Introduction d'une dissertation: Faut-Il Respecter La Loi?
Dissertations Gratuits : Introduction d'une dissertation: Faut-Il Respecter La Loi?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 25 Septembre 2013 • 1 047 Mots (5 Pages) • 2 782 Vues
Introduction (analyses initiales et problématisation)
accroche C’est parce que le mal existe que les lois sont nécessaires. La référence à la bonté naturelle des hommes – que la société aurait pervertie – est d’ailleurs le seul argument sérieux des anarchistes qui défendent l’absence totale de lois. Si, en revanche, nous pensons que le mal est une réalité humaine, qu’il existera toujours des individus menaçant la vie des autres ou l’équilibre de la société, alors il faut des lois pour dire les règles communes, ce qu’encourent ceux qui les violent. = définition de la loi : une règle organisant la vie ensemble + la sanction prévue en cas de désobéissance, où l’on voit donc déjà qu’une loi au sens juridique n’est pas une loi au sens moral, la loi au sens moral étant universelle et non simplement générale comme la loi au sens juridique, la loi au sens moral ne s’accompagnant pas d’un pouvoir de sanction puisque c’est ma volonté seule qui doit être à l’origine de l’action morale, non la crainte de la sanction Et il faut un pouvoir pour leur imposer ces sanctions.
Mais ce n’est pas simplement parce que le mal existe qu’il faut des lois. C’est aussi, et peut-être surtout, parce que la vengeance est la réaction naturelle de l’homme au mal qui lui est fait.
Dans le monde d’avant les lois, hypothétique mais parfois nommé « état de nature », les hommes s’affrontaient sans relâche pour imposer leur « loi » : la « loi » du plus fort. Mais le plus fort n’était jamais assuré de rester le plus fort, jamais à l’abri de la vengeance d’un « faible » ; il avait peur lui aussi. Une vengeance en appelait une autre, sans aucun souci de proportion, sans espoir d’apaisement.
Les lois, en prévoyant la sanction que la société réserve au criminel, ont vocation à mettre un terme au cycle inépuisable de la vengeance . Le respect des lois serait donc la preuve de la civilisation de nos pulsions, et plus particulièrement de notre arrachement à cette logique de la vengeance qui est notre triste privilège – a-t-on jamais vu, en effet, un animal se venger? Il faudrait alors, pour s’arracher à cette violence primitive, respecter les lois.
Pourtant, nombreux furent en Allemagne les nazis, ou en France les collaborateurs, qui invoquèrent le respect des lois pour justifier leurs actes. Ils n’ont fait « qu’obéir aux lois » : telle fut souvent, à l’heure de leurs procès, leur seule défense. Si le respect, ou en tout cas l’obéissance aux lois, [ distinction conceptuelle respecter les lois / obéir aux lois, que vous devez expliciter en intro, cf note 2] peut être le moyen de s’arracher à la violence primitive, il peut donc être aussi le prétexte d’une collaboration à la barbarie moderne.
Tout aussi ambiguë, la désobéissance aux lois peut exprimer parfois un comportement citoyen. En 1968, Martin Luther King a été emprisonné pour avoir manifesté contre des lois racistes. Depuis, les rebelles d'Amérique ou d'ailleurs se réclament souvent de lui pour justifier une désobéissance aux lois qui, parfois, n’exprime rien d’autre que leur incivisme. Probablement n'ont-ils pas lu sa " Lettre de la geôle de Birmingham" : " je ne recommande en aucune façon d'enfreindre ou de défier la loi ( … ). Cela
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