Lecture : Rori, Lamprini. « L’ambition sans remords : SYRIZA et l’exercice du pouvoir », Pôle Sud, vol. 45, no. 2, 2016, pp. 85-118.

Politique Comparée

Synthèse de Lecture

Lecture : Rori, Lamprini. « L’ambition sans remords : SYRIZA et l’exercice du pouvoir », Pôle Sud, vol. 45, no. 2, 2016, pp. 85-118.

Rori Lamprini est une chercheuse en science politique spécialisé sur la Grèce. Son article se penche sur le parti politique « SYRIZA ». SYRIZA est un parti fondé en 2004 par la gauche et l’extrême gauche. La chercheuse fait son portrait historique (création, transformations opérées sur le parti au fil du temp) et se penche sur sa dynamique interne et externe (Relation avec d’autres entités nationales et politique). De parti marginal jusqu’à la victoire des élections législatives en 2015 grâce à une ascension fulgurante, puis les changements opérés après les élections. Arrivé au pouvoir pendant la crise, les Grecs ayant perdu confiance dans leurs bipartisme traditionnel, le parti a tenté de faire disparaitre sa dette au pays européen et d’arrêter les mesures d’austérité (politique de rigueur : les dépenses publiques baissent, les impôts augmentent). Cet effacement de dette n’a pas eu lieu et après un bras de fer tendu avec l’UE (notamment l’Allemagne) et la menace d’une nouvelle crise plus grave, le gouvernement Grec a dû se résoudre à signer de nouveau accord, un nouvel emprunt.

Le parti n’a pas pu appliquer le referendum du peuple, et il a échoué du point de vue de son projet politique. Toutefois, la trajectoire de SYRIZA en tant que parti, est intéressante. Ses dirigeants ont réussi, au cours du mandat, à faire évoluer l’image du parti. Celui-ci, si il n’a pas tout perdu de son approche populiste centrée autour de la figure de d’Alexis Tsipras, s’est tout de même déradicaliser. Il a dû s’ouvrir dans son organisation interne à de nouveaux membres, et son électorat cible a aussi dû évoluer.

Uterwedde, Henrik. « L’Allemagne et la crise grecque », Allemagne d'aujourd'hui, vol. 213, no. 3, 2015, pp. 7-17.

Uterwedde est un chercheur allemand dans le domaine de l’intégration européenne, des structures et politiques économiques et sociales ainsi que des relations franco-allemandes. Son article revient sur la gestion de la crise grecque par l’Allemagne. Il explique que malgré une vision très négative portée sur les positionnements de l’Allemagne durant la crise, notamment par les partis de la Gauche française, ceux-ci étaient moins rigide que ce qui a été communément perçu. Tout d’abord il explique que cette gestion de la crise était complexe car les deux pays n’ont pas les mêmes conceptions politico-économiques. Il souligne aussi que les négociations avec la Grèce ont été rendu d’autant plus compliqué que des représentants des deux pays se montraient peu diplomates, certains même instiguait volontairement des tensions supplémentaires. Le ministre des Finances grecques par exemple a pris l’Europe et l’Allemagne en cible de ces critiques, et s’est permis des discours provocateurs qui n’était pas dans l’intérêt de son pays déjà en mauvaise position. Si l’Allemagne semble avoir tenté de d’escalader la situation, c’est un membre de son gouvernement qui a proposé (ou menacé) un Grexit, affolant les spéculations et plongeant la Grèce dans une situation encore pire Il récapitule et insiste sur la longue lutte entre les gouvernements Grec et Allemand, d’autant plus allongée que les représentants Grecs boycottaient les réunions de négociations. La solution a été vécu comme un échec tant du côté Allemand que du côté des Grecs qui espéraient un meilleur résultat. Bien qu’elle ait « réussi » il explique que l’Allemagne ne conçoit pas les nouveaux accords comme une victoire mais plutôt comme limitation des dégâts.

Pour ce qui est des critiques que l’on pourrait adresser au texte : Celui-ci critique les

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