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Comment Platon présente-t-il la parole des sophistes dans cet extrait ?

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Par   •  4 Janvier 2022  •  Commentaire de texte  •  888 Mots (4 Pages)  •  638 Vues

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Alexis GARNIER

1ère2

Mercredi 17 Novembre

Question d’interprétation philosophique

Comment Platon présente-t-il la parole des sophistes dans cet extrait ?

Dans cet extrait de l'ouvrage « Protagoras » rédigé par Platon, il est question d'un dialogue entre Socrate et Hippocrate traitant sur le sujet suivant : « Qu'est-ce qu’un sophiste ? ». Dans un premier temps, Socrate va demander à son interlocuteur ce qu’est un sophiste auquel Hippocrate répond grâce à l’étymologie du mot « sophiste » qui est le terme dérivé du grec ancien « sophia » désignant la sagesse, le savoir ; c’est donc, selon son étymologie, un savant. Hippocrate va confirmer ses propos en citant « un homme qui a la connaissance des choses savantes. ». Alors Socrate vient contredire ses propos en répliquant que tout homme peut être savant (sophiste), à condition d’avoir la connaissance d’une chose précise. Socrate nous énumère alors deux exemples : le peintre et le constructeur, en l’occurrence, le peintre à la connaissance des choses savantes ; sa peinture, mais a-t-il la connaissance des choses savantes relatives? Les sophistes ne sont donc pas les seuls savants car ils peuvent être divisés en 2 parties majeures. Selon Hippocrate, chaque homme ayant acquis une connaissance particulière peut être désigné comme sophiste Or son étymologie ne peut permettre de désigner à terme aussi vaste. C'est alors que Socrate s'interroge « Le sophiste, les choses savantes relatives à quoi sont-elles son domaine ? » ce qui va nous interroger sur les réelles connaissances du sophiste.

        Dans un premier temps, il est important de revoir l’étymologie du mot « sophiste », plus précisément d’apporter de la concrétisation au contexte,  elle est insuffisante pour donner une réelle définition au mot. Hippocrate nous donne donc, à nous lecteur, une définition très simple et imprécise mais, comme vu ci-dessus, Socrate veut apporter à ce terme quelque chose de bien plus précis avec les exemples donnés liés au peintre et au constructeur, l’exemple du peintre amenant une certaine objectivation des pensées Platoniennes.

        Dans un second temps, Platon va chercher à faire réfléchir Hippocrate ainsi que le lecteur sur sa définition du sophiste en énumérant quatre questions en très peu de lignes. Ces questions vont en fait accompagner une question particulière : « Le sophiste, les choses savantes relatives à quoi sont-elles son domaine ? ». Cette interrogation va nous faire réfléchir sur ce quoi porte la science des sophistes. Le sophiste est un enseignant usant de l’éloquence ainsi que de la rhétorique dans le but de défendre un sujet, et ça tel qu’il soit. Socrate va alors s’interroger sur quels sujets un sophiste est-il habile à parler, un sujet précis ou un sujet usant de la rhétorique, l’art de rendre habile à parler ? Nous voyons déjà, dès le milieu de cette conversation que Socrate n’est pas un fervent défenseur de la sophistique, il y a comme une aura accusatrice qui tourne autour de cette dernière interrogation sur le questionnement de l’activité du sophiste.  

        En troisième temps, Socrate va répondre à ses propres questions mais de manière insuffisante comme énoncé dans la onzième ligne « Probablement […] suffisante. ». Cette réponse fût rédigée dans le but d’amener une nouvelle interrogation sur notre propos en interrogeant Hippocrate sur la manière dont le sophiste va rendre habile à parler. L’exemple du cithariste est donné en expliquant que son joueur est habile à parler de « l’art de jouer de la cithare » ce qui est une évidence. Pour le sophiste, il est plus compliqué d’expliquer son art car il consiste à l’art de savoir parler, l’éloquence. Nous avions vu plus haut que Socrate pouvait être « contre » les sophistes, ce qui est tout à fait compréhensibles car ils sont amoraux, l’art de l’éloquence peut faire passer une vérité en mensonge et inversement. L’enseignement sophistique est donc, d’une part, brusque car la vérité n’est pas le point culminant des sophistes, la force en l’occurrence y est.

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