Lecture croisée terrorisme

Pauline CATROUX

TD 6

Lecture croisée

Relations internationales

Ma fiche de de lecture croisée portera sur le terrorisme. J’ai ainsi choisi deux textes :

L’un deux s’intitule « Globalization and International Terrorism ». Cet extrait est tiré de l’ouvrage Behind the Curve ; il a été rédigé par Audrey Kurth Cronin. Cette auteure est spécialiste du terrorisme au Service de recherche du Congrès, chargée de conseiller les membres du Congrès au lendemain du 11 septembre. Elle est fréquemment consultante aux plus hauts niveaux du gouvernement américain.

L’article publié par cette dernière traite du terrorisme international : tout d'abord, il présente l'histoire, les causes et les types de terrorisme, en replaçant les événements du 11 septembre 2001 dans leur contexte moderne. Ensuite, il décrit les principales tendances de ce dernier, en expliquant comment le phénomène semble évoluer. De plus, il analyse les implications de ces tendances pour la stabilité et la sécurité de la communauté internationale en général, et des États-Unis et de leurs alliés en particulier. Enfin, l'article décrit les perspectives de ces tendances. Il se termine par une série de recommandations politiques suggérées par l'analyse.

Le second article s’intitule « Homegrown terrorism and transformative learning: an interdisciplinary approach to understanding radicalization » ; il est extrait de l’ouvrage Global Change, Peace & Security et a été rédigé par Alex S. Wilner et Claire-Jehanne Dubouloz en 2010.

Ces auteurs proposent une étude sur le terrorisme national ; appelé aussi « terrorisme domestique » ; « homegrown terrorism ». Pour se faire, l’argument est structuré. En effet, après une brève description du phénomène du terrorisme national, il passe en revue la littérature sur la radicalisation et les précurseurs du terrorisme. De plus, il propose une introduction à la théorie de l'apprentissage transformateur, ainsi qu'une description de ses principes fondamentaux et du programme de recherche. Dans la quatrième section, la théorie de l'apprentissage transformateur est appliquée au processus de radicalisation. L'article se termine par un exposé des implications théoriques de l'analyse et suggère des pistes de recherche pour l'avenir.

J’ai choisi ces deux articles car il me semblait intéressant de comparer le terrorisme international au domestique afin de savoir si leurs méthodes, leurs justifications d’actes terroristes, leurs objectifs etc. étaient similaires. Ainsi, nous nous demanderons quelles sont les causes de ce phénomène et ses conséquences.

Afin de réaliser ce travail, nous tenterons dans une première partie de définir le terrorisme. Dans une deuxième partie, nous étudierons les moyens de l’essor de ce phénomène et enfin, nous tenterons d’expliquer les étapes de la radicalisation local en la mettant en lien avec la théorie de l'apprentissage transformateur.

1. Des définitions multiples pour un phénomène complexe 

Tout d’abord, il est notoire de souligner que le terrorisme est globalement difficile à définir, en partie parce que le terme a évolué et parce qu'il est associé à une activité conçue pour être subjective. Le US Law Code le définit ainsi comme « un acte de violence prémédité et motivé de façon politique, perpétré contre des cibles non-combattantes par des groupes sous-nationaux ou des agents clandestins ». Le phénomène est donc perçu différemment par les observateurs. Toutefois, notons que les notions d’« action menée dans le but de provoquer la terreur » et de « violence  asymétrique » reviennent fréquemment dans la littérature.  

1. Le terrorisme international

Dans une première partie, nous allons étudier le texte de Audrey Kurth Cronin qui traite des concepts fondamentaux du terrorisme international.

Le terrorisme se caractérise par la menace ou l’utilisation d'une violence apparemment aléatoire contre des innocents à des fins politiques par un acteur non étatique. Toutes ces caractéristiques sont illustrées, comme le souligne Cronin, par des exemples récents d’actes terroristes, comme les divers incidents commis par Al-Qaida, et notamment les attentats à la bombe perpétrés en 1998 contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie ainsi que les attaques du 11 septembre.

Depuis le 19ème siècle, on parle de « terrorisme moderne ». Ce dernier s’est manifesté sous une multiplicité de formes et de tendances, avec différentes organisations opérant dans le monde entier.

Tout d’abord, il y a les terroristes de gauche, lié au mouvement communiste. Ces organisations sont caractérisées par leurs comportements brutaux de type criminel. La plupart de ces attaques du XXe siècle, en Europe occidentale, par exemple, étaient brutales mais relativement éphémères. De plus, il existe les terroristes de droite, s'inspirant du fascisme. Leurs cibles sont souvent choisies en fonction de leur race. Depuis quelques décennies au moins, elles sont plus opportunistes que calculées et cela les rend ainsi potentiellement explosifs mais difficiles à traquer. Par la suite, accompagnant la vague de décolonisation dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, sont nés les terroristes ethno nationalistes ; ce sont les plus conventionnels, ayant généralement un objectif politique ou territorial clair rationnel et potentiellement négociable, voire toujours justiciable dans un cas donné. Enfin, l’organisation la plus récente et la plus menaçante aujourd’hui concerne les terroristes religieux ou « sacrés ».  

Finalement, le terrorisme international moderne présente des aspects à la fois durables et nouveaux. Les aspects durables sont centrés sur les luttes politiques communes qui ont caractérisé les principaux actes de terrorisme international. L'aspect le plus récent et peut-être le plus alarmant est la nature de plus en plus religieuse des groupes terroristes modernes. Dans ce contexte historique, les éléments uniques des schémas d'activité terroriste qui ont entouré le 11 septembre apparaissent de façon indéniable.

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