Le Bonheur Des Dames
Note de Recherches : Le Bonheur Des Dames. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar louloute63 • 19 Décembre 2012 • 1 568 Mots (7 Pages) • 921 Vues
Onzième volume du cycle des Rougon-Macquart, Au Bonheur des Dames paraît en 1883. Le commerce devait être l’un des sujets de roman de cet ensemble, Zola étant particulièrement attentif aux mutations sociales et économiques du XIXe siècle et à la rivalité des intérêts et des passions, à « la bousculade des ambitions et des appétits ». Lui-même est le témoin des mutations architecturales d’Haussmann à Paris et du développement de la publicité dont Balzac décrit les débuts dans César Birotteau. Les magasins de « nouveautés » font de la « réclame » dans les journaux. Zola d’ailleurs a travaillé plusieurs années à la publicité de l’éditeur Hachette. Le décor parisien voit naître les grandes vitrines et les étalages.
Pour le roman, Zola réunit près de quatre cents pages de notes préparatoires sur le milieu des grands magasins, en particulier Le Bon Marché : disposition des lieux, conditions de travail des employés, sociologie et mentalités des clientes. Tout cet univers révèle les nouvelles forces à l’oeuvre dans la ville et l’économie, dans un climatChapitre I. Denise Baudu, jeune Normande de vingt ans originaire de Valognes, arrive à Paris avec ses frères Jean et Pépé, âgés respectivement de seize et cinq ans. Leur père, dont ils portent le deuil, est mort il y a un an environ de la même maladie qui avait emporté leur mère un mois auparavant. Elle découvre place Gaillon le magasin Au Bonheur des Dames qui la fascine et, lui faisant face, la boutique Au vieil Elbeuf, propriété de son oncle. Celui-ci lui avait écrit un an plus tôt qu’il y aurait toujours une place pour elle dans sa boutique à Paris. Mais depuis un an, les affaires ont périclité et il ne peut embaucher Denise. Il tente, sans succès, de la faire embaucher dans un petit commerce ami. Là, Robineau, commis au Bonheur des Dames, lui suggère de postuler pour un poste dans ce magasin. M. Baudu décrit à Denise l'histoire du bazar : Au Bonheur des Dames est à ce moment dirigé par Octave Mouret, fils de François Mouret et Marthe Rougon. Ce grand magasin prospère aux dépens des petites boutiques du quartier. Les Baudu, tenant le Vieil Elbeuf qui se trouve en face du Bonheur, sont exaspérés par les agrandissements successifs opérés par Mouret. Ils ont en effet connu la boutique, fondée par les frères Deleuze, à l’époque où elle avait une taille modeste. Mouret est devenu propriétaire de la boutique en épousant, dans Pot-Bouille, Mme Caroline Deleuze veuve Hédouin, qui mourut peu après, des suites d'une chute sur le chantier du magasin. Denise, ne trouvant pas de place dans les petites boutiques, décide d’aller chercher du travail au Bonheur des Dames et ce malgré l’avis défavorable de son oncle. Ce premier chapitre d'exposition permet de présenter un des thèmes principaux du roman : la lutte entre le petit commerce et les grands magasins19.
Chapitre II: Denise, arrivée trop tôt au Bonheur des Dames, patiente à l'entrée tandis qu'à l'intérieur tout le personnel prend place et subit l'inspection de Mouret et Bourdoncle qui donnent les dernières directives commerciales. Lorsque Denise se présente à l'embauche, sa mine pauvre et son origine provinciale ne plaide pas en sa faveur, mais l'avis favorable de Mouret, qui l'a remarqué et lui trouve un charme caché, lui permet d'être engagée. Ce second chapitre d'exposition permet à Zola de présenter le fonctionnement du magasin, la personne de Mouret et sa politique commerciale20.
Chapitre III : Mouret se rend chez sa maitresse Henriette Desforges pour y rencontrer un investisseur potentiel le baron Hartmann. Le salon est également fréquenté par de nombreuses femmes du monde, clientes du Bonheur des Dames. Mouret retrouve un compagnon d'étude Vallagnosc. Le baron Hartmann, d'abord réticent à risquer des fonds, est convaincu en voyant la fièvre d'achats qui s'empare des dames à la vue de quelques dentelles.
Chapitre IV. Première étape dans la croissance spectaculaire du Bonheur des Dames21. C'est le premier jour de travail de Denise, elle est engagée au rayon des confections. Mais elle doit subir les railleries des vendeuses qui, se moquant de sa robe trop large et de sa chevelure difficile à coiffer, ne lui laissent aucune vente importante. Elle est affectée au rangement des affaires dépliées et devient la risée du magasin lors d'une vente ratée d'un manteau. Mouret, d'abord inquiet du peu d'affluence du matin assiste triomphant aux ventes records de l'après-midi.
Chapitre V. Denise est convoquée par Mouret qui veut la conseiller sur sa tenue. Encouragée par sa mansuétude, elle se lance dans un travail acharné, supportant pendant des mois le travail pénible et les persécutions des vendeuses qui s'accentuent quand elle se révèle une vendeuse remarquable. Mal nourrie, mal payée, elle doit encore couvrir les dettes de son frère, et payer la pension de Pépé.
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