Article du Dictionnaire philosophique de Voltaire (1764) : Torture
Fiche de lecture : Article du Dictionnaire philosophique de Voltaire (1764) : Torture. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 13 Octobre 2013 • Fiche de lecture • 1 792 Mots (8 Pages) • 1 559 Vues
Article du Dictionnaire philosophique de Voltaire (1764) : Torture
Recherches préliminaires
1-Biographie de l’auteur
C’est à Ferney que François Marie Arouet passe les 18 dernières années de sa vie, recevant des visiteurs venant de toute l’Europe, gardant un contact suivi avec des correspondants illustres. Dans cette petite propriété située à la frontière franco-suisse, Voltaire mène des combats. D’abord contre l’injustice. En 1763, il lutte pour réhabiliter le protestant Jean Calas, mort pendu, accusé d’infanticide lors d’un procès retentissant où le fanatisme religieux se substitua à la justice. Il publie son Traité sur la Tolérance dans ce but.
2-Contexte historique et littéraire
En même temps, reprochant à L’Encyclopédie son excessive prudence, il se lance dans la rédaction de son Dictionnaire Philosophique Portatif, œuvre de combat, véhémente et militante, qu’il veut plus directement efficace pour diffuser l’esprit des Lumières. Sa publication à Genève sera interdite en 1664. Il sera cependant réédité très souvent ensuite. Ce dictionnaire est une arme contre l’intolérance religieuse, l’abus de pouvoir et l’injustice.
La pratique de la torture, dénoncée ici, sera abolie en 1780.
Publication et scandale : Après la publication du Dictionnaire philosophique, Voltaire s'emploie à convaincre ses correspondants qu'il n'a rien à voir avec cet ouvrage qui ne saurait lui être attribué. Cet acte de prudence obéit à un précepte qu'il avait lui-même formulé : « Frappez, et cachez votre main[5] », acte qu'il accomplit d'autant plus volontiers que, selon la législation de l'époque, l'auteur d'un texte anonyme ne pouvait être poursuivi que s'il en avouait la paternité[. ]Ces précautions n'étaient pas superflues : dès sa parution, l'ouvrage crée le scandale, à Genèved'abord, où l'ouvrage est condamné à être « lacéré et brûlé » comme « téméraire, scandaleux, impie, destructif de la Révélation », sentence mise à exécution le 24 septembre 1764[7]. En décembre de la même année, c'est en Hollande que le dictionnaire est brûlé, puis à Berne. Le Parlement de Paris à son tour le condamne le 19 mars 1765, et Rome le met à L'Index. Enfin, le 1er juillet 1766, l'exemplaire du livre de Voltaire que possédait le chevalier de La Barre est acheminé de Paris à Abbevillepour être cloué sur le torse de son propriétaire, et brûlé sur le même bûcher[8].
3-Mouvement littéraire : Les Lumières (p.26-27, Empreintes littéraires 1ère technologique, Magnard)
1-A quel siècle appartient ce mouvement ? C’est un mouvement européen du XVIIIème
2-Quel est le philosophe du XVIIème qui est à l’origine de ce mouvement, défendant quel principe ?
Il s’agit de Descartes qui place la raison individuelle au centre de son système de pensée.
3-Que signifie la métaphore des Lumières ?
Elle désigne la raison, les connaissances scientifiques et culturelles qui viennent éclairer le monde en chassant l’obscurantisme, l’inégalité sociale, l’esclavage et la torture. Ces principes inspirent la rédaction de la « Déclaration de l’homme et du citoyen » de 1789.
4-Quels sont les idéaux des Lumières ?
Liberté, égalité, fraternité, bonheur.
5-Quelle œuvre majeure du XVIIIème siècle est caractéristique de ce mouvement littéraire ?
Il s’agit de l’Encyclopédie qui est un outil de connaissance et une arme politique (17 volumes et 250 collaborateurs).
Voir le site de la BNF sur les Lumières : « Aie le courage de te servir de ton propre entendement : voilà la devise des Lumières. » Kant (philosophe allemand du XVIIIème siècle).
http://expositions.bnf.fr/lumieres/expo/salle1/02.htm
6-Citer quelques personnages célèbres appartenant à ce courant ?
Les philosophes : Rousseau, Montesquieu, Diderot, Voltaire
Et Mozart qui dans ses opéras donnent une notion du bonheur par la joie qu’ils véhiculent.
4-Genre du texte : article tiré de son Dictionnaire philosophique portatif qu’on peut considérer comme un pamphlet (Définition du TLF=Court écrit satirique, souvent politique, d'un ton violent, qui défend une cause, se moque, critique ou calomnie quelqu'un ou quelque chose.)
Vocabulaire
Hâve : qui est pâle et défait.
Résumé des paragraphes (à faire au brouillon) avant la construction du plan à partir de la question posée par l’examinateur
1)Les Romains appliquaient la torture aux esclaves qu’ils ne considéraient pas comme des hommes. Au XVIIIème, un conseiller ne regarde pas comme un semblable celui qu’on lui présente pour le torturer.Ironie de l’auteur : lui faire mal, lui fait passer une heure ou deux.
2)Il tourne en dérision les magistrats (=fonctionnaire ayant une autorité judiciaire, civile ou politique) qui raconte cette pratique comme un exploit à leur femme qui trouve le sujet de conversation plutôt intéressant.
3)Les Anglais ont renoncé à la torture à la différence des Français.
4)Le chevalier de la Barre fut condamné à la torture pour avoir chanté des chansons impies et pour n’avoir pas ôté son chapeau devant les Capucins. V. tourne en dérision les règles extrêmement strictes des religieux.
5)V.rappelle qu’à cette époque où les gens se croient bien élevés où notre culture est connue par les nations étrangères pour sa finesse et sa délicatesse, nous pratiquons encore la torture.
6)Les Russes ont eux aussi aboli la torture même si on les considérait comme barbares. Ne serait-ce
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