Fiche légitimation
Fiche : Fiche légitimation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ramzer 00 • 9 Avril 2019 • Fiche • 1 675 Mots (7 Pages) • 427 Vues
Rama Kébé
TD SCPO #2 La légitimation
1) A partir de l’ensemble des textes et documents, expliquez (et illustrez) en quoi l’acquisition d’une légitimité, sociale et ou politique, peut être considérée comme le résultat d’un processus.
On comprend, à travers les textes que la légitimité peut être très fragile ou bien très peu remise en question en fonction du régime politique mais aussi de l’histoire de l’état. Ainsi, dans les dictatures, on instaure souvent un pouvoir fort autour de la personnalité qui gouverne, et s’appuyant sur la peur. Le but est d’empêcher la remise en question de sa légitimité. Cependant, même si le peuple n’a pas vraiment le choix de son dirigeant, ce dernier se doit d’assurer la satisfaction de sa population. Car, comme on le voit dans la courbe d’insatisfaction “en J” de Davies un mécontentement trop important des populations, inciteront les élites, puis le peuple à se révolter. Les élites jouent d’ailleurs un rôle important dans la légitimation ou “délégitimation” des gouvernants. Dans les démocraties les gouvernants sont d’autant plus responsables devant le peuple. Leur élection dépend donc de la façon dont ils sont perçus. S’ils semblent en accord avec les valeurs de la société, ils auront alors un avantage considérable. C’est pour cela que leurs actions avant même se lancer dans une campagne sont importantes. Un élu qui s’est impliqué dans la vie sociale de sa circonscription sera vu comme apte à s’investir pour les citoyens. Même si l’élection consacre la légitimité politique, il faut la cultiver tout au long du mandat, en répondant notamment aux demandes du peuple. Les manifestations contre la loi-travail par exemple sont un exemple de contestation de la légitimité.
La l’acquisition de la légitimité politique ou sociale est donc un processus puisqu’elle provient d’une conformité à de nombreux facteurs, légaux, moraux, culturels.. Il faut que ces éléments se recoupent pour acquérir une légitimité et comme ils peuvent changer, celui qui veut acquérir une légitimité doit faire preuve de mobilité et de flexibilité pour être en accord avec ces derniers.
2) Pourquoi, du point de vue de la légitimité politique, l’habit fait-il souvent le moine ?
On remarque que dans les dictatures, lorsqu’il y a des élections, les dirigeants sont élus avec une majorité impressionnante. On a donc l’impression d’une immense légitimité politique. Cependant, cette impression peut-être pondérée par différents facteurs: tout d’abord le manque d’opposants politiques. En effet s’il n’y a qu’un seul candidat, il est logique qu’il soit majoritairement choisi. De plus on fait souvent pression sur l’opposition et les médias pour créer un climat propice à l’élection du dictateur. Ce dernier est d’ailleurs souvent au pouvoir depuis de nombreuses années, même quand les constitutions l’en empêchent. Enfin, les dictateurs ont souvent derrière eux le soutien d’une armée forte, ce qui leur confère une force de dissuasion vis-à-vis de ceux qui voudraient les opposer.
3) Dans quelle mesure l’élection contribue-t-elle à légitimer les gouvernants ?
L’élection est d’abord une forme de participation à la vie politique. Cependant on peut distinguer les élections « démocratiques », des élections de dictateurs.
En démocratie, l’élection est souvent la contribution la plus importante à la légitimité des gouvernants. En effet elle exprime le choix des citoyens entre plusieurs candidats: ils votent pour celle.celui avec qui ils sont en accord. Cette adhésion volontaire à l’idéologie, et au programme potentiel d’un candidat lui assure, s’il est élu et suit ses promesses, un soutien continu lors de son mandat.
4) En démocratie, quelles sont les autres modalités de légitimation des gouvernants ?
L’élection seule n’est pas suffisante. Si elle témoigne d’un choix conscient du gouvernant, ce dernier se doit tout de même, au quotidien de réaffirmer la décision de la population, en montrant notamment qu’il est en accord avec les valeurs de la société qui l’a élue. Le référendum permet de légitimer les décisions des gouvernants puisqu’il permet d’avoir l’avis de la population sur un thème donné. Les gouvernants peuvent décider de lancer des politiques publiques dans un domaine particulier, notamment, comme il est mentionné dans le Document 2, dans le domaine de la culture, si ces politiques sont faites au service de l’idéologie des gouvernants. Ainsi le principe de “démocratisation culturelle” justifie la politique culturelle publique par une volonté de rendre la culture accessible à tous.
Mobilisation du concept: exemple personnel
Élections présidentielles 2016 aux États-Unis: Une crise de légitimation?
Donald Trump, élu président des États-Unis le 9 novembre, a été intronisé ce 20 janvier 2017. Pourtant, jamais un président n’a été aussi contesté aux États-Unis.
Les élections américaines se font aux suffrage indirect: ce sont le nombre de grands électeurs qui permettent de gagner l’élection, et il en faut un minimum de 270. Les résultats de cette élections sont de 290 grands électeurs pour Trump contre 228 pour H. Clinton.
Pourtant, ce système de grands électeurs crée des disparités. En 2000, Al Gore contre George W. Bush: Bush remporte l’élection avec tout de même 543,895 (0, 51%) votes de plus pour Al Gore. Cependant cette différence apparaît négligeable par rapport aux 100 millions de votants.
Cette dernière élection est différente. Hillary Clinton contre Donald Trump: 2,8 millions de votants de plus pour H. Clinton. Cette marge correspond à 2% des votants. Le résultat est clair: la majorité de la population des États-Unis n’a pas voté pour celui qui deviendra président. On a vu auparavant que l’élection en démocratie était souvent le facteur le plus important de légitimation. Ces dernières élections ont remis au premier plan une interrogation: le système électoral américain est-il véritablement démocratique? De nombreux mouvements de contestation se mettent en place, avec souvent en tête le slogan “Not my president” qui exprime un refus clair et net de son intronisation.
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