Projet HAARP
Commentaire d'oeuvre : Projet HAARP. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vincentbdss • 4 Janvier 2015 • Commentaire d'oeuvre • 1 561 Mots (7 Pages) • 627 Vues
Basé à Gakona, en Alaska, le High Frequency Active Auroral Research Program (HAARP) est un programme scientifique et militaire de recherche sur l’ionosphère. Il vise à établir une meilleure compréhension des caractéristiques et du comportement de cette couche supérieure de l’atmosphère, notamment pour améliorer le contrôle des systèmes de communication et de surveillance.
Cependant, le spectre complet des ambitions du projet reste inconnu. La nature et l’ampleur du programme suscitent un certain nombre de controverses, y compris de l’Union européenne, en particulier alimentées par l’existence de documents officiels de l’armée américaine faisant état d’applications de ces recherches à des fins hostiles.
La modification du climat représente en effet un potentiel considérable pour l’outil militaire. Débutant à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les études scientifiques en la matière se développent rapidement aux Etats-Unis et, probablement aussi, en Union soviétique. Si elles sont d’abord conduites dans un cadre civil –pour l’agriculture-, la guerre du Vietnam est le premier théâtre de modification du climat dans un but militaire. Un grand nombre de nuages sont ainsi ensemencés pour prolonger la mousson et concentrés au-dessus de la piste Ho Chi Minh, créant des intempéries afin de neutraliser les lignes de communication nord-vietnamiennes.
D’un niveau technologique plus avancé, le programme HAARP est un des éléments les plus ambitieux de la quête d’une « maîtrise du climat », envisageable selon l’US Air Force à l’horizon 2025.
A travers la recherche du contrôle et de la modification du climat spatial, le programme pourrait être en mesure de développer des capacités sans précédent. Il convient toutefois de modérer et d’évaluer soigneusement la part de réalisme dans les avancées spectaculaires que les activistes ou membres du gouvernement –on se souviendra du projet avorté de « guerre des étoiles »- sont prompts à assurer.
Quelles capacités pourraient vraisemblablement résulter du développement de HAARP ?
I/ L’intérêt de l’ionosphère
L’ionosphère est la partie de l’atmosphère terrestre située approximativement entre 60 et 500 km d’altitude.
Elle est composée de couches de particules chargées électriquement qui transmettent, réfractent et reflètent les ondes radio, leur permettant de circuler sur de grandes distances.
Elle est donc la zone de l’atmosphère véhiculant les communications à grandes distances.
Cette propriété dépend en outre des conditions des différentes couches, de la trajectoire géométrique des ondes et de la fréquence de radiation. Pour tout cheminement de signal à travers l’ionosphère correspond une gamme de fréquences.
Cette gamme, bornée par la fréquence d’utilisation maximale et la fréquence d’utilisation minimale, correspond aux zones de l’ionosphère où peuvent être reflétées et réfractées ces ondes, comme l’indique le schéma ci-dessous :
(transmission des ondes radio dans l’ionosphère)
Cependant, comme le climat terrestre, les propriétés de l’ionosphère varient dans le temps. Cette variabilité, qualifiée de climat spatial, peut influencer les communications véhiculées dans l’ionosphère.
Il est par conséquent crucial de pouvoir comprendre, prédire et maîtriser la variabilité du climat spatial et de son influence sur les transmissions d’ondes sur de longues distances.
L’ampleur des opportunités offertes par de telles avancées paraît alors considérable.
II/ Les opportunités offertes par la modification du climat spatial
Pour des raisons technologiques mais également politiques, ces ambitions n’ont pas toutes la même probabilité de se réaliser d’ici à l’horizon 2025. Bien que cela ne corresponde pas forcément à l’ordre prioritaire des critiques[8], il est plus pertinent de les classer dans l’ordre décroissant de leur degré de réalisme.
1) Contrôle des radars et communications à longue distance
La maîtrise des radars ennemis et des communications à longue distance est l’objet d’une recherche très active car hautement réalisable. L’objectif est de modifier le climat spatial dans l’ionosphère pour créer de nouvelles gammes de propagation des ondes, permettant d’améliorer la sécurité des communications alliées et de perturber ou d’interrompre celles ennemies.
Ce projet semble réalisable dans la mesure où les techniques visant à modifier le climat spatial ont déjà réussi au niveau expérimental. Ces techniques consistent à chauffer des régions de l’ionosphère par l’émission de puissants faisceaux, à la manière d’un four à micro-ondes.
2) Renforcement de la portée des émissions électromagnétiques
Ce renforcement permettrait notamment d’améliorer les communications avec les sous-marins à des profondeurs importantes, ou d’utiliser de faisceaux puissants pour scruter les sous-sols, en quête d’hydrocarbures ou d’installations militaires souterraines par exemple.
3) Détection de cibles
La détection de cibles ennemies serait envisageable grâce à la possibilité de tracer l’origine de l’émission de certaines ondes. Ce procédé requiert la création d’une ionosphère artificielle.
Ce projet est lui aussi loin d’être infaisable.
Proposé pour la première fois dans les années 1970 par le chercheur soviétique A.V. Gurevich, cette ionosphère artificielle remplirait exactement la même fonction que l’ionosphère naturelle, soit la réflexion et la réfraction.
Elle serait une sorte de
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