Qu'est ce que les agences de notations ?
Rapports de Stage : Qu'est ce que les agences de notations ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cemendou0 • 7 Mai 2013 • 9 702 Mots (39 Pages) • 1 249 Vues
Les Influences Des Agences De Notation
Imprimer Document!
S'inscrire - Rechercher de 155.000+ Dissertations
Catégorie: Sciences Economiques et Sociales
Soumis par: Elise 18 juin 2012
Mots: 15562 | Pages: 63
...
cle, les agences de notation ont rapidement évolué afin de s’adapter aux évolutions de la finance et des nouveaux marchés. Reflet des mentalités de chaque époque, ces agences ont vu nombres de modifications au cours des années : un recadrage après 1929, puis une forte dérèglementation dans les années 70 afin de s’adapter à l’internationalisation des échanges, et enfin la complexification des marchés financiers avec l’apparition et l’essor de la titrisation au tout début des années 2000. Les 3 agences historiques ont formé un oligopole difficilement contournable, et règnent toujours en maître. En produisant une information facile à interpréter par les investisseurs en fonction du type de risque qu’ils désirent prendre, les agences de notation assurent une meilleure allocation des capitaux, diminuent les coûts pour les préteurs et les emprunteurs, et augmentent l’efficience du marché. La place que représente aujourd’hui les agences de notation dans le monde financier est donc dû principalement à deux facteurs : d’une part les pouvoirs publics qui, dans les années 1930 puis dans les années 1970, accroissent le rôle des notations dans la réglementation, et d’autre part les innovations financières qui ont besoin de notes pour gagner la confiance des investisseurs. Plus l’activité de notation se complexifie, plus le background nécessaire, données, modèles, compétences, se renforce, assurant le caractère oligopolistique de cette activité. L’influence grandissante des 3 grandes agences de notation sur l’économie mondiale fait de plus en plus débat face à leur incapacité à prévoir les grandes crises économiques (crises asiatiques, éclatement de la bulle internet, crise des subprime et crise de la dette en Europe). La principale critique concerne leur système de facturation qui favorise l’émergence de conflits d’intérêts entre l’émetteur et les agences de notation. En effet ces dernières font payer l’évaluation à l’émetteur de titres. Elles peuvent donc être tentées de bien noter leurs clients afin de les « fidéliser » et de gagner des parts de marché. De plus, l’inélasticité de la demande et la structure oligopolistique du marché de la notation contribuent fortement au phénomène du shopping rating. Celui-ci consiste de la part de l’émetteur à mettre en concurrence les agences de notation et à sélectionner les plus conciliantes à donner un bon « rating ». Une deuxième grande critique faite aux agences de notation est, qu’elles sont toutes américaines ou sous influence américaine et sont donc soupçonnées de se laisser influencer par des conflits d’intérêts d’ordre politique et économique et d’influencer, en faveur des Etats-Unis, la politique européenne à travers leur « rating ». Ces conflits d’intérêts majeurs d’ordre économique et politique sont en partie la résultante d’un certain nombre de failles telles que le manque de transparence des critères de notation, l’utilisation de méthodes inappropriées, une dérégularisation poussée du secteur … La crise des subprime de 2008-2009, aussi dévastatrice aura-t-elle été et continue toujours de l’être, revêt tout de même un avantage ; celui de la prise de conscience des dérives du système bancaire et financier. Si elles avaient déjà été pointées du doigt lors de crises précédentes, notamment lors de la crise asiatique de 1997, c’est l’ampleur et les proportions de cette dernière qui a éveillé les consciences. Aussi, se pose aujourd’hui la question de reformes possibles pour éviter que de telles crises ne surgissent à nouveau dans les prochaines années.
2
Summary
Mainly emerged with the advent of railways in the United Stated in the beginning of the 20th century, the rating agencies have rapidly evolved in order to adapt themselves to the evolutions of finance and new markets. Reflection of the mentalities of each period, these agencies have seen a number of modifications during the years: a shift after 1929, then a strong deregulation in the seventies in order to adapt to the internationalization of trade, and finally an increase of the complexity of the financial markets with the advent and continued growth of the securitization in the early 2000s. The three historical agencies have formed an oligopoly difficult to avoid, and still rule supreme. By producing information, easy to interpret by the investors, according to the type of risk they are willing to take, the rating agencies provide a better allocation of capital, reduce costs for the lenders and borrowers, and increase the efficiency of the market. The important place occupied today by the rating agencies in the financial world is thus mainly due to two factors: on the one hand the public authorities which, in the thirties and then in the seventies, increased the role of ratings in the regulations, and on the other hand the financial innovations that need ratings in order to gain investors’ trust. The more the rating activity becomes complex, the more background, data, models, skills are required, ensuring the oligopolistic of this activity. The growing influence of the big three rating agencies on the global economy are more and more subject to criticism in regard to their inability to anticipate major economic crisis (such as the Asian financial crisis, the dot-com bubble burst, the subprime mortgage and the European debt crisis) The main issue concerns the larger credit rating agency (CRA) charge system, plagued with conflicts of interest between the issuer and the CRAs. In particular, the CRAs charge the issuers rather than investors for their ratings. These agencies may be tempted to grade upward their clients in order to develop customer loyalty and gain market shares. Furthermore, the rigidity of the demand and the oligopolistic structure of rating agencies greatly contribute to shopping rating. It consists in issuers “shopping” around amongst the big three credit agencies until they found the best ratings. Credit rating agencies have been subject to another important criticism: while all American, they are suspected to face conflicts of interest between European and USA policy and regulations. Their ratings are suspected to be biased to influence the EC policy in favor of the USA. These major conflicts of interest about policy and regulations
...