L'euthanasie
Étude de cas : L'euthanasie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 17 Mars 2014 • Étude de cas • 4 674 Mots (19 Pages) • 968 Vues
1. INTRODUCTION
Sénèque disait « Mourir plus tôt ou plus tard est indifférent, bien ou mal mourir ne l’est pas ». Déjà dans l’Antiquité, la question de l’euthanasie faisait débat. En effet, la civilisation grecque admettait l’euthanasie dans certaines circonstances. Plutarque préconisait l’infanticide chez les enfants qui n’étaient pas en bonne santé. Toutefois, Hippocrate citait « je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, même si on m'en demande, ni ne prendrai l'initia-tive d'une pareille suggestion ».
De nos jours, l’euthanasie fait toujours parler d’elle dans de nombreux pays comme la France où des personnes souffrant d’une maladie incurable quémandent couramment l’assistance au suicide. En Suisse, la situation est plus simple, il existe des structures depuis plusieurs années qui aident et accompagnent des personnes souffrant de maladies incurables et qui décident de mettre fin à leur souffrance.
C’est sur ce sujet que nous avons décidé de travailler, car cela reste toujours un point délicat et tabou, même en Suisse. Nous voulions également mieux comprendre l’opinion de chacun, et le fonctionnement des associations comme EXIT. C’est une question qui concerne aujourd’hui tout le monde.
Aujourd’hui, en Suisse, une nouvelle question se trouve au cœur des débats concernant cette pra-tique. Devons-nous élargir les critères d’admissibilité d’assistance au suicide pour les personnes ne souffrant pas de maladies incurables, comme « les fatigués de la vie » par exemple ? C’est sur cette problématique que nous avons décidé d’axer notre sujet.
Notre méthode de travail a été tout d’abord d’établir un plan et de se répartir ensuite les tâches, Nous étions plutôt autonomes les uns des autres, nous nous donnions simplement des délais pour les travaux à effectuer mais pour la problématique ainsi que la conclusion nous avons travaillé ensemble.
2. Fin de vie et médecine
Afin de pouvoir comprendre notre sujet, il était primordial de définir les différents termes utilisés.
2.1. L’euthanasie
La mort, jadis compagne des vivants, a été peu à peu occultée jusqu’à devenir un tabou dans les sociétés occidentales. De nos jours, la médecine a su reculer les limites, mais cette prolongation de la vie entraine parfois des conséquences peu compatibles avec la qualité de vie. C’est à l’approche de la fin de notre vie que l’on s’interroge sur le déroulement de notre mort, et que l’envie de « mourir bien » se fait ressentir.
Le mot euthanasie vient du grec : Eu = bon, thanatos = mort. « Bonne mort » , terme qui a évolué et fait à l’heure actuelle référence à l’acte pour mettre fin à la vie d’une autre personne, à la demande de celle-ci, en vue de diminuer sa douleur.
Le dictionnaire Larousse quant à lui, la définit comme « la doctrine selon laquelle il est licite d’abréger la vie d’un malade incurable pour mettre fin à ses souffrances ».
Il existe différentes formes d’euthanasie :
En théorie, on distingue d’abord l’euthanasie active et passive, cependant il n’y a pas de définition juridique, mais plutôt des définitions techniques
Euthanasie passive : Renonciation à la mise en œuvre de mesures de maintien de la vie ou interruption de celles-ci. (Exemple: débranchement d’un appareil à oxygène)
Cette forme d’euthanasie n’est pas réglée expressément par la loi, mais elle est considérée comme permise.
Euthanasie active directe : administration délibérée de substances létales dans l’intention de provoquer la mort, à la demande du malade qui désire mourir, ou sans son consentement, sur décision d’un proche ou du corps médical, mais assimilée à un homicide.
C’est l’article 114 du Code Pénal Suisse qui traite du meurtre sur la demande de la victime. (CF. législation suisse)
Euthanasie active indirecte : administration d’antalgiques dont la conséquence seconde et non recherchée est la mort.
Cette forme d’euthanasie n’est pas non plus réglée expressément dans le Code Pénal, mais elle est considérée comme admise.
2.2. Suicide assisté
Souvent considéré comme un cas particulier d’euthanasie, l’aide au suicide se définit comme « le patient accomplit lui-même l’acte mortel, guidé par un tiers qui lui a fourni les renseignements et/ou les moyens nécessaires pour se donner la mort ».
• Avec l’euthanasie, quelqu’un met délibérément un terme à la vie d’un patient qui l’a demandé.
• Avec l’aide au suicide, quelqu’un fournit délibérément les moyens de se suicider à un patient qui l’a demandé.
C’est l’article 115 du Code Pénal Suisse qui traite de l’incitation et assistance au suicide. (Cf. législation suisse)
2.3. Soins palliatifs et acharnement thérapeutique
Ce terme dérive du mot latin « pallium » qui désignait un manteau ample drapé autour du corps. Les soins palliatifs sont la principale alternative à l’euthanasie. Ce sont « des soins complets, actifs, donnés aux malades dont l’affection ne répond pas au traitement curatif. La lutte contre la douleur et les autres symptômes, ainsi que la prise en considération des problèmes psychologiques, sociaux et spirituels sont primordiaux. Ils ne hâtent ni ne retardent le décès. Leur but est de préserver la meilleure qualité de vie possible jusqu’à la mort ».
Lorsque les gens pensent à leur mort, ce n’est peut-être par l’affaiblissement et la maladie qui leur font le plus peur, mais plutôt la souffrance qui risque d’accompagner le passage de vie à trépas. Cela semble donc être une solution idéale pour rendre la fin de vie plus « confortable ».
Dans presque tous les cantons suisses, les soins palliatifs ont été ancrés dans la loi sur la santé publique.
Mais malheureusement la prolongation médicale de la vie entraîne parfois des conséquences peu compatibles avec la qualité de vie. On sait à présent que 75% des décès ont lieu dans un hôpital, dans un cadre froid et souvent entourés d’étrangers plutôt que de ses proches. De plus, l’un
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