Le bonheur

Le "problème" du "bonheur" est, comme on peut le voir, très complexe et doit être analysé en tenant compte de la variété des significations tant du point de vue sémantique que de l'impact individuel et social. Avec ce bref travail, j'essaierai d'analyser le concept sous plusieurs angles, sans prétendre être complet et, surtout, sans chercher des solutions «à tout prix». Pour ce faire, je maintiendrai la même structure que mon précédent «court discours sur le mal2», en commençant par un examen «philosophique» du concept de bonheur à travers la pensée de ces philosophes qui, à mon avis, ont saisi, au moins en partie, le essence du concept, en se concentrant sur les éléments pertinents pour la compréhension de ce concept insaisissable.

La philosophie, en premier lieu, à un niveau systématique car, comme d'habitude, elle anticipe les temps et perçoit les nouvelles tendances qui, des décennies ou des siècles plus tard, paraîtront peut-être évidentes. La psychologie, quant à elle, étudie le comportement humain et essaie de comprendre et d'interpréter les processus mentaux, affectifs et relationnels qui le déterminent dans le but de promouvoir l'amélioration de la qualité de vie. Par conséquent, cela semble être le champ de choix pour le bonheur: se comprendre pour comprendre ce qui nous rend heureux et donc se comporter en conséquence. Mais, comme on le verra, même la psychologie n'est pas capable de saisir pleinement les multiples facettes d'un sentiment aussi insaisissable et si complexe.

2 G. Motta, court discours sur le mal, www.giuseppemotta.it, 2016

5 La

religion, qui est née avant même la philosophie, a une idée du bonheur inextricablement liée à l'au-delà, à l'union avec Dieu. et continue d'influencer tous ceux qui ont une conscience religieuse et une foi qui leur permet de surmonter tous les problèmes terrestres en vue du bonheur futur et éternel.

Enfin, le droit au bonheur existe-t-il ou est-ce une simple chimère? L'État peut-il garantir à ses citoyens l'accès au bonheur? Est-il sensé de parler de droit puisqu'il n'est même pas possible de donner une définition précise de ce sentiment? Ces questions sont pressantes à une époque où chacun prétend avoir droit au bonheur même au détriment de celui des autres; il est donc légitime de se demander si son propre bonheur est compatible, et dans quelle mesure il est compatible, avec celui des autres et, s'il est limité par le droit au bonheur, s'il peut continuer à être défini comme bonheu

...