L'école

Sujet de philosophie de l'éducation:

En quoi peut-on dire que l'école joue un rôle fondamental dans la formation du futur citoyen et à quels obstacles se heurte-t-elle dans cette mission ?

L'école, du latin «schola» signifiant « loisir consacré à l'étude», est un établissement dans lequel est donné un enseignement collectif ou bien une instruction, un exercice militaire.La divergence posée par la définition est essentielle, car l'école est à la fois un lieu d'éveil intellectuel, social et moral.Par conséquent, on comprend donc dès l'étymologie de ce terme que celui-ci est directement relié à une démarche morale et intellectuelle.De plus, le terme «mission» est très important car celui- ci clôture la question, son sens sous-entendu est celui d'un devoir, une notion essentielle à l'éducation et à la citoyenneté.Conséquemment, il apparaît comme une obligation à chacun d'aller à l'école, d'acquérir une certaine éducation et moralité afin de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons mais également refléter un esprit patriotique, montrer la puissance du pays à l'international.En outre, le terme «étude», est une application méthodique de l'esprit cherchant à apprendre et comprendre le microcosme et le macrocosme. De plus, Corinne Lepage, femme de loi énonce: «L'école contribue à la prospérité des sociétés, à l'élimination des discriminations de toutes sortes à la défense de la paix et du bien commun à la meilleure compréhension des peuples».Cependant, après analyse de cette citation, on peut directement formuler d’emblée une objection.La citation «L'élimination des discriminations de toutes sortes à la défense de la paix» est partiellement fausse si on nuance cette formule. Effectivement l'école est un lieu privilégié, constamment soumis, en raison de son identité et du message qu'elle véhicule, à des tensions et contraintes de tous types, accentués par les progrès techniques du monde moderne dans lequel nous vivons.On peut citer l'isolement des personnes handicapées et leur difficulté scolaire à cause du manque d'accompagnement.Ainsi, l'approche éducative et morale de l'école est-elle un vecteur capital dans la transmission du savoir du citoyen en devenir et quelles adversités font office d'écueils à celle-ci ?

Nous verrons donc dans un premier temps, l’école en tant que pilier indispensable de l'éducation intellectuelle dans ses diverses manifestations, ensuite l'école en tant que composante essentielle de la doctrine morale et sociale et enfin les hostilités menaçant cette symbiose.

Tout d'abord, la théorie se définit comme un ensemble cohérent d'explications, de notions ou d'idées sur un sujet précis, pouvant inclure des lois et des conjectures.La théorie est ce qui, en règle générale précède à l'aspect pratique, elle permet donc d'avoir des bases pour aborder un problème quelconque.Nous pouvons premièrement, considérer l'école comme intermédiaire indispensable de celle-ci, il suffit d'y observer les matières enseignées en particulier les mathématiques et la philosophie.Ce sont deux matières très proches, car elles font appel à une certaine coordination intellectuelle.En effet, Isocrate dans son traité rhétorique Antidosis énonce: «Les mathématiques sont, une gymnastique de l'esprit et une préparation à la philosophie».Par ailleurs, ce sont également deux matières dans lesquelles le seul siège de conscience engagé est soi-même.En effet, lors de la confrontation à un exercice, tout un cheminement doit être mis en place afin d'arriver à la réponse requise.Elles forgent l'esprit et la capacité du sujet à raisonner.En ce sens, sans même y prendre l'aspect purement moral, ces deux unités d'enseignement permettent, à condition d’être entraîné, de résoudre des problèmes de la vie quotidienne plus efficacement.Cela est fondamental en tant que citoyen.Afin d'étayer l'argumentaire, nous pouvons, en ce qui concerne les mathématiques, mettre en évidence une étude, publiée par l'université d'Oxford le 6 novembre 2020, énonçant que l’arrêt des mathématiques induit des effets délétères sur les facultés intellectuelles.La concentration en neurotransmetteurs y est moins importante chez ceux qui ont arrêté les mathématiques à un âge

précoce.Sachant que la formation du citoyen débute généralement au collège ou au lycée(la plupart du temps bien avant), cela peut être un facteur aggravant.Ce n'est donc pas pour rien, que cette formation débute tôt car la plasticité cérébrale de l'adolescent et donc du citoyen en devenir est à son meilleur niveau, il peut donc absorber plus facilement de connaissances.De même, au-delà de l'aspect éducatif du terme, c'est notre essence même qui y est affectée, c'est-à-dire notre raison.Et cette raison ne peut pas être développée sans les bases fournies par l'école et celles fournies par la vie quotidienne ne suffisent pas, car il faut un socle de départ suffisamment cohérent et solide.

Deuxièmement, la pratique, traditionnellement aux antipodes de la théorie, s'exprime elle de manière manuelle.Il s'agit d'une façon de procéder dans la réalisation d'une action, seule ou en groupe.La pratique fait généralement suite à la théorie, les connaissances acquises en amont peuvent être par conséquent réutilisées dans un but précis.L'école joue un rôle non négligeable dans l'aspect manuel.Les projets entre classes, les travaux pratiques en Sciences développent les capacités créatives et techniques du citoyen en devenir.Encore plus lorsqu'il s'agit de personnes suivant des études dans des secteurs où l'aspect technique est prépondérant(lycée professionnel, centre de formation pour apprenti).La théorie et la pratique fonctionnent de pairs et sont complémentaires, une action ne peut être aboutie sans les deux conditions réunies simultanément. C'est ainsi qu' Emmanuel Kant, philosophe allemand énonce: «L'expérience sans théorie est aveugle, mais la théorie sans expérience n'est qu'un jeu intellectuel».Nonobstant, l'école n'est pas la principale médiatrice de l'aspect pratique par rapport à l'aspect théorique(non pas au sens du raisonnement pur, car nous raisonnons tout le temps, mais au niveau éducatif, pédagogique).En effet, les paramètres extérieurs mis en jeu lors de la vie quotidienne sont trop imprévisibles et nombreux pour n'avoir à effectuer aucune action.Par exemple, il est commun de faire du sport ou d'utiliser un moyen de transport tel que la voiture ou le vélo au quotidien.Par conséquent, on peut même amener à considérer les mains comme un prolongement du cerveau, ce qui est vrai au niveau physiologique mais valable également d'un point de vue philosophique.Pourtant, compte tenu de la pluralité des aspects mis en jeu par l'école, celle-ci ne peut pas être réduite uniquement à l'éducation intellectuelle.C'est pourquoi nous verrons l'établissement scolaire en tant qu'urgente nécessité dans le domaine moral et social.

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