Maitrisez ces désir est-il désirable ?

Maitriser ses désirs est-il désirable ? 

        Vivre c’est désirer, et on désire tous quelque chose ! Combien de fois sommes-nous tourmenté entre nos désirs et ce qui nous entraine vers d’autres voies ? Pour éviter d’être ainsi tiraillés par des forces contraires, il nous faudrait maîtriser nos désirs, être capable de leur imposer notre volonté. Ainsi, « Maitriser ses désirs est-il désirable ? ».

        On aborde alors ici les thèmes du Désir, du Bonheur et de la Morale. Le Désir est une force qui pousse l’homme à l’action, qui relève d’un jugement de préférence et sa satisfaction n’est pas nécessaire à notre survit biologique. Ce qui le distingue du Besoin, qui lui, y est nécessaire. Le désir ne ce limite pas seulement au besoin. Désirer c’est regretter l’absence d’un astre ou d’une étoile, on suppose que l’objet du désir à quelque chose d’inaccessible. Ensuite, le Bonheur peut être défini comme l’état de complète satisfaction, il dépend en parti de la fortune et du hasard, de quelque chose qui ne dépend de notre volonté. Le bonheur ne se réduit pas au plaisir, si le plaisir peut être atteint,satisfait, il est aussi purement physique, le bonheur quant à lui ne se laisse jamais attraper, il s’accompagne de joie et se vise : « Notre bonheur ne consistera jamais dans une pleine jouissance, où il n’y aurait plus rien à désirer; mais dans un progrès perpétuel à de nouveaux plaisirs et de nouvelles perfections » (Leibniz). Et la Morale est un ensemble de règles et de normes de comportement relatives au bien et au mal, au juste et à l’injuste. Le Bien est un concept qui appartient au domaine moral, il ne procure pas seulement du plaisir physique et désigne se qui est absolument désirable. Cependant, les biens relatifs ne sont que des moyens d’atteindre le Bonheur mais seul, le bonheur n’est qu’une fin à lui même il donne sens à son existence mue par le désir afin de se réaliser totalement. La notion de maitrise en revanche entre en contradiction avec le désir parce qu’il domine, c’est quelque chose de rigide, un fait de domination. En voulant maitriser son désir on veut le dominer, le désir devient alors une chose, notre chose. Et traité son désir comme un objet c’est que c’est plus notre désir, c’est extérieur à lui. C’est ce qui différencie la maitrise du contrôle qui lui s’adapte à la contradiction, il est tolérant et sert à réguler. Alors maitriser ses désirs est-ce nécessairement de dominer ? Ou celui-ci peut-il seulement être réguler ? Nécessairement, pourquoi désir-t-on désirer le désir ? Et le désir est-ce de dominer ? Et nos désirs ne sont-ils pas alors un fruit de nos frustrations ?

        On désire tous quelque chose, alors la définition de maitrise s’oppose et est animer par le désir mais si l’on veut tout maitriser c’est que on ne comprend pas la notion de désir comme le désir.

        Pour commencer, il semblerait alors que maitriser ses désirs est inévitable sinon il se détruirait. En effet, c’est la notion de devoir qui empêche de désirer tous et n’importe quoi, un acte  n’a de valeur morale que s’il est fait par devoir. C’est à dire qu’il s’agit de l’obligation que l’on se donne d’agir selon certaines règles, principes, valeurs et lois. On a donc besoin de lois pour empêcher l’accomplissement des désirs ; sauf que derrière la loi se trouve une soif de domination, de répétition. Donc, le désir rentre alors en contradiction avec la répétition. Pour vivre comme il le faut, il faut vivre en assouvissant une partie de ses désirs, il ne faut leur imposer aucune limite. Le désir est une privation, une gêne. Il peut se décrire comme un état instable, et l'homme soumis à ses désirs apparaît comme un être aliéné qui ne se maîtrise plus, et qui est davantage soumis à ces pulsions.  Si nous considérons que nous sommes des sujets dotés de raison et de liberté, pouvoir maitriser ses désirs devrait nous appartenir, ou en tout cas nous pourrions le conquérir. Cependant, avoir des désirs est vu comme le fait d’être en manque, et la satisfaction du désir ce présente comme une condition d’accès au bien. Celui qui est frustrer dans son désir peut dépérir par dépression parce qu’il aura l’impression que sa vie n’a pas de sens. Mais comprendre comment assouvir ses désirs c’est connaître qu’elle quantité et qu’elle qualité de désir satisfaire pour garder un certains équilibre, ce qui amène alors au Bonheur. Ainsi, l’idée développer par Spinoza est que la vraie cause du désir c’est Le Manque et le mouvement du désir ne cherche qu’à perpétuer se manque en n’en souffrant le moins possible. On ne désire alors que ce que l’on manque, c'est comme si il existait un objet préalable qui serait éprouvé comme un manque et que nous aurions envie de retrouver. Seulement vouloir le désir comme un manque serait ignorer la puissance du désir mais dominer ses désirs n’est-ce pas parce qu’il y a des désirs plus profond ? Si on veut maitriser ces désirs est-ce parce qu’il se cache un désir derrière ?

...