Reconnaître l’existence d’un inconscient
Commentaires Composés : Reconnaître l’existence d’un inconscient. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Gr.Systh • 31 Janvier 2013 • 819 Mots (4 Pages) • 1 495 Vues
Reconnaître l’existence d’un inconscient, c’est admettre qu’il existe une force intérieure en chacun de nous qui, parfois, prend les commandes et décide à notre place. Cette théorie fut développée par Freud, neurologue autrichien de formation, suite à des constats empiriques. Par exemple, dans son Introduction à la psychanalyse, Freud cite le cas d’une patiente qui courrait de pièce en pièce dans sa demeure à chaque fois qu’elle appelait sa femme de chambre. Elle reconnaissait avoir un problème, mais ne pouvait s’empêcher de le refaire à chaque fois. Cela prouve bien que quelque chose l’influençait, la forçait à courir, et ce malgré elle. Ainsi, au terme de ses travaux, la conception freudienne nous invite à cesser de surestimer la conscience et voir dans l’inconscient l’essentiel de la vie psychique. En particulier, il faut distinguer au sein de l’inconscient le ça et le surmoi, qui encadrent le moi, siège de la conscience, et l’influencent en permanence.
Le ça, zone la plus primitive de l’esprit, est emplie de pulsions, de désirs de destruction et de construction. Si agir librement, c’est faire ce que l’on veut dans la mesure où on satisfait nos besoins immédiats et nos envies les plus passagères, alors la liberté consisterait à laisser le ça s’exprimer sans retenue. Or, suivre ses pulsions, c’est être soumis aux lois léguées par Mère Nature. Par exemple, face à un danger, l’animal (dont l’Homme) est supposé concentrer ses forces afin de s’assurer le plus de chances de survie. Peut-on alors qualifier de libre un sujet tandis qu’une contrainte extérieure pèse sur lui et détermine sa conduite ? Non, nous ne sommes alors plus libres (dans cet exemple précis, parce que soumis aux lois naturelles), autrement dit, nous n’avons plus le choix. Or, être véritablement libre, c’est avoir le choix, et pouvoir trancher entre deux alternatives avec la volonté de décision, en renonçant à nos tendances naturelles. Mais alors, faut-il maintenant radicaliser ce constat, et croire que nous atteignons la liberté lorsque nous coupons court à nos pulsions ?
Lorsqu’un enfant vient au monde, il est, selon les dires de Freud lui-même, un petit animal, réel réservoir pulsionnel. C’est à la société qu’il convient de le dresser et de lui apprendre à maîtriser ses désirs et envies. En fait, ce sont les normes sociales intégrées par le surmoi, siège de l’intériorisation des règles morales, qui font barrage aux pulsions du ça de l’enfant. Alors que le ça et ses tendances veulent satisfaction, le surmoi impose une certaine restriction en exigeant le respect des règles apprises. Comme susdit, l’assouvissement du ça ne nous rend pas libre : on pourrait croire qu’endiguer ses pulsions par l’intermédiaire du surmoi est susceptible de le faire. Mais quelle liberté accorder à ce fait ? En effet, dans la petite enfance, le surmoi se développe via les interdits parentaux. Mais alors, nous considérons comme malsain, mauvais, inacceptable, intolérable, etc. ce que nos parents, nos proches et notre environnement nous ont présenté comme tel. Nos réactions sont alors prédéfinies, dictées d’avance. Où est alors la liberté ? De plus, les contraintes sociales s’accumulent au fil des années : comment peut-on leur accorder une quelconque crédibilité, puisque nous ne les avons en réalité que bêtement apprises et intériorisées
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