Les conséquences du watergate

Richard Nixon annonce ses intentions de quitter la maison blanche au peuple américain à la télévision dans un discours le 8 août 1974 qui durera 16 minutes où il défendera chacune de ses actions.

I/ La Cour suprême et l'impeachment

Deuxième procureur spécial indépendant de l'affaire du Watergate, Leon Jaworski, a demandé à la Cour suprême de se prononcer sur la légitimité du président Nixon puisque celui-ci s’est opposer à la restitution des bandes magnétiques qui pourrait le rendre coupable. Le 24 juillet 1974, malgré que quatre juges sur neuf ont été nominés grâce à Nixon, ceux-ci se prononcent à l’unanimité pour la restitution des bandes. La Cour présidée par Warren Burger, a déclaré que le « privilège de l'exécutif » a un fondement important mais qui ne peut pas être une entrave à une enquête sur des activités criminelles, qui risques de mettre en péril l’institution. Nixon est alors complètement isolé politiquement et, le dos au mur et sans aucun autre recours légal, la Maison-Blanche décide de remettre les bandes au juge Sirica, puisqu’elle n’a plus le choix.

La commission judiciaire de la Chambre des Représentants a bouclé son instruction en juillet 1974 et elle a accumulé 7 000 pages de dépositions en vue de l'éventuel procès de l'impeachment. Le contenu confirme la culpabilité de Nixon et cela va fuiter au sein de la presse qui elle, a joué un rôle majeur dans cette affaire. La commission judiciaire doit adopter par un vote à la majorité des deux tiers les résolutions de l'impeachment du président Nixon mais au vu de leur réélection, ils décident de lui tourner le dos. La commission judiciaire adopte trois résolutions, retenant les charges d'obstruction à la justice, abus de pouvoir et outrage au Congrès c'est pourquoi la Chambre des Représentants vote la mise en accusation à la majorité simple et le Sénat va juger le président. Nixon était conscient de cela, et pour ne pas se voir destitué par la cour suprême, il décide de quitter lui-même la Maison-Blanche. On voit clairement que Nixon n’a pas eu d’autre choix que de démissionner pour éviter l’impeachment.  

Par la suite, il se fera gracié par son successeur Gerald Ford un mois plus tard et donc, il évite la condamnation, mais pas le déshonneur qui le suit par cette affaire.     

Cet homme politique était très paranoïaque, c’est pour cela qu’il a utilisé des méthodes électorales peu recommandables et parfaitement inutiles. Inutile car même avec l’affaire du Watergate, il écrase son adverse George McGovern, démocrate, avec 60,7/ 100 des voix.

Il est vrai que le président des États-Unis d'Amérique a l'un des postes les plus puissants du monde. Mais de tous les présidents américains accusés d'avoir abusé de ce si grand pouvoir, il est le seul à quitter ses fonctions à la suite de ces accusations.

On le sait Richard Nixon n’achèvera pas le mandat auquel il a été réélu triomphalement en 1972, remportant alors quarante-neuf États sur cinquante contre le démocrate George Mc Govern, puisque, le 9 août 1974, il dut démissionner. Mais on peut vraiment se demander après coup effectivement pourquoi il a voulu faire ça. C’est presque simple, c’est sa paranoîa qui l’a poussé à agir de la sorte. On le voit très bien, Nixon avait une très mauvaise relation avec les médias. Il en était très hostile.

III/ Conséquences de l’affaire du Watergate sur la vie politique américaine

Le scandale du Watergate à proprement parler, bien que provoqué par un président républicain, ancre-lui aussi dans le pays une perte de confiance dans l’intégrité des gouvernants. Et, par conséquent, se révèle être dans les années qui suivent un handicap pour le parti démocrate, qui paie son association à la notion d’un État activiste. En 1964, 76 % de la population faisaient « confiance aux autorités publiques pour faire ce qui est juste la plupart du temps » ; et en 1980, la proportion n’est plus que de 25 %. Or un tel écart durera beaucoup plus longtemps que l’isolationnisme diplomatique qui l’accompagne au départ.

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