La Peine De Mort
Mémoire : La Peine De Mort. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rawke • 8 Février 2015 • 966 Mots (4 Pages) • 842 Vues
Chaque fois que des passants innocents sont déchiquetés par des attentats à la bombe, que des passagers inoffensifs agonisent dans des avions détournés par des pi-ra¬tes de l'air ou qu'un enfant kidnappé est tué par son ravisseur, des voix violentes s'é¬l謬-vent et réclament la peine de mort pour les malfaiteurs. Mais à chaque fois il y a aussi des gens qui proclament que la peine capitale n'est pas la solution idéale, voire équi¬¬table, au problème de la criminalité. Qui a raison? Voyons de plus près les argu¬ments qu'avancent les deux camps en présence.
Du côté des partisans de la peine de mort, on rencontre tout d'abord ceux qui vou¬draient adopter la célèbre loi du talion («Oeil pour oeil, dent pour dent!») inspi¬rée de l'Ancien Testament et selon laquelle il faut infliger au coupable le même trai¬te¬ment que celui qu'il a fait subir à sa victime. Ils justifient l'exécution du criminel par la place éle¬vée qu'oc¬cupe la Vie dans la hiérarchie des biens et valeurs. Diderot résumait cette posi¬¬tion en écrivant: «C'est parce que la vie est le plus grand des biens que chacun a con¬¬sen¬ti que la société eût le droit de l'ôter à celui qui l'ôterait aux autres.» De plus l'em¬¬pri¬son-nement (à vie) d'un assassin serait du gaspillage d'argent, l'entretien du cri¬mi¬nel et de la prison coûtant trop cher. Ensuite les prisons modernes offriraient une vie beau¬¬coup trop agréable et confortable à des gens ayant commis des crimes abo¬mi¬na¬¬bles. On craint également qu'un criminel dangereux enfermé seulement pour une cer¬taine du¬¬rée puisse recommencer à commettre des crimes barbares, une fois remis en liberté. En outre il y aurait toujours le risque d'une évasion avec les mêmes con¬sé¬quen¬ces. La peine de mort mettrait radicalement et définitivement fin à une telle éven¬tu¬alité. Fina¬le¬ment on pense que la peine de mort serait la meilleure méthode pour dé¬cou¬rager d'au¬tres à commettre des crimes odieux, qu'elle aurait donc un bon effet dis¬su¬asif sur des cri¬¬mi¬nels potentiels et qu'on pourrait ainsi empêcher la criminalité de pren¬dre de l'am¬pleur et d'infecter davantage notre société.
A ces arguments s'opposent les points de vue des adversaires de la peine capi-tale. Tout d'abord ils soulignent que la peine de mort ne répare rien, qu'on ne peut pas compenser un meurtre par un autre, qu'elle ne rend pas la vie aux victimes et qu'elle assouvit tout au plus un désir de vengeance, certes subjectivement compréhen¬si¬ble, mais moralement répréhensible. En outre ils déclarent que chaque individu, donc aussi le criminel le plus ignoble, est unique et irremplaçable. Et comme il est uni¬que et irremplaçable, la société n'a pas le droit de le supprimer. Même, ou surtout, l'État et sa justice ne pourraient donc pas porter atteinte au caractère absolu de la vie. A leurs yeux, la peine de mort serait purement un abus de l'homme par l'homme. De plus, dans la vision chrétienne de la Création, la vie a été donnée par Dieu. Ce serait donc lui seul qui aurait le droit de la retirer à l'homme. Ensuite on doute, du côté des ad¬ver¬saires de la peine de mort, du caractère dissuasif
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