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Philosohie, le sujet

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Par   •  18 Juin 2016  •  Cours  •  18 885 Mots (76 Pages)  •  840 Vues

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Le sujet

 Intentionnalité de la conscience ==> mouvement, dynamisme (la conscience se projette)

  1. Amorce : Auguste Rodin, le Penseur 

Le Penseur de Rodin représente la sculpture d’un homme assis, le menton posé dans l’une de ses mains, et qui semble en train de réfléchir ou de méditer. Cette sculpture peut nous interpeler car, dans sa forme même, elle semble clore l’homme sur lui-même et lui donner un statut à part dans l’univers. Cette faculté de penser, de réfléchir sur soi et sur le monde ne serait-elle pas la marque que nous sommes bien des sujets, c’est-à-dire des êtres doter de subjectivité ?

  1. Définitions :
  • objet : l’objet désigne ce qui est jeter ou placer (jectus) devant (ob) moi, et que je peux de fait utiliser ou manipuler à ma guise.
  • sujet : le sujet est celui qui est capable de dire « je », celui qui « a un moi ou qui est plutôt qui est un moi ». Le sujet est ainsi celui qui est doté d’une intériorité ou d’un monde intérieur (rêve, pensée, sentiment) et d’une conscience / Le sujet est l’être pensant, considéré comme le fondement des perceptions qu’il reçoit et comme l’origine des actions qui lui sont attribuées.
  • subjectivité : la subjectivité renvoie à tout ce qui est de l’ordre de l’intériorité du sujet (désir, pensée)

[Repères : subjectif / objectif → notre point de vue est subjectif lorsqu’il se contente d’exprimer un avis, un ressenti ou une émotion qui ne concerne que nous ; il est au contraire objectif lorsqu’’il cherche à appréhender la chose en elle-même, indépendamment de ce que nous pouvons en penser.]

  1. Problème :
  • Le sujet apparait donc comme celui qui est doté d’un moi, d’une identité. Mais ce moi existe-t-il vraiment ?
  • Croire que nous avons une identité stable est permanente, n’est-ce pas une illusion ?
  • Pour le dire autrement, pouvons-nous vraiment savoir ce que nous sommes ? Ou bien faut-il convenir que notre moi nous échappe dès lors que l’on tente de le saisir ?        

Problème : Le moi existe-t-il ?

  1. Notre moi réside dans notre âme : se connaître soi-même c’est connaître son âme

Où réside notre moi, dans notre corps ou dans notre âme ?

  1. Connaître son âme pour prendre soin d’elle

cf. Platon, Alcibiade (texte polycopié)

  1. « Connais-toi toi-même » : le projet de Socrate, contrairement aux présocratiques, n’est pas d’étudier la nature ou le cosmos mais de s’examiner soi-même, de tourner le regard vers l’intériorité → conversion du regard

Se connaître soi-même c’est originellement savoir que nous sommes mortel et que nous ne sommes pas des dieux. Être sage dès lors c’est reconnaître humblement ses limites mais pour Platon, se connaître c’est connaître la part la plus essentielle de nous-même à savoir notre âme.

  1. La thèse de Platon, dans le dialogue intitulé Alcibiade, est que « le soi-même c’est l’âme » : nous sommes notre âme et non notre corps car l’âme est la partie immatérielle et immortelle de notre être et celle qui commande au corps.
  2. L’argumentation de Platon consiste à distinguer l’outil de l’usager : on ne peut confondre l’outil (un pinceau, un marteau, un tranchet), et celui qui l’utilise (l’artiste ou l’artisan). Or notre corps peut-être comparé à un outil (les yeux nous servent à voir, les jambes à marcher) ; il ne peut donc être notre soi, qui est donc l’âme (l’âme est l’instance qui commande et qui gouverne le corps).
  3. En conséquence l’essentiel de soins, doivent aller prioritairement à l’âme plutôt qu’au corps ou à l’apparence.

Si notre moi est notre âme, comment prendre soin de son âme ?

  1. Prendre soin de son âme, c’est être juste envers nous-mêmes
  1.  C’est en agissant de manière juste et vertueuse que nous pouvons prendre soin de nous-mêmes et cultiver notre âme. Plutôt que de convoiter des richesses, les honneurs et des possessions matérielles nous devons rechercher les moyens de nous améliorer (en agissant  de manière vertueuse, c’est-à-dire en cultivant les bonnes actions et les bonnes pensées).
  2. La justice d’après Platon consiste à faire en sorte que ce soit la partie la plus haute de nous-mêmes (l’intelligence ou la raison) qui commande à la partie inférieure (les appétits et les désirs) afin d’imposer l’ordre naturel des choses.

République → Qu’est-ce que la justice ?

[pic 1]

                                                  le philosophe-roi[pic 2][pic 3][pic 4]

Tête        

                                                                        [pic 5][pic 6]

        Cœur                                 [pic 7][pic 8]

        Ventre                        [pic 9]

[pic 10][pic 11]

        Homme (juste)                Cité (juste)[pic 12]

  1. L’homme juste est celui qui se sert de son intelligence et de son courage pour discipliner ses désirs et ses passions ; au contraire l’homme injuste ou intempérant est celui qui se laisse dicter son comportement par ses pulsions.

TR : Si nous cultivons notre âme grâce à la justice, en quoi doit consister la philosophie ?

  1. « Philosopher, c’est s’exercer à mourir »
  1. La philosophie doit nous apprendre à séparer, à délier le corps et l’âme pour accorder l’essentiel de nos soins à l’âme seule. En effet, « la pensée est le dialogue que l’âme entretient avec elle-même ». Ainsi en philosophant nous nous exerçons à mourir car la mort n’est rien d’autre de la séparation définitive du corps et de l’âme.

  1. Lorsque nous philosophons nous apprenons à ne plus écouter notre corps, à ne plus subir ses passions (fatigue, faim, chaleur, désir)
  2. Platon a ainsi une vision dualiste du sujet : celui-ci est constitué non pas d’une mais de deux substances à savoir le corps et l’âme. Ces deux substances de différentes natures, doivent être hiérarchisées : l’âme doit lutter contre le corps pour imposer sa primauté.

* Discussion : faut-il considérer notre corps comme quelque chose d’accidentel ?

  • Notre corps participe pleinement à notre identité

« Prends soin de ton corps pour que ton âme aie envie d’y rester » - Proverbe indien

« Une vie qui ne se met pas elle-même à l’épreuve ne mérite pas d’être vécue » - Socrate

TR : Notre moi, plutôt que de résider dans notre corps, résiderait donc dans notre âme, à laquelle tous nos soins devraient revenir. Pour autant ce moi est-il vraiment une entité stable qui demeurerait la même à travers le temps ?

Texte 1 : Qu’est-ce donc que le moi ? – p22 Blaise Pascal

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