Lle secret de l'isoloir / Alain Garrigou

TATO Léon

TD001 IAP

Résumé d’argumentaire

« Le secret de l’isoloir » Alain Garrigou

        Alain Garrigou, né en 1949, agrégé d’histoire depuis 1975 et docteur en science politique depuis 1979. Il s’intéresse notamment à la sociologie électorale et y consacre une part importante de ses écrits. Son objectif est de montrer comment nos choix électoraux sont influencé par nos caractéristique sociale et la manière dont le vote change selon l’époque. Il est aussi engagé contre les sondages d’opinion qu’il estime comme du marketing politique.

« Le secret de l’isoloir » est l’un de ses articles les plus importants. Publié en 1988 dans la revue de Pierre Bourdieu « acte de la recherche en sciences sociales », l’article s’adresse à un public d’universitaire et d’étudiant en sciences sociales. Mais cet article connaitra une republication en 2012 sous forme d’un petit ouvrage vulgarisé qui s’intitule « Les secrets de l’isoloir » qui connaitra un succès non négligeable. Alain Garrigou dans cet l’article par du constat que la manière dont les français vote est le fruit d’une construction historique et politique, dans son article il retrace donc le processus qui a conduit à la manière de voter actuel. Spécialiste de la question Garrigou déconstruit ainsi l’idée selon laquelle la pratique du vote telle que nous la connaissons aujourd’hui na pas toujours exister, il déconstruit la représentation selon laquelle l’électeur serait libre et que l’on voterait en notre âme et conscience cette représentation étant le fruit d’une construction sociale de deux groupes en opposition qui va mener à la pratique du vote-t-elle qu’on la connais. S’inscrivant à la fois dans la démarche du dévoilement et dans la démarche par configuration pour démontrer son propos. L’objectif de l’article est de répondre à la problématique suivante : Comment en est ton arrivé à cette pratique du vote ?

        Il organise son argumentaire en trois parties. Dans un premier temps, il définit les enjeux de la concurrence, les raisons pour lesquelles ces deux groupes se dispute ( 1 ). Dans un deuxième temps il présente les deux groupes en opposition ( 2 ). Finalement, il nous explique comme le conflit va se résoudre et quelle manière va s’imposer au détriment de l’autre. ( 3 )

        Tout d’abord, l’écrivain s’inscrit dans la démarche de Norbert Elias qui utilise les configurations antérieures pour comprendre comment émerge un sujet de débat. En effet il analyse les enjeux de la concurrence, les raisons pour lesquelles ces deux groupes se dispute. Pour Garrigou les deux groupes se dispute sur la question de la fraude. De nombreuses fraudes avaient lieu, en effet il était possible de s’inscrire dans plusieurs circonscriptions à la fois. De plus les candidats était présent dans les bureaux de vote et participait au dépouillement. Garrigou nous explique que pour les notables la fraude n’existe pas ou est très minoritaire, aucun changement de système est nécessaire. En effet dans ce système les notables sont avantagés. A cette époque le vote n’étant pas secret, les notables exerçaient une pression entrainant un vote en leur faveur. Concernant les nouveaux arrivants en politique comme les syndicalistes et les personnes issue du monde du travail, le vote public ne leur permettait pas de voter librement. Grâce à ces nouveaux arrivants en politique les citoyens vont contester la domination des notables. Pour eux la mise en place du vote permettra l’élection d’autre personne. Garrigou explique que la domination des notables, sur le processus d’élection, va diminuer progressivement  rendant le débat possible. C’est le changement des mœurs. Garrigou explique cela à travers la venue de ces nouveaux arrivants en politique souvent accompagné de partis politiques qui remettent en cause la domination des notables.

        Cependant l’auteur nous met en garde.  Ce changement de mœurs n’est pas uniquement dans l’intérêt de l’électeur, il y a un intérêt caché. Ceux qui veulent garder ce système en place et ceux qui veulent changer le système. Dans les deux cas il y a un intérêt politique.

        Ensuite dans une deuxième partie Garrigou s’attache à montrer qui sont les deux groupes qui socialement et politiquement s’affrontent lors de ce débat. Pour cela Garrigou dresse le portrait social des deux groupes et des membres qui les composes. Tout d’abord il étudie les débats parlementaires. A partir de cette étude il met à distance deux conceptions antagonistes de l’isoloir et du vote secret. La conception de ceux qui sont pour l’isoloir et de ceux qui sont contre. Les personnes contre l’isoloir estiment que les électeurs ne sont pas capables d’utiliser ce dispotif. Dans l’article de Garrigou un extrait des débats à l’assemblé ou on entend un député conservateur décrire l’utilisation de l’enveloppe ainsi : « Combien, de leurs doigts durcis par le travail, déchireront l’enveloppe pour faire cette opération délicate qui aura lieu souvent dans l’obscurité la plus complète ? ». Garrigou met en avant plusieurs fois ce genre d’arguments défendu par les conservateurs. Concernant les personnes en faveur de l’isoloir, l’électeur est perçu comme compétant et donc pouvant voter seul en son âme et conscience dans l’isoloir.

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