Biographie de Daniel Gaxie
Commentaire de texte : Biographie de Daniel Gaxie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elamestiriq • 2 Mars 2015 • Commentaire de texte • 1 207 Mots (5 Pages) • 1 211 Vues
SCINECE PO
Daniel Gaxie
Daniel Gaxie est un politiste français né en 1947. Après avoir été professeur de science politique à l’université de Picardie, il entre en 1989 à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, au sein du département de science politique de la Sorbonne.
Il est connu pour ses travaux de référence en matière de sociologie du vote avec des idées comme « l'auto-exclusion » des profanes en politique, qui serait liée au niveau d'études, et pour son concept de « cens caché ». Il a abordé divers sujets tout au long de sa carrière académique (militantisme, professionnalisation du personnel politique…).
Il a été président du jury d'agrégation de science politique entre 2008 et 2009.
Publications
La Démocratie représentative, Montchrestien, 2003, 4e édition
Luttes d'institutions: enjeux et contradictions de l'administration territoriale, L'Harmattan, 2000,
Explication du vote, Presses de Sciences Po, 1989, 2e édition,
Le cens caché, Seuil, 1978,
1975. Pour D. Gaxie, on ne peut prétendre que les électeurs ont " effectué un choix " parce qu'ils sont dépossédés des moyens de connaître et de maîtriser le champ politique (ses problèmes, acteurs, enjeux...). Dans Le Cens caché, l'analyse politique " démocratique " est donc réfutée par l'analyse sociologique des conditions de formation du vote. L'imposition d'une problématique politique à des agents très inégalement préparés à la maîtriser suscite en réalité des réponses produites à partir de critères très divers et fort éloignés de la logique politique qu'on leur impute généralement (goût pour la personne du candidat, choix du vainqueur probable, préférence pour les positions les plus neutres ou les plus stéréotypées...).
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B) Analyse juridique et politique
Contexte
Le texte originel de la constitution française du 4 octobre 1958 avait institué l'élection du président de la République française par un collège électoral composé d'environ 81 764 grands électeurs (parlementaires, conseillers généraux, élus municipaux). Ce principe s'inscrivait dans la tradition française des IIIe et IVe républiques où le président de la République était élu par le Parlement. Charles de Gaulle était de cette façon devenu le premier président de la Ve République en 1958. L'Assemblée nationale était ainsi la seule instance nationale élue au suffrage universel direct, source forte de légitimité, afin de contrebalancer les pouvoirs élargis dont disposait le président de la République dans la nouvelle constitution.
Pendant la guerre d'Algérie, Charles de Gaulle affirma petit à petit la prééminence du président dans la vie institutionnelle. Vers la fin de la guerre, il exprima le souhait d'inscrire cette évolution dans la constitution en instituant l'élection du président de la République au suffrage universel direct plutôt que par un collège de grands électeurs élus.
Controverses
Charles de Gaulle décida de soumettre cette proposition à un référendum sans la soumettre préalablement au Parlement français, c’est-à-dire par l'application de l'article 11 de la constitution (référendums sur les projets de loi ordinaires) et non pas de l'article 89 (relatif à la révision de la constitution). Ce choix déclencha des protestations très vives de la part de la plupart des parlementaires et une motion de censure fut déposée contre le premier gouvernement de Georges Pompidou par l'ensemble des partis politiques de l'Assemblée nationale (à l'exception du mouvement gaulliste) et adoptée le 5 octobre 1962. Le président de la République prit la décision de dissoudre l'Assemblée nationale et d'organiser des élections législatives après le référendum.
Le 1er octobre 1962, l'assemblée générale du Conseil d'État avait déclaré
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