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L'écologisme

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Par   •  10 Octobre 2018  •  Dissertation  •  3 035 Mots (13 Pages)  •  488 Vues

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Kevin Michel Baucicot, Louis-Stéphane Corbeil

L’écologisme
Rapport de lecture

Travail présenté à :
Paulo Picard
Idéologies et régimes politiques
POL-H01-04 gr.00002

Collège Jean-de-Brébeuf
Sciences humaines
12 février 2018


Table des matières

Table des matières

Table des matières        i

Contexte d’émergence de l’écologisme        2

Trois des principaux instigateurs de l’écologisme        4

Murray Bookchin        4

Rachel Carson        6

Élisée Reclus        8

Système de valeur véhiculé par l’écologisme        9

Phase statique        9

Les principaux courants        12

Écologie sociale        12

Écologie radicale        13

Écoféminisme        13

Critique        14

Conclusion        15

Bibliographie        16


Contexte d’émergence de l’écologisme

« L’écologisme est une idéologie qui s’appuie sur le principe de l’interdépendance des êtres humains et de leur environnement et qui recherche la survie de ceux-ci en tenant compte de cette relation d’interdépendance ».[1] Du côté étymologique, écologisme vient du mot allemand œkologie (écologie) énoncé en 1866 par Ernest Haeckel, un biologiste allemand et qui désigne la science qui étudie les rapports entre les organismes et le milieu où ils vivent.[2] Elle est basée sur deux principes fondateurs. Le premier principe est la loi thermodynamique suivante « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Par ce principe, les partisans de l’écologisme souhaitent élaborer des stratégies pour combattre la pollution ainsi que des moyens pour mieux vivre l’interdépendance humain/environnement. Le deuxième principe fondateur est la loi thermodynamique suivante : « l’énergie calorique a une tendance irréversible à se dégrader » ; l’humanité doit donc s’efforcer de ne pas gaspiller les sources d’énergie à sa disposition et, donc, de les conserver, et faire son possible pour utiliser des sources d’énergie non polluantes, non dangereuses et renouvelables.[3] C’est une idéologie contemporaine aux origines diverses qui remonte d’un coté au courant libertaire et à la contre-culture des mouvements contestataires des années 1960 en Amérique du Nord et en Europe ainsi que des livres et des rapports inquiétant des scientifiques par exemple, dans l’ouvrage le printemps silencieux de Rachel Carson, il est question des dangers des pesticides, des insecticides et des herbicides et de leurs impacts sur la survie des végétaux, des animaux et des êtres humains. Aussi, il y a la publication d’un rapport du MIT face aux nouveaux phénomènes environnementaux des années 70 comme les marées noires, la crise du pétrole et les catastrophes de centrale nucléaire. Ce rapport prône la limitation de la croissance industrielle actuelle et donc la fin du développement aveugle lié au libéralisme. Au Québec, la montée de ce mouvement se traduit par des mouvements de contestation comme ceux contre les projets d’aménagements hydroélectriques de la Baie-James en 1973 ou encore ceux contre l’énergie nucléaire à Gentilly en 1977. [4] 


Trois des principaux instigateurs de l’écologisme

Plusieurs personnes sont à la base de la montée en popularité de l’idéologie de l’écologisme. Parmi elles figure Murray Bookchin, Rachel Carson et Élisée Reclus.

Murray Bookchin[5]

Murray Bookchin est un américain né à New York le 14 janvier 1921 de parents immigrants juifs russes qui se sont impliqués dans le mouvement révolutionnaire de leur pays d’origine. M. Bookchin s’intéresse très jeune à la politique et va même, a l’âge de 9 ans, s’impliquer dans le mouvement des jeunes communistes par l’entremise du groupe des Jeunes Pionniers et celui de la Ligue des Jeunes communistes comme directeur de l’éducation dans sa branche de chacune des deux organisations. À la fin de son secondaire, il commence à travailler en tant que fondeur dans une compagnie du nord du New Jersey et c’est là qu’il découvre sa fibre sociale en s’impliquant dans son association syndicale. 4 ans plus tard, il s’enrôle dans l’armée américaine et a son retour au milieu des années 40, il devient travailleur dans l’industrie automobile et il s’implique encore une fois dans le United Auto Workers (UAW), un syndicat plutôt libertaire. C’est lors de la grande grève de général motos en 1948 qu’il remet en question toutes ses conceptions traditionnelles du rôle de la classe ouvrière industrielle et au lieu de s’orienter plus vers la droite politique comme la plupart des communistes de son temps, il décide plutôt de construire un communisme non autoritaire voir libertaire. À partir de 1950, il se qualifie de plus en plus comme un socialiste libertaire et commence à publier dans les revues sous plusieurs pseudonymes. En 1955, il publie son premier livre Lebensgefährliche Lebensmittel en Allemagne de l’Ouest. Celui-ci est basé sur les problèmes des produits chimiques dans l’alimentation, plus précisément des effets néfastes sur la santé humaine des conservateurs alimentaires et des pesticides. Dans les années qui suivent, il continue la publication d’ouvrage portant sur les problèmes environnementaux de notre société par exemple l’effet des pesticides, additifs alimentaire et rayons X sur la santé humaine et le cancer (notre environnement synthétique, 1962) ou encore sur les problèmes environnementaux causés par les grandes zones urbaines américaines (Crisis in our cities, 1965). C’est au milieu des années 1980 que son impact en politique va le plus se faire sentir dans son implication dans l’émergence du mouvement politique vert internationalement. « Le 30 juillet 2006, environ un an après la publication du quatrième et dernier volume de The Third Revolution, Bookchin est décédé d’une crise cardiaque chez lui à Burlington. Il est mort comme il a toujours vécu, en tant que socialiste, avec intégrité ».[6]

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