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La banalité du mal

Étude de cas : La banalité du mal. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2017  •  Étude de cas  •  992 Mots (4 Pages)  •  1 101 Vues

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II.  Et pourtant, le mal se banalise

  1. Principe philosophique de la banalité du mal

 

Le concept philosophique a été initié par Hannah Arendt en 1963 dans son ouvrage « Eichmann à Jérusalem ».

  • Hannah Arendt ; philosophe juive d’origine allemande réfugiée au EUA, auteur d’un livre sur les origines du totalitarisme, elle est envoyée par le New Yorker à Jérusalem pour couvrir le procès d’Adolf Eichmann 1961-62.
  • Autres œuvres : Eichmann à Jérusalem ; condition de l’homme moderne ; les origines du totalitarisme.

Elle a vu en Eichmann un homme qui a abandonné son pouvoir de penser, qui se contenter de suivre les ordres. La qualité qui est en tout homme de distinguer le bien et le mal a disparu dans son cas, il a renié cette qualité humaine, il est tout simplement devenu incapable de donner tout jugements moraux.

Déresponsabiliser -> car elle comprend sous une certaine forme Eichmann mais rappelle bien que Comprendre ne veut pas dire Pardonner et qu’elle trouve cela impardonnable. Eichmann selon elle, a forcément choisi d’arrêter de penser, voilà pourquoi il reste coupable (l’obéissance mécanique n’étant dans cette situation pas une excuse)

  1. Contexte d’apparition de la banalité du mal
  • En 1794, la France instaure une première séparation entre les églises et l’état par la convention nationale qui supprime alors le budget de l’église constitutionnelle que l’état leur fournissait. Cette première séparation sera terminée en 1801 en signant le concordat de 1801.
  • En 1905, Aristide Briand prend l’initiative de proposer la loi concernant la séparation des églises et de l’état. C’est à ce moment-là que la société a commencé à évoluer car pour eux la laïcité devenait alors un acte fondateur représentant la fin des affrontements violents qui ont opposé deux conceptions sur la place des Eglises dans la société française pendant presque 25 ans.
  • D’après Charles Démia (prêtre), l’église défend l’instruction de tous parce qu’elle considère que celle-ci est utile à l’ordre public, l’ignorance entraînant l’oisiveté et le libertinage, nuisibles à la société. Cet enseignement a pour finalité de former des bons serviteurs de Dieu mai aussi d’instruire les enfants vagabonds, souvent perçus comme des porteurs de fainéantise et d’impiété.
  • Les philosophes des lumières ont commencé à être contre l’idée d’instruire toutes les personnes car si tout le monde se préoccuperaient seulement des études il n’y aurait plus de personne qui voudraient travailler dans les métiers manuels ou il ne fallait pas obligatoirement savoir lire et écrire pour les pratiquer (agriculture par exemple). Ils avaient aussi décidé que l’apprentissage de l’écriture et de la lecture était réservé à quelques personnes de la société dignes de pouvoir apprendre.
  •  la seule frontière reste la capacité à penser (s’interroger sur soi, sur ses actes, sur ses normes). C’est à ce moment que le contexte d’apparition de banalité du mal est né et que la population a commencé à croire en leur idée et donc à se séparer des églises.

ADOLF EICHMANN : (Lieutenant-colonel Obersturmbannführer)

L’expression « banalité du mal » provient du sous-titre du livre qu’Hannah Arendt a consacré au procès d’Adolf Eichmann, le haut fonctionnaire nazi chargé de la logistique de la déportation des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Ayant fui vers l’Argentine après la guerre, A. Eichmann est retrouvé par les services secrets israéliens en 1960, arrêté puis conduit en Israël où son procès s’ouvre en 1962. H. Arendt assistera à tout le procès pour le New York Times. Durant ces auditions, A. Eichmann n’a cessé de proclamer qu’il n’a fait « qu’exécuter les ordres ». Le témoignage de cet homme, apparemment si ordinaire, qui ne semble obnubilé ni par la haine ni par l’idéologie, va convaincre H. Arendt de sa thèse sur la banalité du mal.

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