Kant : qu'est-ce que les lumières?
Commentaire de texte : Kant : qu'est-ce que les lumières?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pauline Duval • 15 Mai 2021 • Commentaire de texte • 1 122 Mots (5 Pages) • 537 Vues
Ce texte est l’extrait de l’oeuvre de Kant, « qu’est-ce que les Lumières », qdeu’il a terminé en 1784. Cet extrait regroupe les notions de liberté ( situation d’une personne qui n’est pas sous l’indépendance d’un inconnu ), la raison ( faculté intellectuelle d’une personne dans son fonctionnement ), la nature ( ensemble des caractères qui définissent l’être ). Kant se pose donc la question suivante: pourquoi l’être humain n’utilise pas ses capacités de raisonner de façon autonome pour quitter l’état de minorité?
Pour répondre à la problématique, Kant soutient la théorie selon laquelle chaque être influence les autres, certains même prennent le contrôle d’un individu par la force de penser. Les victimes de l’influence se font prendre par paresse ou crainte.
Kant dit que la minorité c’est « l’incapacité de se servir de son entendement ( ici la raison ) sans direction de l’autre ».
Kant débute par l’introduction de sa théorie en expliquant les conséquences de la paresse, soit le comportement d’un individu qui évite l’effort, qui a des actions lente et de la lâcheté, soit un manque de bravoure ou courage devant un danger. Selon Kant, ce sont les raisons de la minorité de la plupart des êtres humains, ainsi que ceux qui profitent pour s’élever au rang de tuteur. L’utilisation du verbe affranchir qui est conjugué; « la nature les a affranchi depuis longtemps d’une direction étrangère »,fait référence à la dépendance. D’après Kant l’être humain serait donc dépendant de la nature, soit depuis la naissance. Le terme « direction étrangère » désigne la minorité, comme pour dire qu’être mineur n’est pas une vocation, on est fait pour grandir avec notre raison. Mais il explique que certains choisissent de rester mineur, soit que certains font le choix de rester sous la dépendance de leur tuteur. Kant poursuit avec la même idée de faculté: « et qu’il soit si facile à d’autres de se poser en tuteurs des premiers », cela signifie que certains individus majeurs profitent de leur influence pour grandir sous contrôle leur mineur qu’ils considèrent comme leur « élève » soit inférieur à eux.
La phrase exclamative: « il est si aisé d’être mineurs! » sonne ironique, c’est une façon de dire que la facilité d’atteindre la position de mineur n’est pas bénéfique pour autant. Il illustre cette phrase avec des exemples de la vie quotidienne. Cela montre que les êtres humains dépendent de d’autres, et que les tuteurs sont indispensables au fonctionnement de la société.
La conclusion de ces exemples est aussi ironique, Kant laisse penser que la facilité serait une excuse pour la paresse. l’utilisation du pronom personnel « je » a une valeur de généralité puisqu’il ne se vise pas lui mais ceux concernés par ses paroles. La répétition de « si facile » et « si aisé » appuie sur une idée d’accès simple par principe à penser soi-même. Kant sous-entend que le travail en question est le fait de penser avec le terme « ce travail ennuyeux ».
Selon les philosophes, le travail est ce par quoi l’être humain transforme ce qui l’entoure pour satisfaire ses besoins. Mais Kant ne l’utilise pas de cette façon, il parle du travail dans le sens de la réflexion. L’adjectif « ennuyeux » appuie l’idée péjorative du travail. Soit penser serait une tâche ennuyante.
Ceci est confirmé dans le texte quand il qualifie la minorité de « chose pénible ». La théorie de Kant se poursuit. Dans ce même paragraphe, Kant porte une accusation contre les individus qui abusent de leur influence afin d’avoir le contrôle. Il avertit les mineurs de cette manipulation en qualifiant de « très dangereux » leur avancée vers la minorité. Kant utilise de façon ironique l’adverbe « très aimable » pour désigner la façon dont s’emploie les tuteurs sur les mineurs. Ces individus forts d’affects savent comment faire pour créer une relation de confiance avec subalterne, pour qu’ils se sentent à l’aise dans leur dépendance. On voit encore une fois l’idée de manipulation: « après avoir rendu bien sot leur bétail », les tuteurs sont conscients des actes et conséquences qu’ils font dans un but égoïste. Kant est paradoxal quand il compare l’être humain à l’animal alors qu’au début du texte il laisse dire que l’être humain était comme indépendant de la nature. L’image du « bétail » symbolise la minorité. Les tuteurs seraient comme le berger qui guide son troupeau. « avoir soigneusement pris garde que ces paisibles créatures n’aient pas la permission d’oser faire le moindre pas hors du parc où ils les ont enfermé », il développe ici l’idée que les individus majeurs font en sortent que les mineurs restent mineurs. Le « parc » est donc la sphère de minorité où ils sont enfermés, là où l’on veut garder. Cela laisse penser que certains individus considèrent les autres comme étant « animal », ils se considèrent supérieur. « il leur montre le danger qui les menaces », ici il veut expliquer que pour garder les mineurs dans le « parc », les majeurs les dissuadent de s’enfuir avec la crainte. Si un individu tente de se rapprocher de l’état de majorité son tuteur lui rappellera le « travail ennuyeux » pour le faire changer d’avis et qu’il revienne à lui.
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