Le bonheur animal
Dissertation : Le bonheur animal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar e213211 • 3 Janvier 2022 • Dissertation • 1 437 Mots (6 Pages) • 624 Vues
Sujet : Le bonheur de l’animal
Le général sud-vietnamien Van Minh dit « Pour être heureux, inspire-toi de la conduite des animaux ». Ainsi, les animaux seraient exemplaires en termes de bonheur. Le bonheur est un état de satisfaction stable et durable, état dont on parle à propos de l’homme. En effet, si les animaux, du latin anima, possèdent une âme, ils sont cependant privés d’une conscience. Selon la doxa, un animal ne peut être heureux, car sans conscience, il n’a aucune connaissance de sa propre existence et de ce qui l’entoure. Pourtant, cela lui arrive de montrer des émotions telles que la satisfaction ou la tristesse. Ainsi se pose un problème quant à la question du bonheur de l’animal. Cet être privé de conscience peut-il tout de même connaître l’état de bonheur ?
Nous verrons dans un premier temps que l’animal connaît des émotions de joie et une graduation de la satisfaction qui se ressentent dans son comportement. Ensuite, nous déduirons de son mode de vie que l’animal est exemplaire en termes d’accès bonheur, il est l’être vivant le plus susceptible d’être heureux. Seulement, l’animal n’a pas conscience qu’il côtoie cet état de bonheur et c’est peut-être cela qui le rend d’autant plus heureux.
L’animal, tout comme l’homme, est un être sensible. Il connaît des émotions de joie et une graduation de la satisfaction qui se ressentent dans son comportement
Tout d’abord, on ne peut nier que les animaux éprouvent des sensations et même des sentiments. On peut alors les définir comme des êtres sensibles. En effet, les animaux sont doués de sensibilité, à l’image d’Argos, le fidèle chien d’Ulysse, qui est le premier à reconnaître son maître lorsqu’il rentre à Ithaque et meurt de joie sur le coup. Ainsi l’animal a des émotions et il en découle forcément une graduation dans la satisfaction : l'animal ressent que certaines choses sont meilleures que d'autres. L’animal, en tant qu’être sensible, est attiré par les expériences satisfaisantes, on pourrait alors penser qu’il cherche à se rapprocher de ce qui lui procure de la joie, du bonheur.
De plus, l’animal ne fait pas que ressentir des émotions éphémères, il les garde ancrées en lui et adapte son comportement en fonction. Bien des animaux n’oublient jamais les traumatismes de l’abandon par exemple. En effet, les émotions sont multiples et construisent les animaux humains et non-humains. Ainsi, leur comportement évolue au fil de leurs expériences. Par exemple, lorsqu’un animal est dressé, il obéit en se satisfaisant de la récompense qu’il recevra en échange. Par instinct, il suit ce qu’on lui demande de faire, car il est attiré par l’objet qui lui a déjà procuré du plaisir (plaisir car cela dépasse ses besoins nécessaires). De même, il fuit la douleur et le danger, c’est-à-dire ce qui ne le satisfait pas. L’animal, à partir des émotions qu’il ressent, peut adapter son comportement. Le bonheur de l’animal pourrait alors être perceptible de l’extérieur.
Non seulement l’animal ressent des émotions, mais il peut aussi les exprimer. C’est ce que prouve Voltaire dans son article « Bêtes » du Dictionnaire philosophique lorsqu’il décrit un chien « agité, inquiet » après avoir perdu son maître et qui « témoigne sa joie par la douceur des cris, par ses sauts, par ses caresses ». De ce fait, l’animal en plus de ressentir des émotions, parvient à les exprimer. C’est-à-dire que l’animal, lorsqu’il ressent des émotions, peut le montrer. Seulement, ces démonstrations ne sont qu’instinctives.
Nous voyons que l’animal est un être sensible qui non seulement adapte son comportement en fonction de ses expériences sensorielles mais témoigne aussi ses émotions à travers ses faits. Malgré les émotions de tristesse que l’animal peut ressentir, il est censé, en tant qu’être privé de conscience et de culture, être heureux.
L’animal, contrairement à l’homme, est censé connaître le bonheur. Son mode de vie fait de l’animal un exemple en termes d’accès au bonheur : il est l’être vivant le plus susceptible d’être heureux
Tout d’abord, l’animal est censé connaître le bonheur quant à sa finalité d’être. En effet, Aristote dit que la vie animale vise à se perpétrer alors que l'Homme vise le bien vivre. L’animal parvient ainsi à sa fin lorsqu’il survit. Or cette capacité à survivre, il l’acquiert avec l’expérience qui lui permet de maximaliser sa durée de vie. L’animal apprend au fil de son
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