Paroles, échanges, conversations et révolution numérique
Commentaire de texte : Paroles, échanges, conversations et révolution numérique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leadmg • 5 Janvier 2021 • Commentaire de texte • 2 154 Mots (9 Pages) • 647 Vues
Léa
Demange à rendre le 12/02/2020
SAM1
Culture générale
Thème n°3 : Paroles, échanges, conversations et révolution numérique
Synthèse : Amours classiques ou numériques?
À notre époque, le numérique est très présent dans nos vies de tous les jours et modifie
considérablement nos échanges, nos relations et nos conversations. Nous pourrions être amenés à se demander quelle est l’incidence du numérique sur les relations amoureuses en comparaison aux relations dites davantage classiques.
Pour répondre à cette question, nous allons dans un premier temps voir que le numérique rend les échanges, en apparence, plus facile mais celles-ci seront moins soignées. Et dans un second temps, nous allons voir les aspects malsains de ces échanges à travers le numérique.
Avec la révolution numérique, les échanges et la communication pourraient paraître, en apparence, moins complexes que les échanges classiques.
Pascal Lardellier dans son texte Le coeur net : célibat et amours sur le web, explique que
les personnes recherchent davantage des relations virtuelles, laissant de côté les relations réelles, les relations en face à face.
Cela pourrait s’expliquer par une volonté de toujours se diriger vers des solutions plus simples et plus rapides mais également par peur de rencontrer une personne en face à face par timidité.
Toujours dans cette idée de communication simplifiée, Julia Vergely dans son texte De la difficulté de la rupture amoureuse à l’ère des réseaux sociaux, nous démontre cette simplicité à entrer en contact avec une personne ou, juste à consulter son profil sur les réseaux sociaux.
Cette simplicité peut paraître arrangeante pour certaines personnes car celles-ci redoutent de rencontrer en face à face d’autres personnes mais, cela à un aspect paradoxal.
En effet, comme nous le montre Pascal Lardellier, les échanges virtuels doivent devenir, à un moment donné, des échanges réels. Cela est paradoxal car les personnes favorisant la communication numérique redoute les échanges réels, mais en communiquant sur les réseaux sociaux, ils ne font que repousser le moment de la rencontre et durant ce temps, les échanges deviennent plus complexes car des incompréhensions peuvent naître lors de cette communication numérique.
Les écrans nous permettent également de se cacher et de véhiculer une image différente
de nous. Pascal Lardellier nous exprime le fait qu’avec le numérique, énormément de personnes se dissimulent derrière un écran tout en prenant leur temps pour communiquer. Le fait de se dissimuler derrière un écran, derrière un réseau social, amène un nouvel art de la séduction.
Cette nouvelle méthode de séduction permet aux personnes de dévoiler davantage mais sous une autre image d’eux, une image qu’ils n’oseraient pas montrer en face à face.
Mais ce nouvel art de la séduction ne se retrouve pas uniquement derrière les écrans.
En effet, comme le montre le texte Belle du Seigneur d’Albert Cohen, l’échange amoureux à travers une lettre reste un échange indirect, mais on y retrouve cet aspect d’un art nouveau de la séduction.
Effectivement, dans cet échange à travers un support écrit, on ne sait toujours pas ce que l’émetteur ressent réellement, et le destinataire est toujours seul face à sa lettre, comme lorsque l’échange est numérique et que les deux protagonistes sont seuls face à leur écran. On remarque, dans ce texte, un besoin de s’isoler pour lire la lettre, un besoin d’être seul, et on retrouve cette idée de s’isoler dans le texte de Julia Vergely.
Cet échange suscite à la fois l’envie et l’imagination, et on y aperçoit tout un cérémonial pour lire cette lettre, et remarque également un certain romantisme qui rappelle cet art de la séduction.
Enfin, l’affiche du fil The Social Network nous montre, une nouvelle fois, que les écrans ne montrent pas réellement la véritable image de la personne. Cette idée est exprimée grâce à l’image sur l’affiche où l’on aperçoit seulement un quart d’un visage d’une personne. L’affiche véhicule donc cette idée de nécessité de rencontrer la personne réellement pour découvrir qui elle est véritablement. Idée que l’on retrouve dans le texte de Pascal Lardellier.
Contrairement aux échanges numériques, où ceux-ci sont moins soignés et moins approfondis, les échanges de lettres, eux, intensifient la conversation et la relation. Certes, cet échange reste indirect mais comme le montre Albert Cohen, la relation est intensifiée.
Dans le texte Belle du Seigneur, on comprend très vite que cet échange est intensifié car le protagoniste nous transmet l’envie et l’excitation que lui suscite cette lettre.
En effet, le protagoniste met en place « l’habituel cérémonial » afin de lire cette lettre, suite à cela, on retrouve une énumération de détails faisant partie de ce cérémonial. Également, le protagoniste répète à deux reprises « non, ne pas lire », ce qui nous montre l’envie de prendre son temps et l’envie de « faire durer le plaisir ».
On peut apercevoir que l’héroïne se pose un grand nombre de questions, ces questions permettent d’intensifier l’échange et de susciter l’interrogation et l’imagination autant chez l’héroïne, que chez le lecteur.
Tout ce rituel permet de mettre en place un certain romantisme mais, on pourrait imaginer que le personnage a besoin de ce cérémonial pour que cela lui procure une certaine envie et une certaine excitation, donc que sans ce cérémonial, cet échange ne procurerait pas du tout le même effet. On pourrait donc être amenés à se demander si, cet échange de lettre, est réellement différent des échanges numériques. Une chose est sure, c’est qu’on ne retrouve pas le côté malsain des échanges numériques dans les échanges par lettre.
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