Même jeunes, nous ne devrions pas hésiter à philosopher
Analyse sectorielle : Même jeunes, nous ne devrions pas hésiter à philosopher. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 13 Septembre 2013 • Analyse sectorielle • 657 Mots (3 Pages) • 836 Vues
Même jeune, on ne doit pas
hésiter à philosopher. Ni, même au seuil de la vieillesse, se fatiguer de
l’exercice philosophique. Il n’est jamais trop tôt, qui que l’on soit, ni trop
tard pour l’assainissement de l’âme. Tel, qui dit que l’heure de philosopher
n’est pas venue ou qu’elle est déjà passée, ressemble à qui dirait que pour le
bonheur, l’heure n’est pas venue ou qu’elle n’est plus. Sont donc appelés à
philosopher le jeune comme le vieux. Le second pour que, vieillissant, il reste
jeune en biens par esprit de gratitude à l’égard du passé. Le premier pour que
jeune, il soit aussi un ancien par son sang-froid à l’égard de l’avenir. En
définitive, on doit donc se préoccuper de ce qui crée le bonheur, s’il est vrai
qu’avec lui nous possédons tout, et que sans lui nous faisons tout pour l’obtenir.
Ces conceptions, dont je t’ai constamment entretenu, garde-les en tête. Ne les
perds pas de vue quand tu agis, en connaissant clairement qu’elles sont les
principes de base du bien vivre.
D’abord, tenant le dieu pour un
vivant immortel et bienheureux, selon la notion du dieu communément pressentie,
ne lui attribue rien d’étranger à son immortalité ni rien d’incompatible avec
sa béatitude. Crédite-le, en revanche, de tout ce qui est susceptible de lui
conserver, avec l’immortalité, cette béatitude. Car les dieux existent :
évidente est la connaissance que nous avons d’eux. Mais tels que la foule les
imagine communément, ils n’existent pas : les gens ne prennent pas garde à
la cohérence de ce qu’ils imaginent. N’est pas impie qui refuse des dieux
populaires, mais qui, sur les dieux, projette les superstitions populaires. Les
explications des gens à propos des dieux ne sont pas des notions établies à
travers nos sens, mais des suppositions sans fondement. A cause de quoi les
dieux nous envoient les plus grands malheurs, et faveurs : n’ayant affaire
en permanence qu’à leurs propres vertus, ils font bonne figure à qui leur
ressemble, et ne se sentent aucunement concernés par tout ce qui n’est pas
comme eux.
Familiarise-toi avec l’idée que
la mort n’est rien pour nous, puisque tout bien et tout mal résident dans la
sensation, et que la mort est l’éradication de nos
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