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Le stoïcisme.

Cours : Le stoïcisme.. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Novembre 2016  •  Cours  •  1 462 Mots (6 Pages)  •  1 299 Vues

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B/ Le stoïcisme

Préambule : les trois âges du stoïcisme et la prétention à l’universalité de celui-ci…des idées qui vont se répandre dans le monde.

  Lorsqu'il prend son essor dans la Grèce du IVe siècle avant Jésus-Christ, le stoïcisme apparaît d'abord comme une école où l'on apprend d'un même mouvement à penser et à vivre. Le nom vient du grec stoa, « portique » : le père fondateur de la doctrine, Zénon de Citium (vers 334-262), enseignait à Athènes près d'un monument nommé « portique des peintures » (stoa poikilè). Le premier successeur de Zénon est Cléanthe d'Assos (vers 331-230), et le second, Chrysippe de Soles (vers 280-208). Ce sont les trois grands noms du « stoïcisme ancien ». En dehors de l'« Hymne à Zeus » de Cléanthe, nous n'avons presque rien conservé des ouvrages rédigés par ces premiers stoïciens. Nous savons qu'ils avaient écrit des œuvres importantes consacrées aux trois grandes parties de la philosophie : la logique, la physique et l'éthique, mais elles sont aujourd'hui perdues et, pour l'essentiel, nous ne connaissons leur enseignement que par des écrivains bien postérieurs à eux (Cicéron) qui furent souvent leurs adversaires (Plutarque), ou par des auteurs de manuels, de recueils d'opinions, bons mots ou sentences des philosophes anciens (Diogène Laërce).

La deuxième période de l'école, celle du « moyen stoïcisme » (IIe siècle avant Jésus-Christ), nous est moins bien connue encore : Diogène le Babylonien, Antipater de Tarse, Panétius de Rhodes et Posidonius d'Apamée en sont les principaux représentants.

 Fort heureusement, les grandes œuvres de la troisième vague, celle du « stoïcisme impérial », sont en revanche mieux préservées. Elles ne proviennent plus de philosophes se succédant à la tête de l'école et vivant en Grèce, à Athènes, mais d'un membre de la cour impériale romaine (Sénèque, vers 8 avant Jésus-Christ - 65 après Jésus-Christ) qui fut aussi précepteur et ministre de Néron, d'un professeur de philosophie, Musonius Rufus (25-80), qui enseigna à Rome et fut persécuté par le même Néron, et surtout d'Epictète (vers 50-130), un esclave affranchi dont l'enseignement oral fut transmis de façon fidèle par des disciples, à commencer par Arrien, l'auteur véritable des fameux « Entretiens » et du « Manuel ». Enfin, l'école comptera dans ses rangs l'empereur Marc Aurèle lui-même (121-180).

La sagesse des Anciens : trouver sa place au sein du Cosmos. 

Le problème : Comment trouver notre place dans l’ordre des choses afin de parvenir au bonheur ?

        1/ La discipline du jugement : faire la distinction  et découvrir la nature.

                A/ Faire la distinction : Le fait n’est pas la représentation ; seule la représentation faire souffrir, les faits sont neutres. Mettre de l’ordre dans nos jugements !

« 1. Parmi les choses qui existent, certaines dépendent de nous, d'autres non. De nous, dépendent la pensée, l'impulsion, le désir, l'aversion, bref, tout ce en quoi c'est nous qui agissons; ne dépendent pas de nous le corps, l'argent, la réputation, les charges publiques, tout ce en quoi ce n'est pas nous qui agissons. 2. Ce qui dépend de nous est libre naturellement, ne connaît ni obstacles ni entraves; ce qui n'en dépend pas est faible, esclave, exposé aux obstacles et nous est étranger. » Manuel d’Epictète : Première partie

                B/ Découvrir la nature : Les fausses représentations sont celles qui contredisent l’ordre logique de la nature. La physique est donc la propédeutique à l’éthique. C’est en étudiant objectivement la nature que je peux mettre de l’ordre dans mon discours et mes pensées. Si la nature est en droit intégralement intelligible, elle exige d’être comprise. Les stoïciens, à la différence des épicuriens font donc l’éloge de la science. Nous avons besoin de la dialectique pour distinguer ce qui dépend ou non de nous et pour discerner les actions bonnes, les actions appropriées. Si seul le sage est dialecticien, puisque seule la science correspond à une qualité d’âme très tonique, dense et dure, assurant la cohérence des représentations et de celles-ci avec les actions, tout homme forme des notions communes —, par un processus naturel de comparaison et d’analogie (collatio rationis) qui s’achève à 7 ans, l’âge de raison —, par exemple : le bien, la providence, le culte des dieux, le respect des parents et des morts. La diversité des coutumes ne supprime pas des principes universels. Par exemple, le sacré est une notion commune mais les limites et les modalités du sacré sont d’ordre culturel (voir Épictète sur la consommation ou l’interdit de la viande de porc chez les Scythes). Il y a donc un fond de nature dans la diversité des coutumes qui permet de retrouver par-delà les bizarreries culturelles, le lien commun de l’humanité 

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