Utopia

Le mot UTOPIA parait pour la première fois en 1516. Il est créé par l’auteur Anglais Thomas MORE qui le donne en titre de l’un de ses essais. L’utopie de par son étymologie définie « le lieu du bonheur » « un lieu qui est bon » mais par la même occasion « un lieu qui n’est pas » IMAGINAIRE.

A son époque, Thomas More ne mesure certainement pas l’impact et l’importance du néologisme dont il est l’auteur. Il écrit « Utopia » dans un contexte de crises et de bouleversements majeurs qui voit naître un nouveau rapport à Dieu et à l’espace (période de Grandes Découvertes et de nouvelles frontières, Angleterre en crise).

C’est ce contexte qui a forgé un besoin d’imaginer des utopies. Une solution qui apparaît clairement comme un départ pour un ailleurs meilleur, une contre-société débarrassée de ses malheurs.

Une autre version de l’utopie nait à cette même époque de renouveaux : le Socialisme utopique ou la recherche de l’application concrète d’une utopie à une population entière.

Le courant socialiste peut d’une manière générale être divisé en deux branches principales: le socialisme utopique qui croit en la seule force des idées et le socialisme scientifique (science économique) développé par Marx et Engels, partisans de la révolution pour changer la société. Le socialisme utopique est né de l’idée, développée par Jean-Jacques Rousseau, que l’homme est avant tout le produit de son environnement social et familial et qu’il est perverti par la société.

A partir du XIXème siècle, des centaines de communautés socialistes sont nées. Face aux crises, inquiétudes et doutes sur l’avenir, l’utopie serait plus que jamais, par les idées nouvelles qu’elle avance, un remède contre le fatalisme et l’inaction, car elle est porteuse d’un projet social offrant la promesse d’un changement possible pour un monde meilleur.

Or More, inaugurant le genre, nous alerte de suite en clôturant son Utopie par ces mots énigmatiques : « Je la souhaite plus que je ne l’espère ». Ainsi l’utopie, cette cité idéale complètement nouvelle harmonieuse et désirable où l’individu s’abandonne au groupe, est-elle vraiment cette société de rêve ?

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