Qu'est-ce que la démocratie ?
Synthèse : Qu'est-ce que la démocratie ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dan_ Naf • 29 Juin 2020 • Synthèse • 1 270 Mots (6 Pages) • 474 Vues
Qu’est-ce que la démocratie ?
« Le mot démocratie a des perspectives et promesses infinies, il pousse à toutes les pertes, il parle à toutes les passions du cœur de l’homme ». François GUIZOT était pourtant un ennemi de cette démocratie mais il en reconnaît aussi l’irréversible attrait. On définit traditionnellement la démocratie par une figure attribuée à Abraham Lincoln comme « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Cette définition pose alors plus de questions qu’elle n’en résout : qu’est-ce que le peuple ? Comment gouverne-t-il ? Quelle définition de son intérêt ? À toutes ces questions, les expériences démocratiques témoignent d’une grande diversité de réponses. Comment repérer dans cette diversité ce qui fait l’essence de la démocratie ?
I / La démocratie : un régime politique et un Etat social
A – Les fondements du régime politique
Les régimes démocratiques reposent sur quatre piliers :
- L’Etat de droit : les relations sociales sont gouvernées par le droit et l’Etat, lui-même soumis à des règles.
Exemple : l’Habeas Corpus (1679 Angleterre) ou encore la DDHC (1789 en France) sont des textes qui ont façonné en partie l’Etat de droit.
- Les libertés publiques : elles représentent l’ensemble des droits et des libertés individuelles et collectives garantis par les textes législatifs et donc par l’Etat.
Exemple : liberté d’expression, d’association, de culte, de réunion etc…
- La séparation des pouvoirs : législatif, exécutif judiciaire. MONTESQUIEU expose alors ce concept dès 1748 dans son ouvrage L’esprit des lois : « Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir »
- La participation des citoyens à la décision politique :
La démocratie suppose la participation des citoyens à la vie politique, notamment dans les démocraties construites en Europe à partir du XVIIIème et XIXème siècle. Cette participation s’est organisée au travers d’un système représentatif, ce qui signifie que les citoyens ne participent qu’en désignant des représentants élus qui décident en leur nom.
La plupart des démocraties, mises en place depuis le XVIIIème siècle, sont représentatives. C’est alors une participation citoyenne indirecte. La démocratie représentative est justifiée en raison de la taille des Etats et le fait que les sociétés modernes sont des sociétés du travail, contrairement à celles de la Grèce antique. Il y a également des raisons plus profondes qui justifient cette démocratie : elle tempère les débats afin d’éviter le règne de la foule (ochlocratie). La participation des citoyens suppose aussi certains types de comportements, de valeurs et de relations sociales. La démocratie n’est alors pas qu’un régime politique, elle est aussi un état de la société.
B / Une société démocratique
Dans son ouvrage « La démocratie en Amérique », TOCQUEVILLE étudie en partie la nature de la société américaine. Cette dernière est marquée par des mœurs comme l’égalisation des conditions (moyennisation des classes). Le contrat remplace l’obéissance, la fluidité sociale la rigidité (1960 considération à part entière des noirs). Elle se caractérise également par des valeurs comme la liberté et l’égalité, même si ces dernières peuvent rentrer en conflit. Les pratiques politiques se distinguent quant à elles par les journalistes, les médias et les partis politiques.
Ces caractéristiques expliquent alors les difficultés des transitions démocratiques. La démocratie n’est pas qu’un régime politique et ne se décrète pas.
Le fait que la démocratie se définisse autant comme un régime politique que comme une forme sociale implique que les expériences démocratiques dépendent du contexte social dans lequel elles se déroulent. Or, forcé de constater que la démocratie n’est pas un régime fixe et peut connaître une pluralité de formes.
II / Un système plastique et toujours perfectible
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