Le système politique du Québec a-t-il la capacité d'affronter les défis du dérèglement climatique ?
Dissertation : Le système politique du Québec a-t-il la capacité d'affronter les défis du dérèglement climatique ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Amélie Minville • 15 Février 2022 • Dissertation • 1 845 Mots (8 Pages) • 331 Vues
De plus en plus, les canadiens ouvrent leur journal ou allume leur télévision et sont confrontés à des nouvelles bouleversantes. Que ce soit un ouragan en Floride, l’extinction totale d’une espèce, des déversements de pétroles, un tremblement de terre en Asie, etc., le Canada reste souvent intouché par ces catastrophes. Par contre, nous sommes tous, certains plus que d’autres, responsables de ces changements. En 10 ans, le nombre de catastrophes naturelles a augmenté de 60%. Partout dans le monde, les pays produisent du CO2 qui vient brimer le bon fonctionnement de l’effet de serre sur la planète. La Terre se réchauffe, des espèces animales et végétales disparaissent et continueront de faire ainsi si le monde entier ne change pas leurs habitudes. Les glaciers fondent, des iles sont inondées, des forêts sont rasées… La Terre n’est plus ce qu’elle était. Sans changements, le Canada ne sera pas toujours à l’abri. D’ici la fin du siècle, on anticipe une hausse de 4 à 10 degré pour le Québec. De plus, d’ici 2030, l’ONU estime 450 millions de réfugiés climatiques dû à l’eau. Le Canada devra donc se montrer solidaire et soutenir économiquement, ainsi que d’accueillir certaines de ces familles. Le Canada verra donc son économie diminué, par la perte d’exportation et de demande. Au Canada, les coûts des conséquences climatiques pourraient s’élever à 5 milliards par année en 2020, et de 21 à 43 milliards en 2050. Des tensions sociopolitiques se feront certainement voir, alors que les politiciens devront choisir l’économie, ou l’environnement, et que la population se verra privée, peu importe la décision. Ferons-nous face à des révoltes à des manifestations, et même peut-être à un renversement du gouvernement ou serons-nous empathiques et solidaires ? Notre système politique actuel a-t-il la capacité d’affronter les défis du dérèglement climatique ?
L’environnement, est-ce vraiment important ?
Du point de vue d’un politicien canadien, l’environnement est-elle une priorité? Permettez-moi d’en douter quelques secondes. Sont-ils à blâmer? Plus ou moins. Puisque le Canada n’est pas directement touché par les dérèglements climatiques, les canadiens ne réalisent pas l’ampleur de la situation et ne considère pas le sujet comme une priorité. Par exemple, les médias parlent majoritairement de sport, puisque c’est le sujet qui rejoint le plus de gens et qui attire le visionnement ou la lecture. L’environnement, quant à lui, est le 13e grand thème abordé par les médias. Les partis politiques sont conscients qu’ils ne gagneront probablement pas les élections avec une campagne centrée sur l’environnement et baseront plutôt leurs campagnes sur l’économie, puisque c’est un sujet directement relié aux citoyens. Par exemple, le Parti Vert du Québec n’a recueilli qu’un faible pourcentage des votes, soit 0,55 % des bulletins valides, ce qui représente 23 163 votes des québécois . En effet, les Canadiens reportent à plus tard la gestion des problèmes environnementaux et priorisent l’économie avant tout, conclut un sondage effectué par l’Institut Environics en partenariat avec l’UQAM. Les partis politiques, utilisant de stratégies et de déduction, ne proposeront pas de projet de loi destiné à l’environnement, puisque le développement économique est ce qui amène des emplois et une diminution du taux de chômage. Donc, les politiciens visant une croissance économique et un taux de réalisation des promesses électorales satisfaisantes, ils ne sont pas prêts à sacrifier l’exploitation des ressources naturelles du Canada au détriment de l’environnement. Pour stopper le réchauffement, il faudrait se contenir à dépenser seulement le 1/3 des réserves de combustibles fossiles d’ici 2050. Or en 2012, le secteur de l'énergie fournissait des emplois à 335 000 canadiens, soit 1,9 % du total des emplois au Canada . De plus, les sables bitumineux de l’Alberta et du reste du Canada représentent 5 à 8% du PIB canadien. En priorisant l’environnement au détriment de l’économie, on verrait une hausse du taux de chômage ainsi qu’une baisse du PIB canadien, ce qui pourrait certainement mené à des réactions fortes de la part des canadiens, et même dans le pire des cas, à un renversement du gouvernement. Le Canada n’est donc, selon moi, pas outillé afin d’affronter les défis du dérèglement climatique, puisque les canadiens, d’une façon, les en empêcherait.
La mondialisation empêche-t-elle les gouvernements d’agir?
En plus d’être une des causes des changements climatiques, la mondialisation est, selon moi, un obstacle majeur quant à l’affrontement des défis de ces dérèglements. Le Canada est un grand exportateur, mais également un très grand importateur. Les produits exportés, tel que le pétrole, correspond à 25 % des exportations du Canada . Depuis le 1 janvier 1994, le Canada s’est lié avec les États-Unis et le Mexique (l’ALENA) afin d’accroitre le marché et d’augmenter ses profits. Cet accord entre les pays comprend plusieurs règles, tous approuvées par les trois signataires. Parmi ces règles ce retrouve celle-ci : Les États doivent s’acquitter des dispositions de l’accord d’une manière compatible avec la protection et la conservation de l’environnement. Or, le Canada peut-il vraiment respecter cette règle et conserver l’environnement s’il exploite le pétrole du sol et par le fait même la pollue davantage? De plus, la valeur du commerce total de marchandises du Canada (exportations plus importations) avec les États-Unis a atteint 673 milliards de dollars en 2016, représentant 64,0 % du commerce total de marchandises du Canada avec le monde. Le gouvernement voudra-t-il vraiment stopper ou réduire sa production de matières polluantes, comme le pétrole, et risquer de freiner l’économie? En 2009, le Canada s’est joint à la conférence de Copenhague, dans le cadre des changements climatiques, et s’est donné comme objectif de réduire de 20 % les émissions de carbone de 2006 pour l'année 2020. Le Québec, l'Ontario et la Colombie-Britannique ont annoncé respectivement 20%, 15% et 14% comme objectifs. Or, depuis 2009, les émissions de CO2 ont passés de 689 mégatonnes à 722 en 2015. De plus, censé mobiliser 100
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