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Coetzee- Disgrace

Mémoire : Coetzee- Disgrace. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Février 2015  •  2 324 Mots (10 Pages)  •  1 028 Vues

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Disgrâce- repère géographique, historique et analyse des thèmes présentes.

Elena Rogers

J.M Coetzee est un romancier et professeur en littérature sud-africain, naturalisé australien et d'expression anglaise il est né le 9 février 1940 au Cap en Afrique du Sud, mais Coetzee refuse de se définir comme un « auteur sud-africain », préférant parler s’appeler un « écrivain occidental vivant en Afrique du Sud. ». Son romain, « disgrâce », dont je vais en parler aujourd’hui, traite directement le sujets sur la société sud-africaine dans son contexte postapartheid, aussi bien qui ses dysfonctionnements. Tout au long du roman il évoque de nombreux thèmes comme la violence, les viols, l’abuse des femmes et le pouvoir des individus, qui font rappeler aux lecteurs les plaies béantes des décennies de spoliation et d’humiliation, et opposition insurmontable entre une élite blanche dévorée par la mauvaise conscience et une communauté assoiffée de vengeance. Mais ces thèmes se trouvent aussi dans ces autres livres comme « Michael K, sa vie, et son temps » et « L’Age de fer », qui ont été tous les deux écrit avant l’abolition de l’apartheid. Ça se remarque alors que ses romans prennent souvent pour toile de fond son pays natal et sa réalité politique, par contre ils ne traitent pas directement des spécificités du régime sud-africain en eux-mêmes et ne cèdent ni aux partis pris, ni aux modes idéologiques. Il évite également de se déterminer sur le plan géographique : les références à l'Afrique du Sud sont évidentes mais elles sont flouées et le cadre fictionnel s'inscrit dans la dimension universelle de la fable. Mais son engagement anti-apartheid transparaît subtilement dans son œuvre « Disgrace » même si Coetzee refuse tout de même de passer pour un auteur politique.

Concentrons-nous alors sur ce Roman Disgrâce. Sur le plan théorique, Coetzee a une approche sèche dans sa manière d’écrire. L'écriture de Coetzee rompt toute distance, comme celle d'un journal de bord ou d'un récit cauchemardesque. Si l'auteur traite des problèmes qui rongent sa nation, il les déréalise et les subvertit sur un mode allégorique. Par le biais d'une écriture post-moderne, le romancier étudie les conséquences de la persécution d'État jusque dans l'intimité des individus, élargissant le propos à toutes les formes d'oppression dans le temps. Dès le départ le ton est très réaliste, et l'intérêt dramatique de Disgrâce est en partie contenu dans le climat de malaise et d’angoisse provoqué par la situation et le contexte du livre sans que l’auteur n’en traite explicitement les causes. Le lecteur est ainsi immergé dans une situation qu’il découvre par bribes avant d’en comprendre le plein sens et le drame.

David, le personnage principale de se livre, est un homme qui rend hommage au style du livre- il est plutôt mal à l’aise et sèche, et dès le début c’est très difficile de l’aimer. Sa vie de professeur, sa carrière ne sont pas brillantes. Mais Le roman présente le personnage, 52 ans, portant beau, à travers sa vie sexuelle. Divorcé de deux mariages dont on ne connait pas grande chose dessus, il se rend tous les jeudis chez une gentille prostituée avec qui ses relations sont sans problème, jusqu’au jour où la vie réelle et personnelle de Soyana entre en scène et met fin à ses rendez-vous tarifés. David Lurie vit dans une réalité urbaine protégée, Il est dans son monde de littérature, de poésie, d’habitudes, hors des problèmes sociaux, affectifs qui touche la majorité de citoyens de l’Afrique de sud pendant cette période. Le livre est écrit dans un sort de division en trois, avec chaque parti qui est rompu par un grand évènement majeur dans sa vie. Le premier parti représente la vie urbaine de David qui semble être sans de véritables problèmes, même si elle présente quelques aspects qui rend le lecteur mal à l’aise. Cette partie du roman est brise par le fait que la jeune étudiante de 20 ans, Mélanie, avec qui David a eu des relations depuis quelques temps, a fait une plainte contre lui, et il finit par dénoncer sa position de professeur à l’université. Ce dernier mène a là Le deuxième parti, qui est en effet le temps qu’il passe chez sa fille éloignée Lucy. Là aussi, tout semble bien au début. Il a reconstruit des relations avec sa fille et il semble devenir un homme plus sympathique et aimable. Mais comme avant, ce parti du roman est brisé par le cambriolage de la ferme, l’agression de David et le viol de sa fille. La partie qui suit est plutôt une phase d’incertitude. Les personnages principaux restent mécontents, tristes, dépressives, et leurs vies semblent être plus dures et dangereuses qu’auparavant. Malgré cette division en trois partis, il y plusieurs grands thèmes qui s’y trouvent tout au long du roman qui relèvent les difficultés et les dissemblances entre les individus de statuts, de sexe et de race différents dans une époque très confus, ou les citoyens ne sont plus divisée par la loi, mais pour qui la liberté et l’Egalite est quelque chose d’abstrait et de nouvelle. Et c’est alors sur ce dernier qu’une question s’élabore au long du roman sous la forme suivant est-ce les deux races peuvent coexister ensemble ? Une réponse à ce question ce fait alors sous l’allure de plusieurs thématiques, dont je vais explorer maintenant.

La féminité et le sexe.

Dès le début la question du sexe est à l’avant front du livre. Dans la première phrase il se déclare lui-même comme étant dans une situation favorable quant à la question du sexe. Ca nous montre très rapidement que c’est alors quelque chose d’important pour lui afin d’assurer sa qualité de vie. Sa vie privée semble le point faible du personnage. Il va voir régulièrement une prostituée, appelle soyana, une jeune fille avec qui l’amour est peu passionnée, sur ce point il se décrit plutôt comme un serpent, un être ni passionnant ni ennuyant. Nous n’avons que le point de vue interne pour connaître et comprendre le personnage, et il refuse de se situer sur le plan de la morale dominante, dès le début il sait très bien qu’il est trop âges pour elle : « je suis assez âges pour être son père », mais il contredit son argument par le fait que « techniquement on peut être père a 12 ans » il essaie de justifier ses relations avec soyana et Il ne se définit pas par rapport au bien ou au mal extérieur à sa conscience. Le monde réelle bouleversera ses jeudi après-midis quand il réalise que Soraya est une vraie personne et pas seulement la prostituée du jeudi après-midi. Elle

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