L'autoritarisme
TD : L'autoritarisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Yohan El Manoguy • 26 Mars 2017 • TD • 1 986 Mots (8 Pages) • 859 Vues
Yohan Groupe n°6
El Manoguy 23/03/2017
Fiche concept n°9 : L'autoritarisme |
I- Questions sur le dossier documentaire
Question 1 : En quoi peut-on parler de régime autoritaire sous Napoléon III ? Comment a-t-il été légitimé ?
La première décennie du Second Empire est marquée par une politique autoritaire caractérisée par le contrôle de la vie politique et sociale. A la tête de l’État, Napoléon III s'appuie sur un petit cercle de ministres, tous hommes dévoués et de confiance. L'opposition politique est muselée et se cantonne à certains journaux, aux salons ou à l'Académie française (où siègent Guizot, Broglie et Montalembert). Le ministre de l'Instruction publique supprime les agrégations d'Histoire et de philosophie, jugées subversives, et nomme les professeurs des facultés. Le suffrage universel est maintenu, mais les élections législatives sont contrôlées par le système des candidats officiels, lesquels reçoivent le soutien de l'administration, et disposent d'une affiche et d'un bulletin de vote d'une couleur particulière. Aux élections de février 1852, les candidats officiels remportent la quasi-totalité des sièges.
Dans le domaine religieux, Napoléon III cherche à obtenir l'appui de l’Église, garante de l'ordre social, notamment dans les campagnes. Le budget des cultes est augmenté, de nouvelles églises sont construites, des cardinaux sont admis au Sénat, les congrégations de femmes sont autorisées. Le clergé devient un allié de l'Empire. Les élections de juin 1857 donnent à nouveau une victoire éclatante aux candidats officiels mais l'abstention progresse et les républicains gagnent quelques sièges, notamment dans les grandes villes. Napoléon III gouverne seul. Il bénéficie de l'appui de la majorité de la population. La bourgeoisie se réjouit du retour à l'ordre. Le clergé est comblé par ce nouveau régime qui lui permet de renforcer considérablement son influence. L'armée conforte son pouvoir. Les paysans bénéficient de l'amélioration de leurs revenus et les ouvriers eux-mêmes reconnaissent que l'Empereur semble plus préoccupé par leur situation que le gouvernement de la IIe République ce qui renforce sa légitimité.
Question 2 : Centralisation et autoritarisme sont-ils liés ?
Centralisation et autoritarisme sont intimement liés. En effet, la centralisation est un mode d'organisation administratif d'un État dans lequel toutes les décisions seraient prises dans un même lieu pour garantir l'égalité de traitement des administrés. Pour qu'un régime autoritaire puisse fonctionner, il faut alors que toutes les décisions pour le pays soient prises par une même personne d'une même institution. De plus, comme le précise Dick Howard : « l’État centralisateur semble se servir de la loi pour violer les droits du citoyen qu'il prétend défendre », ce qui peut ressembler à une présentation d'un État autoritaire. Pour certains États du monde, on parle même de centralisme autoritaire qui veut tout rassembler sous la direction d’une personne, d’une coterie ou d’une caste, laquelle inévitablement s’en sert pour ses intérêts particuliers contre l’intérêt général.
Question 3 : Quel(s) lien(s) peut-on faire entre autoritarisme et développement économique ?
Dans un régime autoritaire, le pouvoir veut multiplier les actions dans les différentes sphères de l'économie d'un État pour s'assurer du soutien de tout les acteurs économiques. Cela va se traduire par un interventionnisme notable en matière d'économie.
Les politiques publiques vont assurer la protection et la sécurité de la population, les politiques budgétaires vont favoriser les investissements publics et la créations d'emploi et de marchés importants pour les entreprises locales, les politiques monétaires vont aider au développement d'une économie d'endettement qui favorise la consommation des ménages et l'investissement pour le secteur privé. Les politiques fiscales contribuer à cette même dynamique.
Les régimes autoritaires vont se servir de l'économie également pour asseoir leur légitimité et susciter une adhésion du peuple à leur idéologie. Le système autoritaire fait alors l'objet d'une double logique qui comporte celle de l'adhésion du peuple et celle de la prédation économique.
Question 4 : Quels sont les facteurs explicatifs de l'adhésion (apparente ?) au régime autoritaire de Ben Ali en Tunisie ?
Pour expliquer l'adhésion du peuple Tunisien au régime autoritaire de Ben Ali à la sortie de cet article en 1999, Béatrice Hibou nous donnent plusieurs arguments.
On peut d'abord parler de la demande sécuritaire du peuple tunisien vis à vis de la croissance du terrorisme dans la région et le pays mais aussi car le régime de Ben Ali s'oppose frontalement à l'idéologie politique islamiste. Elle parle également d'une réelle politique sociale ainsi que le fait qu'aucune information négative est publiée et qu'ainsi le peuple pense que tout se passe bien en Tunisie.
Cependant, selon Béatrice Hibou, on ne peut pas uniquement expliquer cette adhésion avec ces 3 facteurs. En effet, l'acceptation se fait surtout sur un plan économique.
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