Landru
Commentaire de texte : Landru. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 16 Novembre 2014 • Commentaire de texte • 1 171 Mots (5 Pages) • 741 Vues
LANDRU
contexte
En 1918, le maire de Gambais, petite ville de Seine-et-Oise, reçoit deux lettres qui l'intriguent. Chacune demande des nouvelles d’une proche qui se serait fiancée à un monsieur Dupont pour l'une et Cuchet pour l'autre. Les deux familles mises en contact s'aperçoivent rapidement qu'il s'agit d'un seul et même homme, locataire de la "villa Tric" (du nom de son propriétaire) à Gambais. Elles portent donc plainte contre X.
L'enquête s'avère tortueuse compte tenu de la personnalité du suspect qui mène en effet plusieurs existences parallèles. Marié et père de quatre enfants, il multiplie les maîtresses et les petits boulots. C'est un caméléon qui change d'identité comme de chemise.La police parvient néanmoins après moult recoupements à identifier le dénommé Landru. D'emblée, son pedigree ne rassure guère les enquêteurs.Né en 1869 à Paris, Henri Désiré accomplit ses études chez les Frères des études chrétiennes. Il épouse Marie-Catherine Rémy avec laquelle il a quatre enfants: Marie, Maurice, Suzanne et Charles. De 1893 à 1900, il enchaîne les petits métiers qui peinent à le faire vivre. Il décide alors d'utiliser de nouvelles méthodes. Entre 1902 et 1914, il enchaîne les condamnations pour vol, escroqueries et abus de confiance. A partir de 1909, il se spécialise dans l'escroquerie au mariage. Il recrute ses victimes par petite annonce, promettant monts et merveilles à celles dont les revenus retiennent son attention. Ses premières tentatives s'avèrent décevantes puisqu'il est pris et écope de longues peines de prison. En 1914, il revend un garage qui ne lui appartient pas. Condamné à quatre ans de prison, il prend alors la poudre d'escampette. Pendant toute la durée de la guerre, il vit sous une fausse identité.Certes, Landru est un escroc, mais cela ne fait pas pour autant de lui un assassin. Cependant, les deux disparitions signalées ainsi que la découverte d'un calepin et d'un carnet dans les poches du suspect laissent mal augurer de la suite de cette affaire.
L'ENQUETE
A Gambais, les témoignages des villageois concordent tous. Ils connaissent bien ce petit homme chauve et barbu, coiffé d'un chapeau melon, qui arrive à chaque fois avec une femme différente et qui repart toujours seul. Rapidement, les incohérences se multiplient et l'espoir de revoir ces femmes vivantes s'estompe. Les odeurs nauséabondes et la fumée noire qui s'échappent, hiver comme été, de la cheminée de la maison finissent de conforter les suspicions des inspecteurs. Loin de la petite escroquerie, l'affaire semble prendre une tournure plus inquiétante. D'autres disparitions sont signalées. Les recherches se poursuivent, mais la multitude des identités du suspect nuit à l'avancée de l'enquête. C'est en 1919 qu'un proche d'une des victimes pense reconnaître l'homme sortant d'un magasin rue de Rivoli à Paris. Les inspecteurs se rendent alors immédiatement sur place et obtiennent l'identité et l'adresse d'un certain Monsieur Guillet. Le 12 avril 1919, les enquêteurs passent les bracelets à un Landru fou de rage, sous les yeux de sa maitresse de l'époque Fernande Segret. A son transfert à la brigade mobile, devant le commissaire Dautel, Landru ne lâchera rien, pas un mot, pas un aveu. Il ne donnera aucune explication sur les onze disparitions qu'on lui impute depuis 1915. Il semble, curieusement, avoir une connaissance affûtée de ses droits et réclame déjà un avocat.
Son axe de défense durant ses auditions, et c'est là que repose toute l'affaire Landru, est qu'on ne peut lui reprocher le meurtre de femmes dont les corps n'ont pas
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