L'homme au tonneau, Platon
Analyse sectorielle : L'homme au tonneau, Platon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar carolinecombeee • 4 Janvier 2022 • Analyse sectorielle • 2 651 Mots (11 Pages) • 467 Vues
Introduction :
Contextualisation
- Qu’est-ce que le bonheur : cette question attire tout le monde car chacun veut mener une vie heureuse mais elle est aussi très complexe
- milieu du Gorgias : opposition entre Socrate et Calliclès concernant la manière de vivre pour être heureux et réussir sa vie
- opposition flagrante lorsque le débat porte sur la façon de gérer ses désirs
Socrate : réprimer les désirs
Calliclès : laisser les désirs devenir puissant et les satisfaire
- ils exposent leurs façons de voir la vie et d’accéder au bonheur
Socrate : vie tempérée qui se contente de ce qu’elle a et renonce à satisfaire tous ces désirs > préférable qu’une vie où l’Homme est dépassé par ces désirs
Effort de Socrate pour convaincre Calliclès : en vain
Calliclès : vie tempérée, tranquille = vie de pierre
- C’est à ce moment-là que Socrate utilise d’une métaphore pour tenter de convaincre à nouveau Calliclès
Le texte
- La métaphore : image des tonneaux sains et percés = montre qu’une vie d’ordre est préférable à une vie de dérèglement
- Vie de dérèglement : vie où l’Homme s’abandonne et succombe aux désirs
- Vie d’ordre : vie où l’on modèle ces désirs
Problématique
A la suite de cela on peut donc se demander si le bonheur consiste à limiter ses désirs pour tous les satisfaire ou au contraire à les laisser se développer et en satisfaire toujours de nouveaux ?
- Les deux philosophes s’opposent
Socrate : vie d’ordre (ligne 3) : soit celle de l’Homme aux tonneaux sains = vie heureuse // le bonheur se trouve dans la tranquillité de l’esprit et dans la satisfaction de tous ces désirs
Calliclès : vie heureuse = vie de dérèglement : satisfaire tous ses nouveaux désirs
Plan
Première partie : Ligne 1 à 15 : thèse de Socrate dans laquelle il expose deux genres de vie qui sont la vie d’ordre (ligne 3) et la vie de dérèglement (ligne 3) grâce à la métaphore des tonneaux sains et des tonneaux percés, dans cette partie du texte il affirme que la vie d’ordre est une vie heureuse
Deuxième partie : Ligne 16 à 27 : Socrate met en place son contre-exemple de la vie heureuse grâce à la métaphore des tonneaux percés et fêlés que l’Homme remplit jour et nuit en vain
Dernière partie : Ligne 28 à 40 : Calliclès répond par une antithèse à la thèse de Socrate en affirmant que l’Homme aux tonneaux sains n’est pas heureux contrairement à l’Homme aux tonneaux percés car il mène une vie de plaisir
Partie 1 : La thèse de Socrate : le bonheur consiste dans la tempérance
Nous allons voir dans un premier temps la thèse de Socrate de la ligne 1 à la ligne 15 qui affirme que le bonheur consiste dans la tempérance. Après avoir vue de la ligne 1 à la ligne 4, les deux genres de vie qui s’opposent, nous étudierons la métaphore et l’argumentation que fait Socrate afin de convaincre Calliclès de la ligne 5 à la ligne 12 . Pour finir nous nous confronterons à la façon dont Socrate conçoit une vie heureuse de la ligne 12 à la ligne 15.
- Les deux genres de vie : ligne 1 à 4
Ligne 1 et 2 : les deux genres de vie peuvent faire références à l’Hédonisme et à l’Epicurisme ou la pléonexie
- Hédonisme : Doctrine qui prend pour principe de la morale la recherche du plaisir et l'évitement de la souffrance.
- Epicurisme : doctrine ayant pour objectif principal l'atteinte du bonheur par la satisfaction des seuls désirs « naturels et nécessaires »
- Pléonexie : le désir d'avoir plus que les autres en toute chose
- Mise en garde, correction des propos de Calliclès par Socrate (tu ne veux pas plutôt
dire cela)
Ligne 3 : Socrate affirme l’existence de deux types de vies bien distincts quand il dit « ces deux genres de vies »
- Vie d’ordre : la vie bonne, qui mérite vraiment d'être choisie, est une vie dans laquelle on se "commande à soi-même". Tout comme dans les cités on devait obéir aux lois, dans la conduite de la vie, on doit obéir à la raison. Il ne faut pas se laisser aller à tous ses désirs et passions, mais les réprimer. C'est pour cela que les lois, morales ou politiques, existent. Pour que cette vie soit possible, il faut que l’individu modère ses désirs
- Vie de dérèglement : vie qui est rythmée, dirigée et dominée par les désirs et par leurs satisfactions
- Dérèglement : littéralement c’est l’action de s'écarter des règles de la morale ; le dérèglement peut aussi être le désordre dans la manière de se conduire ou d’être irrégulier, désordonné
- L’argumentation et la métaphore des tonneaux
- Le désir est lié au manque : ce manque peut-être symbolisé par le vide présent dans le tonneau
- Le tonneau : image de l’âme humaine
- Désirer : c’est vouloir quelque chose que l’on n’a pas = vide dans notre âme, cette sensation nous pousse à tout faire pour combler ce manque et pour éprouver du plaisir
- Le désir : conscience d’un manque que l’Homme a = dépendance à l’origine d’une souffrance et d’une absence de bonheur
- Comment être satisfait totalement : modérer ces désirs, pour qu’un Homme soit heureux il faut qu’il n’ai plus de désirs
- On peut peut-être faire la distinction entre deux types de désirs :
→ ceux matériels : des objets, désir du corps qui ne satisfont jamais durablement (la puissance, le territoire), puisqu’ils sont incomplets, d’individus en veut toujours plus
→ ceux immatériels : désirs de l’âme qui au contraire apportent une satisfaction durable et de la tranquillité (connaître la vérité, le bien), l’individu est comblé
Ligne 5 : « deux hommes » = deux situations facent à la vie, deux façons de voir les choses
Ligne 6 : « grands nombres de tonneaux » : met en valeur la quantité de désirs et de manque à combler et donc de travail qu’il faut fournir pour être satisfait
Ligne 7 : métaphore à l’âme qui est remplie de différents désirs mais aussi d’intelligence et de philosophie
Ligne 10 : les denrées sont une image de la connaissance philosophique, ce bien immatériel que l'âme possède définitivement une fois qu'elle l'a assimilé.
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