un individu maintenant soumis et domestiqué.
Tout est devenu « culturel ». Le résultat, c’est qu’alors, tout se vaut, n’importe quoi est culture : le sexe, le loto, la pétanque, les jeux vidéo, les gadgets, la télévision dans tout ce qu’elle produit, la publicité, le cinéma, la mode, le maquillage, le piercing etc. Il suffira donc de dire que c’est une « forme différente de culture ». Dès lors, « une méditation faite pour éveiller l’esprit et un spectacle fait pour l’abrutir », c’est du pareil au même. Tout est culture. On est très tolérant donc. Résultats : il n’y a plus ni vérité, ni mensonge, ni stéréotypes, ni invention, ni beauté ni laideur, mais une palette infinie de plaisirs, différents et égaux. Des formes de « culture ». Autres stratégies courantes : pratiquer la dérision systématique à l’égard des institutions prenant en charge la culture. Pour avoir des copains, il faut être un cancre, un bon élève, c’est mal vu. Le travail de sape de la valeur de l’école et de l’université fonctionne assez bien aussi. C’est un sujet de plaisanterie archi-rebattu. Mais qui ne sert assurément pas les exigences de la pensée et ne nourrit pas l’intelligence. Devant ce problème, l’éducation hésite entre deux extrêmes. Placer au plus haut les exigences, en prenant le risque de se couper des élèves, pour revenir à des valeurs fondées sur la raison, l’effort, la discipline, le travail acharné. Ce qui nécessairement suppose un certain élitisme. On apprend, mais c’est assez pénible. Au bout du compte, il n’est pas d’ailleurs assuré qu’une telle instruction soit une véritable éducation. Ou bien, se rapprocher des élèves. C’est dans ce contexte que l’on voit dans l’école un « outil de socialisation ». On élimine le souci de transmettre un savoir. Il ne reste plus qu’à demander en rédaction écrite de raconter des clips de publicité, d’écouter les radios jeunes etc. Ne
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