La Mémoire
Cours : La Mémoire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Backstrong • 29 Mars 2022 • Cours • 1 167 Mots (5 Pages) • 369 Vues
La Mémoire
La mémoire est une dimension essentielle de l’existence humaine qui nous permet de nous inscrire dans le temps et au-delà de notre vie individuelle, de nous inscrire dans l’histoire. La mémoire, par définition, nous relie à notre passé individuel ou collectif mais la mémoire est aussi une faculté, un ensemble d’opérations, de procédés, de techniques. La mémoire joue un rôle essentiel dans tous nos apprentissages. Comme telle, elle est paradoxalement aussi tournée vers l’avenir et vers l’action. Elle fait de l’être-humain un être continuellement tiraillée entre le passé et l’avenir. Cette contradiction est d’autant plus forte que le passé peut représenter un poids voire un obstacle par exemple lorsque nous sommes paralysés par la nostalgie, les regrets/remords ou encore les traumatismes. La mémoire peut nous empêcher de vivre dans le présent et pour l’avenir. Elle peut nous faire vivre dans le passé, dans nos insatisfaction, dans nos remords, la culpabilité. Elle peut nous faire vivre à l’imparfait. Comment comprendre alors le rôle que joue la mémoire dans notre existence, s’il est vrai qu’elle est une faculté au service de toutes les autres mais une faculté qui, paradoxalement, nous retient dans le passé.
I- Qu’est ce que le souvenir ?
C’est un élément de notre passé dont on peut se rappeler. Le souvenir est aussi l’opération de la mémoire par lequel on se souvient. C’est à la fois l’événement passé mais aussi par quoi on se souvient. Le souvenir est une idée du passé mais rappelé au présent. Le souvenir est tjrs un point de rencontre entre les événements du passé et les exigences de la vie présente. Pour l’être-humain, exister c’est se souvenir. C’est la première chose que l’on fait lorsqu’on se réveille. On se souvient d’où nous sommes, qui nous sommes, ce que nous avons à faire.
Baudelaire décrit le temps comme un hideux vieillard, i.e dominé par le poids du passé, par ce qui est déjà écrit, déjà fait ou même déjà prévu, promis. Notre exp du temps est épaissie par tout ce dont nous devons en permanence nous souvenir.
Freud observe que les souvenirs d’enfance, contrairement à des souvenirs ultérieurs, sont très rarement des souvenirs objectifs et fidèles précisément pck un petit enfant n’a pas encore le soucis de conserver ses souvenirs, tout comme un peuple dans sa jeunesse n’a pas encore le soucis d’écrire son histoire. C’est pk la mémoire de l’enfance est tjrs une mémoire rétrospective et fatalement modifiée, vue à travers le filtre de préoccupations ultérieurs.
La mémoire de l’enfance est comparable à la mémoire des temps archaïques d’un peuple en particulier pck elle n’est pas guidée par un désir d’objectivité. Les souvenirs des temps lointain et de la petite enfance sont des mythes.
C’est cette ambiguïté que Freud applique aux souvenirs d’enfance. Il s’agit de moments du passé, de traces qu’on en a gardé (récits, traces, cicatrices, objets) et surtout la capacité. Tout le prblm des souvenirs d’enfance et que la façon dont ils ont été conservé sur le moment, les traces qu’ils ont laissées n’étaient pas guidées par une exigence d’objectivité historique ou de fidélité. Dans ce cas là, la mémoire consiste surtout en une. L’oubli est une partie essentielle de la mémoire et n’a pas moins de signification. On pourrait même soutenir que les souvenirs les plus important sont ceux dont on en a effacé les traces. En témoignent par ex les secrets de famille qui, en général, ne sont pas secrets par hasard. Si l’inconscient a autant de valeur, c’est qu’il est structuré par le refoulement, forme particulière puissante de l’oubli. On pourrait identifier la mémoire et l’inconscient. Qu’est ce que la mémoire, si ce n’est un ensemble immense de pensées qui peuvent ressurgir ou besoin dans la conscience.
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