Assiste-t-on à un retour des mercenaires dans les conflits ?

Exposé RI :

assiste t-on à un retour des mercenaires dans les conflits ?

1. Qu’est ce que les mercenaires, que faisaient-ils dans le passé ?

1. définition d’un mercenaire
2. leur place dans l’histoire

1. Assiste-t-on à un retour des mercenaires ?

1. exemple mo arc de crise
2. guerre ukraine russie

1. Quelles conséquences (en matière de ri, de droit international, de droit de la guerre) et que faire ?

Depuis les années 90, on assiste à des changements dans les guerres contemporaines, qui s’éloignent de plus en plus du modèle des guerres classiques de Clausewitz. Ces guerres sont souvent asymétriques, incluant des acteurs non étatiques aux conflits.

Bien qu’elles aient toujours existé, on observe une réminiscence des pratiques de mercenariat dans les guerres d’aujourd’hui.

On peut donc se demander :
Assiste t-on au retour des mercenaires dans les conflits ?

1. Qu’est ce que les mercenaires, que faisaient-ils dans le passé ?

Concrètement, un mercenaire est un combattant qui n’appartient à aucun des belligérants, mais qui participe quand même à la guerre/à un combat, sans être rattaché à rien.

Ce combattant doit évidemment avoir un « avantage personnel » à participer à ce conflit, qui doit prendre la forme d'une rémunération « nettement supérieure à celle » de ses homologues de l'armée régulière.

Un mercenaire peut aussi être recruté par un État, une entreprise, un mouvement politique ou toute autre organisation, en dehors du système statutaire de recrutement militaire d'un pays. Un combattant de carrière, bien que rémunéré et parfois recruté sur contrat, se distingue d'un mercenaire par son adhésion à un statut professionnel découlant d'une législation.

Le terme de mercenaire a actuellement une connotation très négative du fait que la plupart du temps, il est motivé par l'appât du gain.

Les mercenaires constituent un outil idéal pour des interventions déguisées à l'encontre d'Etats ou de mouvements de libération nationale; ou bien encore ils servent de bouc-émissaire à des gouvernements aux prises avec des difficultés internes.

Les mercenaires ont toujours été utilisés dans l’histoire, depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque contemporaine, notamment en complément et soutien de l’armée régulière (qui pouvait être parfois insuffisante). Cependant, on observe que l'utilisation des mercenaires a diminué depuis l’époque contemporaine, compte tenu de la diversité et de la complexité des activités liées aux opérations militaires, du déclin de la conscription dans la plupart des pays riches, de l'imbrication entre opérateurs privés et unités militaires régulières et de la connotation péjorative du mot, l'époque contemporaine tend à diluer la notion de mercenaire.

Paradoxalement, c'est depuis que la plupart des législations nationales ont pris des mesures défavorables au mercenariat qu'on assiste à une privatisation croissante des activités militaires, sans que les agents à statut privé concernés soient officiellement qualifiés de mercenaires.

 La tendance est maintenant inverse, et on assiste à l'expansion d'une « zone grise » entre armées régulières et entreprises privées, que la disparition officielle du mercenariat rend difficile à qualifier.

D’où la question qui se pose du “retour” ? est ce que c’est toujours des mercenaires à proprement parler ? est ce que les entreprises privées utilisées par les Etats peuvent être considérés comme du mercenariat ? Question de statut et de définition se pose.

1. Fait-on vraiment face au retour des mercenaires dans les conflits ?

1. L’exemple de l’arc de crise : MO
2. L’exemple russe : la guerre en ukraine actuellement

La question sur le retour des mercenaires se pose par l’externalisation et l’internationalisation des conflits et guerres. Ces dernières années on remarque non seulement que l'on ne fait plus la guerre sur son propre territoire mais on n’y envoie plus non plus sa propre armée.

Ce changement s’est notamment opéré depuis la guerre en Irak, par l’intervention de sociétés américaines privées qui intervenaient à l'époque dans le cadre de soutien à des interventions légalisées telles que Blackwater USA, qui n’était bien sûr pas la seule à opérer sur le sol irakien, en faisant des morts et des blessés parmis les foules.

On peut citer des bavures ou des fusillades avec comme excuse “répondre à des attaques”. Cette société fut interdite par le gouvernement irakien, mais pourtant en Irak, la moitié des opérateurs de la coalition rassemblée autour des États-Unis étaient des sous-traitants du secteur privé, spécialisés dans les opérations militaires ou logistiques

Nous assistons à une massification d'un phénomène qui a commencé avec l'intervention américaine en Irak mais néanmoins, ce mode d'action a été adopté par de plus en plus de puissances telles que la Russie ou la Turquie - des pays en quête de profondeur stratégique et voulant projeter leur puissance dans des cadres régionaux sans en payer le coût politique.

C’est donc au niveau de l’arc de crise mondial, donc au moyen orient, qu’on trouve principalement des mercenaires, venues de tout le moyen orient et même l’amérique du sud, et c’est dans ce foyer de conflits que sont apparues les principales smp : sociétés militaires privées, agissant dans différent conflits.

1. Une des grandes puissances à utiliser le mercenariat est la Russie. La Russie emploie des sociétés militaires privées en soutien de son armée régulière, dont la principale est le Groupe Wagner, fondé en 2014 par un homme d'affaires russe. Cette société sert dans de nombreux pays aux côtés des Forces armées de la Fédération de Russie, notamment en Ukraine depuis le début de la guerre russo-ukrainienne et en Syrie dans le cadre du soutien russe au régime de Bachar el-Assad.

Elle est également présente de manière autonome en Afrique, particulièrement au Mali et en République centrafricaine. Wagner est très présent notamment dans le Donbass ukrainien, où des mercenaires étaient déjà intervenus depuis 2014. Alexandre Zlodeev, ancien membre de Wagner missionné en 2015. "Les combattants de Wagner sont essentiellement des groupes d'assaut", raconte-t-il. "Toutes nos victoires en Ukraine se sont faites grâce au groupe Wagner, c'est grâce à eux qu'ils parviennent encore tant bien que mal à avancer".

...