Le Mal, philosophie
Cours : Le Mal, philosophie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pepito91 • 3 Janvier 2013 • Cours • 450 Mots (2 Pages) • 1 728 Vues
Le mal décrit un certain type d'événements, de comportements ou d'états de fait jugés nuisibles, destructeurs ou immoraux, et sources de souffrances morales ou physiques.
Selon Leibniz, il est possible de distinguer1 :
le mal physique, souffrance qui affecte une créature intelligente et sensible ;
le mal métaphysique, ou imperfection de la créature ;
le mal moral, comme faute.
Parmi les problèmes que suscite l'existence du mal, deux ont une importance particulière : savoir ce qu'il est et pourquoi il existe ; savoir s'il est possible de vouloir le mal.
Ce qu'est le mal est en soi déjà un problème. C'est même le principal si on se place dans un cadre purement et véritablement athée, et donc dépourvu de toute référence à une croyance transcendante. En principe, tout le monde s'accorde à peu près. Toutes les religions, toutes les législations ont les mêmes interdits fondamentaux : tuer, voler, mutiler (hormis à titre rituel) ou faire souffrir, mentir, etc. Le décalogue est un le parangon de ces interdits fondamentaux visant à réduire le mal dans l'humanité. Ces interdits, suivant les religions considérées, s'appliquent soit uniquement aux membres de la même religion, soit à toute l'humanité. En pratique, certaines situations amènent pourtant à s'interroger : ne faut-il pas parfois admettre et même faire un mal, dans une conception utilitariste, pour éviter un mal plus grand ? Un meurtre pour éviter une guerre ? Une guerre pour éviter un génocide ? Une torture pour éviter un attentat ? À cela s'ajoute la difficulté de définir la moralité, certaines actions et certains comportements n'entraînant pas de souffrance, comme l'homosexualité et l'avarice, ils sont pourtant souvent jugés immoraux, et donc rattachés au mal, par certains. Les réponses divergentes montrent qu'il n'est pas facile de bien définir le mal. Pour reprendre une idée émise par Louis de Bonald : il est parfois moins malaisé de faire son devoir que de le connaître. Indépendamment de la croyance en l’existence de Dieu, on peut parler de l’existence du Mal en justifiant cela par la nécessité de faire un contraste entre le mal et son contraire. Parce que notre durée de vie est limitée et que nos possibilités d'action sont finies, nos choix ont un sens. La fin donne la valeur à nos choix qui, sinon, se trouveraient sans cesse remis en question sans jamais avoir de conséquences véritables puisqu'ils seraient amenés à se diluer dans l'éternité. "L’existence de Dieu" au sens où Michel Henry conçoit le terme de Dieu s’adapte même assez bien à cette conception du bien et du mal. Elle a le mérite de respecter les différentes croyances. On peut même lire la Bible en remplaçant le mot Dieu par Vie ou Amour ou Nature sans en corrompre fondamentalement le sens général.
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