Amitié ou carrière, loyauté ou devoir ?

Amitié ou carrière, loyauté ou devoir ?

Au cours de sa vie, chaque personne sera amenée à prendre des décisions et faire des choix déchirants qui auront des conséquences sur les personnes impliquées. La société nous dicte une façon de faire alors que parfois notre cœur nous indique l’inverse. Chaque dilemme mérite d’être approfondi en prenant conscience des possibles conclusions qui pourraient en ressortir. Cependant, plusieurs théories ont fait leurs preuves dans le but d’appuyer et d’aider chacun d’entre nous à faire un choix éclairé. Dans ce cas-ci, un dilemme déchirant est présenté, doit-on dénoncer son associé qui consomme des stupéfiants mettant ainsi en danger sa propre vie et la notoriété du bureau ? Une décision doit être prise et des actions posées. La théorie utilitariste de Mill propose plusieurs outils ayant pour but d’évaluer la meilleure décision à prendre.

Depuis maintenant plusieurs années, mon associé et grand ami Guillaume Lalonde et moi travaillons ensemble sous le nom de « Lachance et Lalonde Inc. ». De forts liens se sont formés entre nous après l’université d’où la décision de se lancer en affaire. L’entreprise que nous avons bâtie ensemble a su se démarquer des autres. Cependant, je remarque depuis plusieurs mois que mon associé Guillaume ne semble pas toujours au sommet de sa forme, lui qui était reconnu comme étant l’un des meilleurs par ses pairs s’absente de longues périodes de temps lors des journées de travail et s’isole dans son bureau. J’ai compris quelques semaines plus tard que mon associé s’intoxiquait avec des stupéfiants illégaux, après l’avoir confronté, il nie prendre ce genre de drogue sachant que la vérité est déjà connue. Ce problème a donc soulevé plusieurs questions chez moi, dont la plus grave ; dois-je le dénoncer à l’ordre des comptables professionnels agréés ? Plusieurs valeurs se présentent dans ce conflit, telles la justice, la loyauté et la responsabilité individuelle. Il pourrait sembler injuste envers l’ordre sous laquelle nous avons prêté serment que je ne dénonce pas mon associé. Cependant cet associé est également un grand ami et je ne veux pas lui être déloyale. De plus, je peux me demander ce que lui ferait si la situation était inverse.

La théorie d’utilitarisme selon Mill, il faudrait évaluer la prise de décision fonction de son utilité, soit le résultat de cette dernière sur l’augmentation, ou la diminution de malheur sur le plus grand nombre de personnes possible. La notion de bien-être commun met l’accent sur le bien-être de tous. Mill reconnaît une dimension plus qualitative que quantitative du plaisir. Le dilemme devant lequel nous faisons face peut se résoudre par l’utilitarisme de l’acte, comme résumé, est évalué par les conséquences ce nos actons sur le bien-être commun. Ainsi, il faut se poser la question : laquelle de ces deux solutions serait le plus favorable au bien-être commun ? Lever les yeux sur les agissements de mon associé dans le seul et unique but de ne pas tout lui faire perdre relève uniquement du principe de loyauté. Il pourrait s’agir d’une recherche de bonheur individuel que de s’intoxiquer pour cacher un mal intérieur, si les actions posées n’avaient pas de conséquences sur le bonheur des autres, dans ce

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