Le séisme du 11 Mars 2011 au Japon et ses conséquences
Dissertation : Le séisme du 11 Mars 2011 au Japon et ses conséquences. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ajiamina • 28 Novembre 2012 • Dissertation • 1 944 Mots (8 Pages) • 1 107 Vues
Le 11 mars 2011, un tremblement de terre de magnitude 8.9 frappe le Japon, déclenchant par la même occasion un tsunami ravageur et un accident nucléaire. Le dernier bilan de cette catastrophe, considérée comme la plus grave depuis la seconde guerre mondiale, fait état de plus de 27 000 morts ou disparus et 450 000 sans-abris. Par rapport au séisme de Kobé en 1995, le séisme qui a frappé Sendai au Japon est pour le moins singulier tant par sa magnitude que par son bilan matériel et humain, mais aussi par les nombreuses questions qui se sont soulevées dans le monde au lendemain de la catastrophe.
On peut alors se demander quelles ont été les impacts de la triple catastrophe au niveau national et niveau mondial.
Dans un premier temps nous étudierions, l’impact de la catastrophe au niveau national puis nous analyserons les retombées de la catastrophe au niveau mondial, et enfin, dans une troisième et dernière partie, nous verrons, les remises en causes que cela a pu susciter dans le monde.
La catastrophe survenue au Japon ce 11 mars 2011 a eu un impact au niveau national. En effet, celle-ci a touchée particulièrement la production. Dans un premier temps, il y a eu rupture de la chaîne d’approvisionnement, découlant soit des destructions de capacité de production en amont soit du manque de produits pétroliers, ou encore des problèmes logistiques bloquant l’acheminement des composants et entraînant une pénurie de pièces détachées. Ce qui a eu pour conséquence d ‘interrompre les productions nationale dans les usines et de désorganisé les transports. Ceux-ci a eu des répercussions sur de nombreuses industries telles que l’électronique, les industries automobiles et aéronautiques mondiales.
A ce problème d’approvisionnement vient s’ajouter celui de la pénurie d’électricité liée à l’arrêt de 11 réacteurs de la région. La compagnie Tepco qui se charge d’alimenter la région de Tokyo et notamment la centrale de Fukushima Daiichi a perdu 30 % de sa capacité de production électrique. Cela a engendré un impact pour les services de « finance et assurance » et « information et télécommunication ». Sans oublier que la pénurie d’électricité tient évidemment un rôle dans la suspension temporaire de la production industrielle des entreprises de la région sinistré, tout comme la rupture de la chaîne d’approvisionnement, et notamment dans le secteur manufacturier dont la production a baissé de 2.5 %.
La rupture temporaire de la production constituant une contrainte sur l’offre empiète bien évidemment aussi sur la demande et notamment sur la consommation des ménages. En effet la consommation moyenne des ménages s’est affaissée de 8.5 % en mars par rapport à mars 2010. Les japonais ont fortement réduit leurs dépenses « non essentiels » comme les loisirs, les sorties au restaurant, l’achat de voitures ou de vêtement, à cause d’une baisse de revenu et d’une hausse du taux d’épargne. La catastrophe nucléaire aura aussi sans doute des conséquences dans l’attitude du consommateur : certains produits comme les poissons, les légumes, le lait, et même l’eau du robinet pourraient ne plus être consommés à cause de la radioactivité. Enfin on pourrait aussi s’attendre à une baisse de l’investissement logement dans les mois suivants la catastrophe car les reconstructions ne pourront commencer qu’après nettoyage des sites dévastés.
Il est encore trop tôt pour estimer l’impact de la catastrophe sur l’économie japonaise. Cependant il est possible d’évaluer certaines composantes du PIB. Au lendemain de la catastrophe des estimations faites par des économistes, et notamment ceux de l’OFCE, ont affirmé que le PIB pourrait diminuer de 1.6 point de PIB, soit une croissance annuelle de +0.2 % en 2011.
L’impact de la baisse de la production dans les secteurs situés en amont des chaînes d’approvisionnement a été estimé à 0.05 point du PIB. Et dans le cas d’un arrêt total de la production dans le secteur des équipements de transport pendant une durée de 15 jours, l’impact serait estimé à 0.12 point de PIB. Et si le courant ne se rétablissait pas avant fin Avril, l’impact sur le PIB serait limité à 0.3 %. L’impact sur la production totale pourrait donc aller jusqu'à 1 point de PIB en 2011, d’autant plus que les mesures envisagées par Tepco pour limiter la consommation électrique sont des mesures plus pénalisantes pour la production. De plus l’impact immédiat de la catastrophe est une baisse des stocks qui imputerait la croissance de 0.2 et 0.4 point au premier et deuxième trimestre 2011. Et en ce qui concerne la baisse de la consommation des ménages, elle diminuerait de 0.6 point de PIB.
En outre le PIB reculerait de 0.2 % au premier trimestre, puis de 0.7 % au deuxième trimestre. A partir troisième trimestre, les dépenses liées à la reconstruction prendraient le dessus et le PIB progresserait de 0.5 % et de 1.3 % au quatrième trimestre.
Les catastrophes ont eu également un impact au niveau mondial. En effet, suite à la baisse de la production, le commerce extérieur du Japon a été gravement fragilisé. Ce tremblement de terre va ainsi désorganiser de multiples échanges internationaux tels que l’acheminement de matières premières, le transport de marchandises, ou encore la production et l’exportation d’automobiles et de produits électroniques.
Les exportations japonaises ont considérablement chutées au mois de Mars 2011 ce qui signifie que les effets économiques du séisme du 11 Mars 2011 commencent à se faire véritablement sentir au niveau économique. Il semblerait que ce soit la première baisse des exportations japonaises depuis seize mois. Les secteurs les plus concernés par la baisse des exportations sont l'automobile et le secteur de l’électronique. Les exportations de véhicules, qui représentent 10% de l'ensemble des exportations japonaises, ont sévèrement chutées de 27,8% en Mars, a indiqué le ministère des Finances. Celles de véhicules en direction des États-Unis ont chuté de 27,2%, et celles vers les pays asiatiques, de 23,4%. Les appareils électroniques se sont nettement moins bien exportés depuis la catastrophe. Il est enregistré une baisse de 31% pour les appareils électroniques audio et 17% pour les téléphones.
Suite à la rupture
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