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Note de synthèse: les instances gouvernementales, la confiance et le peuple

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Par   •  2 Novembre 2021  •  Synthèse  •  2 452 Mots (10 Pages)  •  344 Vues

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Université Paris II Panthéon-Assas

TD - XXXXXXX

XXXXXXX

Note de synthèse

Séance II

Les instances gouvernementales, la confiance et le peuple

Dès la construction des unités d’habitations en périphérie des grandes villes, visant à loger rapidement et à moindre coût la population, dans un contexte de crise du logement fort, l’on constate aujourd’hui que les gouvernements successifs locaux et départementaux n’ont pas su maîtriser ses zones que l’on appelle les ZUS (Zone urbaine sensible), laissant la population faire loi elle-même. Les représentants des forces de l’ordre deviennent alors des intrus, dans une cité bien organisée ou le trafic, la pauvreté règnent en maître et les émeutes (soulèvement populaire suite à un événement affectant une communauté) rythment la vie de quartier. Tout ceci, en laissant derrière quelques dommages collatéraux ici et là.

Dans cette note de synthèse, nous essaierons de croiser douzes documents :

  • Un document nous permettant d'évaluer les données d’émeutes en France (2005) et à Los Angeles (1992),
  • Un document chronologique retraçant une émeute survenue à Clichy-sous-Bois pendant la mandature du Président Nicolas Sarkozy,
  • Un document parlementaire évoquant une séance à l’Assemblée Nationale sur le drame sruvenu à Clichy-sous-Bois
  • Un document expliquant la réticence de professeurs en droit contre l’état d’urgence décrété en 2005 pour mettre fin aux émeutes dans les banlieues,
  • Un extrait du livre Emeutes urbaines et protestations de Hugues Lagrange et Marco Oberti,
  • Un extrait d’article de presse (AFP, 2012) parlant de nuit de violences à Amiens entre policiers et jeunes,
  • Un extrait d’article de presse (Le Parisien, 2016) informant l'embrasement d’une cité suite à la mort d’Adame Traoré,
  • Un extrait d’article de presse (Le Parisien, 2016), nous expliquant la violence à laquelle doivent faire preuve les gendarmes pendant une patrouille dans une cité (Boyenval),
  • Un extrait d’article de presse (Le Monde, 2017) mettant en avant les soupçons de viol à l'encontre d’un jeune homme  et de la garde à vue de quatre policiers,
  • Un extrait d’article de presse (20 Minutes, 2017) traitant aussi du « viol délibéré de Théo » et d’une enquête de l’IGPN,
  • Un extrait d’article de presse (Ouest France, 2018) annonçant le décès d’un jeune homme de 22 ans suivit d’une émeute,
  • Un extrait d’article de presse (Le Monde, 2019) qui évoque la mort de deux personnes et la fracture sociale.

L’État, le gouvernement et les instances étant en mesure de faire respecter la loi et l’ordre au sein de la société sont mise à rude épreuve. Une part importante de la population n’a plus confiance ou doute de la bienveillance des forces de l’ordre, au point d’engendrer des pertes humaines et rendant le dialogue entre les populations des cités d’un côté et des forces de l’ordre et des instances au dessus de l’autre presque impossible parfois.

En quoi les émeutes en France sont révélatrices de la méfiance du peuple à l'égard des instances gouvernementales et comment pouvons-nous les expliquer ?

Pour commencer, nous analyserons que le climat social est un moteur permettant l’émergence d'émeutes et dans un second temps, nous parlerons d’un discours aux multiples facettes.

I . Le climat social comme moteur d’émeutes fortes

Dans cette première partie, nous essaierons de montrer que le contexte politique et migratoire de l’époque a participer à la construction de ces cités et dans un second temps, nous analyserons, à l’aide des document, la façon dont vivent ces personnes en banlieue.

A . Le contexte politique, migratoire et identitaire

  À la fin de la seconde guerre mondiale, il faut reconstruire vite pour loger la population française. Il y a baby boom, puis les trentes glorieuses. À cette époque, Le Corbusier commence à construire les premiers grands ensembles qui inspiront des promoteurs immobiliers ensuite, reprenant le concept de la « Cité Radieuse » pour faire le plus de logement possible avec des ensembles (des barres) de plus en plus grandes. La plupart ses grands ensembles sont construit près des tronçons du périphérique, des autoroutes et des voies de chemins de fer, la vie n’y est assurément pas agréable et propice au développement de tous. En 2005, pour remédier à la violence quotidienne dans les cités en banlieue, l'état d’urgence sera proclamé et comme le document 3 le démontre, 74 signataires (professeurs en droit) demanderont au Conseil d’Etat « la suspense de ce régime d’execption ». Ils assurent qu’il leur incombe « d’alerter le juge et l’opinion des graves menaces sur le régime de nos libertés publiques que faisait peser le maintien de l’état d’urgence qui n’est ni acceptable, ni légitime, ni juridiquement fondé, s’il répond simplement à des objectifs médiatiques ou politiques ». Effectivement, il faut souligner qu’en 2005, comme l’évoque la chronologie du drame à Clichy-sous-Bois dans le document 1, l’emballement politique avec la réactions de maires exprimant leurs « soutien après les violences urbaines » ou encore des associations rejoignant « l’apel au calme lancé par le maire de Clichy » mais aussi le Président Nicolas Sarkozy se rendant en Seine-Saint-Denis après « qu’une ou plusieurs grenades lacrymogènes (…) sont lancées à l'intérieur de la mosquée, provant la colère des fidèles ». Tout cela créant une situation difficile à gérer tant sur le plan politique que sur le maintien de l’ordre dans une zone déjà très sensible.

  Dans le document 5 : « il existe une grande hétérogénéité des ZUS. Les émeutes n’ont pas affectés n’importe quels quartiers « sensibles ». Les quartiers impliqués dans les émeutes de novembre sont ceux où la proportion des moins de ans est très élevée ». Les jeunes des banlieues ont été considérés comme des victimes de la crise économique pendant un temps, trouvant des substituts aux emplois dont ils avaient été privés dans la délinquance et la violence. Aujourd'hui, cette image remplace l'image de l'islam, non pas comme une revendication du droit à l'identité religieuse dans la société laïque, mais comme une menace pour l'identité nationale identifiée à la laïcité, y compris l'extrême droite, devenant un avocat contre toute sa tradition politique. Ce passage d'un problème social à un problème d'identité nationale s'est finalement imposé. Beaucoup parlent des difficultés d'une jeune fille à s'épanouir en banlieue, et les hommes ? Le stéréotype du « macho » est maître au sein des grands ensembles, les garçons se construisent avec l’héritage culturel du pays d’origine de leurs parents/grands-parents. Leurs identités sont divisées par leurs histoires personnelles, l'héritage historique de leurs parents, les normes sociales et les médias qui composent leur propre culture.

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